Curis-au-Mont-d'Or [kyʁis o mɔ̃ dɔʁ] est une commune française située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Curis.
Curis-au-Mont-d'Or | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Circonscription départementale du Rhône |
Métropole | Métropole de Lyon |
Arrondissement | Lyon |
Maire Mandat |
Pierre Gouverneyre 2020-2026 |
Code postal | 69250 |
Code commune | 69071 |
Démographie | |
Gentilé | Curissois |
Population municipale |
1 179 hab. (2019 ![]() |
Densité | 389 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 52′ 16″ nord, 4° 49′ 19″ est |
Altitude | 176 m Min. 168 m Max. 440 m |
Superficie | 3,03 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | curis.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont les Curissois[1].
Commune de la banlieue nord de Lyon, elle est située dans les Monts d'Or, sur la rive occidentale de la Saône, en face de Neuville-sur-Saône. La superficie de la commune est de seulement 310 hectares.
Curis occupe les bords d’un petit vallon des Monts d'Or, creusé par le ruisseau du Thou qui coule du sud au nord pour rejoindre la Saône au hameau du Pontet. Le terroir, calcaire et sec est assez pauvre, à l’exception de deux beaux plateaux de culture que sont le Montellier à proximité du cimetière, et les Avoraux, aux confins d’Albigny-sur-Saône.
La commune n'est pas directement desservie par les transports ferroviaires. Toutefois, elle est proche des gares d'Albigny-Neuville et de Saint-Germain-au-Mont-d'Or, cette dernière disposant de trajets jusqu'à Lyon Part-Dieu de moins de 15 minutes.
La commune est desservie par la ligne 84 des Transports en commun lyonnais (TCL) qui permet notamment de rejoindre Neuville-sur-Saône.
Curis-au-Mont-d'Or est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,9 %), forêts (30,4 %), zones urbanisées (16,2 %), prairies (16 %), eaux continentales[Note 3] (3,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
La plus ancienne mention du village apparaît dans la charte de Dénombrement des possessions de l'Église métropolitaine de Lyon en 984 qui cite l'église de Curisio[12]. L'étymologie, discutée, évoque peut-être le site de « gorge », en effet très caractéristique. L'historien et baron François Achille Napoléon Raverat (1812-1890) évoque dans son ouvrage Autour de Lyon. Excursions historiques pittoresques et artistiques dans le Lyonnais, le Beaujolais, le Forez, la Dombe et le Dauphiné de 1865 un possible poste militaire au bas de la vallée dirigé par un certain Curius[12]. Le « s » final appartient bien au nom, même si celui-ci s’est prononcé « Cury » au XVIIIe siècle[réf. nécessaire].
L'occupation humaine, attestée dès la préhistoire, est illustrée, pour l’époque romaine, par la découverte d’une tête de marbre[Note 4], peut-être de la déesse Attis[12], les restes d’une nécropole aux Avoraux[12] ainsi que l'aqueduc romain des Monts d'Or qui traverse l'actuel territoire communal et qui alimentait la capitale des Gaules voisine, Lugdunum, aujourd'hui Lyon.
Le château a commencé à être bâti au XIIIe siècle puis ont été ajoutés des étages et des tours. Jusqu'au XVIIe siècle, la seigneurie appartint à la famille d'Albon. En 1780, Jean-Louis Bœuf son nouveau propriétaire fait appel à l'architecte urbaniste Lyonnais Jean-Antoine Morand pour sa réfection[13].
Le village a été longtemps une communauté paysanne vivant de la polyculture familiale et d'un maigre bétail ; toutefois quelques nobles lyonnais y possèdent des «granges» (fermes) et de grosses maisons.
À partir du XVIe siècle, les Curissois se convertissent à la culture de la vigne jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ce vin, ainsi que les pierres dorées des carrières et les fromages de chèvre étaient portés à Lyon, notamment par le petit port de Pontet, sur la Saône. En 1791, le territoire est érigé en commune par distraction de Saint-Germain-au-Mont-d'Or.
À la fin du XIXe siècle, l’activité agricole a décliné, le phylloxéra a ravagé les vignes et l’exploitation des carrières s’est arrêtée dans les années 1950. En 1955, « Curis » change de nom et devient « Curis-au-Mont-d'Or ».
Aujourd’hui, la Municipalité se préoccupe de faire renaître des emplois secondaires et tertiaires, et les associations sont très actives pour éviter que la commune ne devienne « village dortoir ».
Le Grand Lyon disparaît le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon. La commune quitte ainsi le département du Rhône[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1985 | 2005 | Jacques Malaval | UDF | |
2005 | 2014 | Xavier Léonard | DVD | |
2014 | En cours | Pierre Gouverneyre | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune est membre du syndicat mixte Plaines Monts d'Or[15].
La commune de Curis ne dispose pas de programme à ce jour.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 1 179 habitants[Note 5], en augmentation de 2,79 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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368 | 386 | 631 | 609 | 471 | 470 | 491 | 454 | 434 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
414 | 409 | 424 | 445 | 447 | 403 | 374 | 403 | 393 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
368 | 361 | 348 | 329 | 378 | 400 | 381 | 441 | 466 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
540 | 581 | 575 | 622 | 735 | 897 | 924 | 911 | 1 088 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 172 | 1 179 | - | - | - | - | - | - | - |
Curis-au-Mont-d'Or est située dans l'académie de Lyon. La commune dispose d'une école primaire publique (maternelle et élémentaire).
La commune accueillait la foire au boudin le troisième dimanche de septembre et la fête patronale le 6 juin.
La commune est partenaire du festival Démon d'Or qui a lieu en juin depuis 2005[20].
Le territoire de la commune permet d'effectuer des promenades pédestres et équestres. Une falaise pour la pratique de l'escalade est aménagée dans une ancienne carrière au bord du chemin du chêne[21].
Plus de la moitié de la commune est classée zone verte.
Église Saint-Claude du XIXe siècle ; confessionnal du XVIIe siècle à panneau sculpté, Christ en croix.
Le domaine de Curis-au-Mont-d'Or ou domaine de la Trolanderie est situé sur les deux communes de Curis-au-Mont-d'Or et de Poleymieux-au-Mont-d'Or au lieu-dit la Forêt. Il est inscrit dans sa totalité à l'inventaire des monuments historiques[22].
Le château, qui date du XVe siècle, a été totalement réaménagé au XVIIIe siècle, époque à laquelle ont été réalisés le parc et l'orangerie ainsi que les décors intérieurs. Il a été restauré et réaménagé en logements privés en 2009.
Le parc, propriété depuis 2009 du Syndicat mixte des Monts d'Or, est ouvert au public et aménagé en lieu de promenade.
Ce grand portail est élevé au milieu du XVIIIe siècle. La cour intérieure était peut-être une bergerie comme semblent en témoigner les deux têtes de béliers ou mouflons qui surmontent les pilastres latéraux. Ce bel arc de pierre, logé dans un arrondi du mur, encadrait une lourde porte de bois pleine à deux battants.
Le lavoir est construit en 1820.
Le château a remplacé un édifice palatial avec chapelle attesté aux XIe – XIIe siècle.
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