Curzay-sur-Vonne est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Curzay-sur-Vonne | |
![]() Le château de Curzay-sur-Vonne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Poitiers |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Poitiers |
Maire Mandat |
Rozenn Sénélas 2022-2026 |
Code postal | 86600 |
Code commune | 86091 |
Démographie | |
Gentilé | Curzéens |
Population municipale |
387 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 29′ 30″ nord, 0° 02′ 47″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 159 m |
Superficie | 16,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lusignan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Boivre-la-Vallée | ||
Sanxay | ![]() |
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Rouillé | Jazeneuil |
La commune est traversée par la Vonne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menigoute_sapc », sur la commune de Ménigoute, mise en service en 1950[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 959,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Curzay-sur-Vonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,5 %), prairies (20,5 %), forêts (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Curzay-sur-Vonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vonne et la Chaussée. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1995, 1999, 2010 et 2011[22],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[23]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[24]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Curzay-sur-Vonne est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27].
Le nom de Curzay-sur-Vonne est formé de deux toponymes gaulois :
Le nom de Curzay pourrait provenir, aussi, du nom du premier seigneur du site: Arnulfus de Cursiaco[28].
Avant 1945, le nom de la commune était simplement Curzay. « sur Vonne » a été officiellement ajouté cette année-là afin d'éviter les méprises avec Curçay, située dans le même département, et qui s'est alors nommée elle-même « Curçay-sur-Dive ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1861 | janvier 1883 | Jean-Pierre Quinçais | sans | cultivateur |
1884 | octobre 1889 | Jean-Pierre Gatineau | sans | cultivateur |
1889 | juillet 1917 | Jean Baptiste Métayer | sans | régisseur du château |
1920 | octobre 1939 | Elie Duval de Curzay | sans | vicomte de Curzay |
1946 | mars 1971 | René Moisant | sans | régisseur du château |
mars 1971 | mars 1977 | Jacques Stanislas | sans | |
mars 1977 | mars 2001 | Joseph Pasquier | sans | |
mars 2001 | mars 2008 | Reine Bonnin | sans | |
mars 2008 | mars 2014 | Joseph Pasquier | sans | |
mars2014 | avril 2022 | Jean-Michel Choisy | sans | |
juin 2022 | Rozenn Sénélas | sans |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Ses habitants sont appelés les Curzéens[30]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 387 habitants[Note 9], en diminution de 11,64 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
837 | 833 | 1 040 | 846 | 942 | 876 | 921 | 917 | 849 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
846 | 854 | 810 | 849 | 876 | 873 | 870 | 821 | 786 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
776 | 799 | 802 | 709 | 695 | 672 | 701 | 650 | 653 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
605 | 518 | 477 | 529 | 460 | 426 | 458 | 456 | 463 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
426 | 387 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 28 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[35], il n'y a plus que douze exploitations agricoles en 2010 contre 22 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont chuté de 35 % et sont passées de 1 166 hectares en 2000 à 758 hectares en 2010. 43 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement), 31 % pour les oléagineux (colza), 11 % pour le fourrage et 10 % reste en herbes[35].
Trois exploitations en 2010 (contre neuf en 2000) abritent un élevage de bovins (165 têtes en 2010 contre 521 têtes en 2000). quatre exploitations en 2010 (contre cinq en 2000) abritent un important élevage de chèvres (3 250 têtes en 2010 contre 2 371 têtes en 2000)[35]. C’est un des troupeaux importants de caprins du département de la Vienne ( 74 500 têtes en 2011) qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département des Deux-Sèvres[36]. L'élevage de moutons a connu une baisse importante : 710 têtes en 2000 répartis sur onze fermes contre 78 têtes en 2010 répartis sur trois fermes[35]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[36]. L'élevage de volailles est anecdotique : 291 têtes en 2000 sur dix fermes et 86 têtes en 2010 pour six exploitations[35].
Le château est inscrit comme Monument Historique depuis 1927. Les façades et les toitures de l'aile sud des communs, la grange dimière, la chapelle et le bâtiment situé à l'ouest de la grange, le sont depuis 1983.
