Courtauly Écouter (en catalan ou occitan Cortaulin) est une commune française située dans l'ouest du département de l'Aude et la région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Courtaulins.
Courtauly | |
![]() | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
André, Gérard Penando 2020-2026 |
Code postal | 11230 |
Code commune | 11107 |
Démographie | |
Gentilé | Courtaulins et Courtaulines |
Population municipale |
76 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 02′ 27″ nord, 2° 02′ 38″ est |
Altitude | Min. 380 m Max. 581 m |
Superficie | 7,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ambronne et par divers autres petits cours d'eau.
Courtauly est une commune rurale qui compte 76 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 324 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Courtaulins ou Courtaulines.
Peyrefitte-du-Razès | Pomy | |
Corbières | ![]() |
Villelongue-d'Aude |
Sonnac-sur-l'Hers | Saint-Benoît | La Bezole |
La ville se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est drainée par l'Ambrone, le ruisseau de Carage, le ruisseau de Portefeuille, le ruisseau de Rivel, le ruisseau du Mont-Falcou et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[3],[Carte 1].
L'Ambronne, d'une longueur totale de 22,38 km, prend sa source dans la commune de Saint-Benoît et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Moulin-Neuf, après avoir traversé 5 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 31 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Courtauly est une commune rurale[Note 4],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), prairies (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Courtauly est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 64 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 64 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Jacques Lemoine écrit dans La Toponymie et la frontière franco-wisigothe du VIe et VIIe siècles sur l’origine de l’ancien village de Courtaulin (Cortaulin en occitan) :
En 1179, Courtaulin devient la seigneurie d'Alaigne : « Acte de 1179 contenant serment de fidélité fait au sieur Rogier, vicomte de Béziers, par dame Escharrone et Rougier Izarn, son mari pour raison des lieux d'Alaigne, Courtaulin, Gaytas et Peyrafitas, qu'ils tenaient de lui en fief. »[27]
Sous l'Ancien Régime, le village est placé dans le diocèse de Mirepoix (Ariège) et la sénéchaussée de Limoux : en 1229, le village, confisqué comme bien hérétique au moment de la croisade contre les Albigeois, est attribué à la seigneurie de Mirepoix, Guy de Lévis, qui en fait un fief familial. En 1300, lors du partage de la seigneurie de Mirepoix, Courtaulin revient à Thibaud de Lévis (baronnie de Lapenne et Montbrun).
Dans L'Histoire de la Bezole de Jacques Lemoine, on lit aussi au sujet du hameau des Rabous, dépendant du village :
Courtaulin reste dans la mouvance des Lévis jusqu'au début du XVIIIe siècle, le nom de Courtaulin subsistant jusqu'au XVIIe siècle lorsque le village prend alors (avec le hameau des Rabous scellés au village par le jeu des mariages avec les seigneurs de Courtaulin) le nom de Courtauly. Puis, jusqu'à la Révolution, il s'administrera librement comme communauté.
La commune de Courtauly est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [28], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[29].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[28].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[28], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1989 | 2003 | Jean-Marie Bergé | ||
2003 | 2008 | Jean-Louis Costes | ||
2008 | 2012 (décès) | Gérard Joulia | ||
2012 | Gérard Pénando | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 76 habitants[Note 5], en augmentation de 5,56 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
296 | 321 | 319 | 280 | 317 | 324 | 287 | 311 | 323 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
278 | 264 | 215 | 222 | 222 | 251 | 209 | 216 | 196 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
181 | 171 | 161 | 131 | 118 | 112 | 98 | 113 | 93 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
72 | 76 | 66 | 61 | 64 | 73 | 74 | 74 | 72 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
76 | 76 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 4,2 % | 9,8 % | 13,3 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 45 personnes, parmi lesquelles on compte 60 % d'actifs (46,7 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 40 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 4 en 2013 et 8 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 22, soit un indicateur de concentration d'emploi de 63,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,8 %[I 8].
Sur ces 22 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 86,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et[I 10].
13 établissements[Note 7] sont implantés à Courtauly au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 38,5 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 13 entreprises implantées à Courtauly), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 11 | 7 | 4 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 428 | 303 | nd[Note 8] |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Razès »[35]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 9] de 2010 (onze en 1988)[37].
![]() |
Blasonnement :
D'or aux deux barres de sinople, au chef du même. |