Domjulien est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Elle fait partie de la Communauté de communes Terre d'Eau.
Les habitants étaient connus dans les villages voisins sous le surnom de « queuches de bians polains ».
La commune a fusionné avec Girovillers-sous-Montfort par arrêté préfectoral du .
Bâti presque à la source de la Vraine (au pied du Montfort, au bois Lodot) à 375 mètres d’altitude, le village est entouré de collines, plantées de mirabelliers. À l'est, le Moulin à Vent (vue sur la colline de Sion), le Mont Saint-Michel (très ancien monastère entièrement détruit) surmonté d’une statue de la Vierge après la guerre 1939-45, magnifique point de vue sur les montagnes des Vosges par temps favorable. Au nord, Le Haut bois et le Prenzoir suivi du Calvaire (forêts communales). À l’ouest, le Gingre. Au sud le Bramont, le petit Montôt et le Grand Montôt, point culminant avec le Montfort au sud-est (panorama sur Vittel et ses alentours). En hiver, la seule sortie facile après les tempêtes de neige est la route vers Gemmelaincourt. D’après les cartes d’État Major, il est situé 6 degrés longitude Est et 48 degrés latitude Ouest, dans la région dite la « Plaine des Vosges ». Le ruisseau le Val d'Arol traverse Girovillers sous Montfort.
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Gemmelaincourt | Viviers-lès-Offroicourt | ![]() | |
Parey-sous-Montfort | N | Estrennes Domèvre-sous-Montfort | ||
O Domjulien E | ||||
S | ||||
They-sous-Montfort | La Neuveville-sous-Montfort |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meusele bassin versant de la Meuse. Elle est drainée par le ruisseau du Val d'Arol, la ruisseau la Vraine, le ruisseau de la Glayere, le ruisseau de la Malmaison et le ruisseau le Decoulant[1],[Carte 1].
Le Val d'Arol, d'une longueur totale de 13,9 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Madon à Marcheprime, après avoir traversé neuf communes[2].
La Vraine, d'une longueur totale de 22,9 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Vair à Removille, face à Vouxey, après avoir traversé dix communes[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Domjulien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Le nombre de logements à Domjulien s'élevait à 97 en 2009. Ces logements étaient répartis de la façon suivante : 81 résidences principales, 7 résidences secondaires et 9 logements vacants. Sur les 81 résidences principales, 69 étaient occupées par leurs propriétaires, soit environ 85 %.
L'évolution du nombre de logements à Domjulien entre 1968 et 2010. Domjulien comptabilisait 98 logements en 1968 et 101 logements en 2010 ce qui fait une augmentation de 3 %, soit 3 logements en plus entre ces deux années.
En 2010, sur les 101 logements, 84 étaient des résidences principales, 10 des résidences secondaires et 7 des logements vacants.
Sur l'ensemble des 101 logements de Domjulien, 95 étaient des maisons et 6 des appartements.
De nombreuses fermes avec la porte de grange en arrondi sont visibles de la route et sont restaurées.
Domjulien est entièrement équipée du tout-à-l'égout écologique.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), forêts (13,4 %), terres arables (9,8 %), zones urbanisées (2,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Domjulien doit son nom à son patron, saint Julien de Brioude, Domus Julianus. Au cours des siècles, ce nom fut modifié avant de garder sa graphie actuelle.
Le village a été donné par le Duc Ferry III à Jean de Rosière en 1292, il fut passé au XVe siècle à la famille de Ville sur Illon puis à celle du Chatelet aux Bildstein et aux de Ravinel. La demeure seigneuriale fut ruinée vers 1576[12].
Domjulien appartenait au bailliage de Mirecourt.
St Julien soldat et martyr est le protecteur des soldats du village ; tous vous diront que partis sous sa protection au nombre de 45 à la guerre de 1870, tous revinrent sains et saufs. Il n’en fut pas de même, hélas en 1914-18.
Son église, dédiée à saint Julien, faisait partie du diocèse de Toul. Le patronage était confié au chapitre de Remiremont qui percevait un quart des grosses dîmes, le curé, un quart, et le seigneur du lieu, la moitié. Dans l’église, une dalle funéraire a été classée monument historique en 1907.