Au XXe siècle, l'église était en très mauvais état. Le Vicomte de Curzay proposa alors de construire une nouvelle église en assurant lui-même le financement des travaux. Les discussions avec l'administration des Monuments Historiques durèrent une bonne vingtaine d'années. L'église est classée Monument Historique en 1925. La solution retenue fut, alors, un agrandissement de l'édifice classé. Le vicomte avança les fonds en 1930 pour la réalisation des travaux qui ne furent, en fin de compte, jamais terminés, notamment le chœur. C'est dans cette partie que s'installa en 1988 le musée du vitrail.
Le mobilier fut complètement rénové au début des années 1950. Les chaises disparurent au profit de bancs modernes. L'autel, le confessionnal, la croix au-dessus du retable, le couvercle des fonts baptismaux ainsi que le porte-cierge pascal furent réalisés par un artisan de la commune suivant les plans dessinés par dom Bercher de l'abbaye de Ligugé.
Au début des années 1980, les murs furent piquetés et enduits. Le confessionnal, autrefois dans la chapelle de la Vierge, remplaça le banc du château. Ceci permit de mettre en valeur les fonts baptismaux du XIIe siècle situés dans la chapelle du clocher. Ils étaient autrefois, dans l'ombre, au fond de l'église près du portail.
Le retable avec les anges date du XVIIe siècle, le Christ en croix et le fauteuil du célébrant sont du XVIIIe siècle.
Le plan de l'église à la forme d'une croix latine. La nef est formée de quatre travées de voûtes d'ogives de style flamboyant. Les nervures des voûtes retombent sur des culs-de-lampe figurés. Ils ont été décapités lors de la Révolution. Ceux qui étaient à la croisée du transept représentaient les quatre symboles des évangélistes, à savoir le lion pour Marc, le taureau pour Luc, le jeune homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean.
La façade occidentale est surmontée d'un pignon qui supporte une élégante croix en fer forgé.
Le portail est formé de trois arcs à gorges et archivoltes. L'ensemble est orné de crochets, d'un fleuron et de pinacles sculptés.
Le Musée du Vitrail est l’une des rares structures consacrées au vitrail en France. Il est installé dans une partie non-cultuelle de l’église Saint-Martin de Curzay-sur-Vonne, dans la Vienne depuis 1988. Il est rattaché à Grand Poitiers communauté urbaine depuis janvier 2017.
Le Musée du Vitrail propose un éclairage sur l’histoire de cet art ancestral, les différentes techniques de fabrication et il met à l’honneur le vitrail contemporain. Il valorise les œuvres et les artistes verriers dont la vision moderne du vitrail contribue à sa richesse et sa diversité. Il propose de découvrir le vitrail dans ses dimensions historiques, artistiques et techniques à travers son parcours permanent, ses expositions temporaires et les actions mises en place dans son Atelier.
Le parcours permanent présente, au rez-de-chaussée, une partie de la collection du Musée, des vitraux religieux mais également civils du 15e siècle à nos jours, où murs didactiques et tactiles, vidéos, tablettes participent à une scénographie pédagogique accessible pour chaque visiteur. Les expositions temporaires, installées à l’étage, proposent de découvrir suivant une thématique annuelle donnée des créations d’artistes verriers contemporains.
Le Musée du Vitrail, ouvert d’avril à novembre, propose des visites guidées tous les jours ouvrables à 15h, des audioguides en trois versions (adulte et enfant en français, et adulte en anglais), et pour le jeune public un espace ludique.
L’Atelier, situé en face du Musée, ouvre ses portes toute l’année et propose des ateliers adaptés suivant les publics accueillis (enfants dès 3 ans, adultes, personnes en situation de handicap, scolaires), des stages adultes d’initiation à la pratique du vitrail (technique traditionnelle au plomb) guidés par un vitrailliste professionnel, des temps d’échanges, de découverte et de démonstrations avec des artistes verriers, des résidences d’artiste estivales.
Illustration filmée : le musée du Vitrail dans l'émission La Carte au trésor diffusée sur France 3 le 6 juillet 2009.
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