La sécheresse de 1893, une année de grande sécheresse pour tout le pays. La neige tomba en abondance le 22 janvier, jour de la St Vincent, patron des vignerons ; elle dura 57 jours (jusqu’au 20 mars) et fondit seulement par le soleil : soleil le jour, gelée la nuit. Il y eut des gelées tardives qui gelèrent la vigne, source de profit pour la région et toujours pas de pluie. La fenaison fut très rapide, on mettait 2 hectares de prairies sur une voiture, les vaches et tout le peu de bétail n’avait rien à manger dans les pâtures. Le service des Eaux et Forets donna l’autorisation d’aller conduire le bétail pâturer dans les bois. Un orage vers la mi-juillet mit fin à cette sécheresse, permit aux pommes de terre de sortir de terre et fit pousser le regain. La vigne amie du soleil repoussa et fournit un vin d’une qualité exceptionnelle, précoce et fruité, renommé très longtemps. Raisins pressés et poussés en 100 jours.(1) Ce fut pour le vignoble une sorte de chant du cygne car il n’allait pas tardé à être ravagé par le phylloxéra, insecte importé d’Amérique, s’attaquant aux racines de la vigne et la faisant mourir. Cela ruina la population composée de petits vignerons ; il fallut chercher un moyen de gagner sa vie. On trouva un pied américain résistant aux insectes qu’il fallait greffer, mais s’en était fini du vignoble dans notre village (2), chacun fit uniquement sa consommation familiale.
(1)une sécheresse semblable survint à nouveau en 1977 : la dernière pluie tomba au cours d’un orage vers le 1er mai et dura jusque fin septembre. Les agriculteurs mirent en place un système de solidarité qui permit aux régions d’élevage d’importer de la paille à prix coûtant, venant des régions céréalières.
(2)c’est à cette époque que l’essor de la mirabelle permit à la Lorraine de trouver une production de substitution. À la place des vignes détruites, on planta en grand nombre des mirabelliers. On appela les mirabelles « l’or de la Lorraine »
Un ancien raconte[13]... le passé historique[14].
Une horloge solaire portative a été découverte en 1826 à Domjulien. Elle se trouve au musée d'Epinal.
Le , Domjulien fusionne avec Girovillers-sous-Montfort[15].
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Fiche détaillée[17] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1789 | 1789 | Joseph GILBERT | ||
1796 | 1802 | Charles PERRY | ||
1802 | 1818 | Jérome GILBERT | ||
1818 | 1832 | Julien THOUVENIN | ||
1832 | 1839 | Joseph FLORENTIN | ||
1843 | 1848 | Joseph FRIOT | ||
1848 | 1849 | Joseph HUSSON | ||
1849 | 1852 | Marie-Nicolas PERRY | ||
1852 | 1854 | Pierre GILBERT | ||
1854 | 1855 | Julien THOUVENIN | ||
1855 | 1860 | Marie-Nicolas PERRY | ||
1860 | 1865 | Sébastien JACQUES | ||
1865 | 1882 | Célestin GILBERT | ||
1889 | 1891 | Hyppolite GILBERT | ||
1891 | 1891 | Joseph FLORENTIN | ||
1891 | 1896 | Hyppolite GILBERT | ||
1896 | 1904 | Emile CONSIGNY | ||
1904 | 1914 | Louis GILBERT | ||
1914 | 1921 | Charles PERRY | ||
1921 | 1925 | Paul DUPONT | ||
1925 | 1935 | Charles PERRY | ||
1935 | 1965 | Victor FOINANT | ||
1965 | 1971 | Charles LOUVIOT | ||
1971 | 1973 | Pierre PERRY | ||
1973 | 1981 | Paul HOCQUELOUX | ||
1981 | 1989 | Bruno LURASCHI | ||
1989 | 2014 | Pierre PERRY | ||
2014 | En cours | Michel GUILGOT |
Remerciements à Mr Michel GUILGOT pour ces données en mairie.
Nota : On peut également citer Jacques Hocqueloux (Ancien Régime) et les maires Paul Hocqueloux, X. Foinant, Jean Perry, Dominique-Antoine Labrosse et Nicolas Corizot, ainsi qu'Eugène Moirtin (maire de Girovillers vers 1891).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 175 habitants[Note 5], en diminution de 6,91 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
516 | 543 | 640 | 619 | 651 | 732 | 725 | 670 | 563 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
566 | 586 | 563 | 480 | 439 | 453 | 441 | 414 | 401 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
369 | 286 | 268 | 231 | 209 | 194 | 181 | 187 | 192 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
244 | 231 | 200 | 195 | 202 | 203 | 188 | 177 | 175 |
Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site de l'Insee[22]
Domjulien vit essentiellement de l'agriculture et de l'élevage.
Le nom de Gisloviller est attesté dès 1255 dans un manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Girovillers sous Montfort fut une commune à part entière jusqu'en décembre 1972 avant d'être intégrée à Domjulien.
Ancienne commune située à 45 km de Mirecourt et 13 km de Vittel ;
Situé sur le versant d’une montagne à 335 m d’altitude ; terrain de marnes irisées, keuper, traversée par le ruisseau du val d'Arol, sur le passage du chemin de grande communication No 3 de Gondrecourt à Oderen et du chemin d’intérêt communal No 17 de Bulgnéville à Mirecourt. Sillonnée par 3 694 mètres de chemins vicinaux ordinaires et par 6 610 m de chemins ruraux reconnus.
Ancienne population : En 1710, 15 habitants ; an XII, 144 habitants ; 1830, 130 habitants ; 1847, 171 habitants ; 1867, 160 habitants. Population en 1830 : 130 Habitants, 37 ménages, 37 électeurs, 10 conseillers municipaux.
Revenus annuels de la commune 1221 Francs dont 40 Francs en rentes 3% sur l’état ; valeur du centime : 8.25 Francs Produit des quatre contributions : 1654.34 Francs dont 26.98 Francs sur les patentes. Surface territoriale 306 ha, dont 248 en terres labourables, 26 en prés, 10 en vignes, 16 en bois, 5 en jardin, vergers, chènevières, 6 en friches.
Cultures principales : Blé 4000 hectogrammes, orge 50 hectogrammes, avoine 5000 hectogrammes, pomme de terre 950 hectogrammes, vigne 850 hectogrammes. Valeur de la foret 48760 Francs. Une carrière de pierres calcaires.
Industrie dentellière : 35 femmes ou jeunes filles y travaillèrent.
Ancienne division : 1594 et 1710, bailliage des Vosges, prévôté de Mirecourt et Remoncourt. 1751, bailliage de Mirecourt, maîtrise de Darney, conté de Lorraine ; 1790, district de Mirecourt, canton de Vittel.
Spirituel : annexe de Domjulien, doyenné de Poissons, diocèse de Toul. Historique : Girovillers (Girouviller) faisait partie de la seigneurie de Domjulien qui fut cédée en 1291 par le Duc Ferry III à Jean de Rozières. Dans ce même titre de 1291, il est dit que les habitants de Domjulien et de Girovillers ont droit d’usage et de pâturage sur les territoires de Montfort, de Sugènes et de Remoncourt, comme ceux de ces trois derniers lieux l’ont à Domjulien et à Girovillers. Spirituel : Girovillers dépendait de la paroisse de Domjulien dont le patronage était au chapitre de Remiremont. Nicolas de Bilistem, Chevalier, seigneur de Domjulien, Girouvillers, Proville(59) et Villacourt (54) y avait fond » le 25 juillet 1694 la chapelle de Notre-Dame de Foi pour être desservie par un prêtre. Le revenu de cette chapelle consistait en la moitié de la seigneurie de Domjulien et de Girovillers et valait environ 1500. Il y avait sur le ban un ermitage de St Michel depuis longtemps ruiné. Le choléra a sévi dans ce coin en 1855.
La mairie fut construite en 1850, l’école en 1835, la chapelle en 1694. Les actes de baptêmes, de mariages et de sépultures sont joints à ceux de Domjulien. Annexe de la paroisse de Domjulien, dépend de la cure de Vittel. Fête patronale le 2 juillet, patron : la Visitation de la Sainte Vierge. École primaire mixte, 26 élèves. Bibliothèque :83 volumes. 2 conscrits en 1884.
Depuis 1990, l'école est devenue une maison d'habitation, mais la chapelle[31],[32] qui existe toujours et la visitation est célébrée tous les ans[33]
Un livre a été écrit sur la vallée du val d'Arol, dont la source de ce ruisseau se trouve à Girovillers-sous-montfort : Monsieur Lebon (ancien berger du Val-d'Arol), ses entretiens avec les habitants de la vallée, livre de lecture à l'usage des écoles et des bibliothèques[34].
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