Condé-Folie est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Pour les articles homonymes, voir Condé.
Condé-Folie | |
![]() La mairie | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | CA de la Baie de Somme |
Maire Mandat |
Didier Danten 2020-2026 |
Code postal | 80890 |
Code commune | 80205 |
Démographie | |
Gentilé | Condéens |
Population municipale |
912 hab. (2019 ![]() |
Densité | 88 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 00′ 38″ nord, 2° 01′ 07″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 96 m |
Superficie | 10,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Longpré-les-Corps-Saints (banlieue) |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flixecourt |
Législatives | 1re circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
Situé dans la vallée de la Somme, à peu près à mi-chemin entre Amiens et Abbeville (25 km), le village est desservi par les routes départementales 126 et 128.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
La commune est desservie par la véloroute de la vallée de la Somme, qui longe le fleuve côtier, et est traversée par la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, mais la station la plus proche est la gare de Longpré-les-Corps-Saints, desservie par des trains régionaux TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions semi-directes ou omnibus entre les gares d'Abbeville et d'Amiens, voire d'Albert (ligne P21).
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 28 (Saint-Léger - L'Étoile - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80 [1].
![]() |
L'Étoile | ![]() | ||
Longpré-les-Corps-Saints | N | Flixecourt | ||
O Condé-Folie E | ||||
S | ||||
Bettencourt-Rivière | Hangest-sur-Somme |
La rivière Airaines, affluent en rive gauche de la Somme, et qui a son confluent avec le fleuve côtier picard au nord-est du territoire communal. Le canal de la Somme, projeté en 1725, il est complètement achevé en 1835[2], limite la commune au nord.
Le nord de ce territoire est limité par la Somme et ses importantes zones de marais.
Condé-Folie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Longpré-les-Corps-Saints, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 2 806 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,8 %), eaux continentales[Note 3] (15,3 %), forêts (10,2 %), zones urbanisées (9,5 %), prairies (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
En 1809, la commune, récemment instituée par la Révolution française, compte un moulin à vent pouvant produire 1 700 kg de farine par jour, produisant sa mouture à la lyonnaise[Note 4]. Les meules du moulin ont été acquises par le meunier à Abbeville[13].
Le cadastre napoléonien mentionne deux moulins à vent, l’un à Condé au lieudit les Garchettes, l’autre à Folie avec présence de bâtiments au lieudit au Moulin de Folie[13].
En 1833, le conseil municipal « accepte le projet de reconstruction du pont entre les communes de l’Étoile et Condé-Folie aux conditions suivantes : les communes de l’Étoile et Condé-Folie et le service de la navigation seraient intéressés pour le paiement aux 4/9 et les étrangers à ces deux communes et à la navigation pour les 5/9 restants. Un droit de péage sur ces étrangers sera affecté au service des intérêts et de l’amortissement de la somme empruntée[2] ». Ce pont est reconstruit en 1891[2].
En 1848, la municipalité décide la démolition de l'ancienne école de garçons, devenue trop vétuste, et, en mai 1849, « un arrêté du ministère de l’intérieur autorise la commune de Condé Folie à construire une maison d’école. Le produit d’extraction de la tourbe, dans quatre portions des marais communaux de Condé et de Folie sera employé au paiement des frais de construction. ». En 1874 sont réalisés des travaux dans l'école des filles — dont c'est la première mention —, qui est laïcisée en 1902 et la commune en devient propriétaire en 1903 qui accueille alors 56 élèves[14].
L'usine de tissage est créée à Condé-Folie en 1864 par Fromain et Pivron, puis repris par les héritiers Fromain[15].
En 1871, existait un bac payant pour franchir la Somme. Il était alors utilisé par les ouvriers de Folie employés à l’usine Saint Frères des Moulins-Bleus. En période d'inondations, le chemin d'accès était impraticable et les ouvriers devaient effectuer un long détour[2].
En 1874, les premières cités ouvrières sont construites, permettant aux ouvriers de disposer d'un logement et d'un jardin moyennant un loyer modique prélevé sur le salaire[16].
En 1879, le conseil municipal demande à ce que le village soit rattaché au bureau de poste de Longpré, en remplacement de celui de Flixecourt, et la commune bénéficie de la mise en place de son propre bureau de poste en 1885. En 1897, ce bureau étant doté d'un emploi de acteur-receveur, est relié au service télégraphique[2].
En décembre 1881, est mise en service la ligne de Canaples à Longroy - Gamaches, via Condé-Folie[2], mais la halte ferroviaire de Folie est mise en service vers les années 1890 ; le territoire communal est également traversé par la ligne de Longueau à Boulogne-Ville depuis 1847, mais aucune gare n'avait été construite sur cette dernière ligne pour desservir la commune[2]. Le recensement de 1881 mentionne 150 tisseurs, dont 127 hommes et 5 manufacturiers, et même une rue de la Fabrique[16].
En 1901, il existe toujours un moulin à vent, mais il ne produit plus que 700 kg de farine par jour. En 1904, il est mentionné un moulin à eau à Longpré-les-Corps-Saints, en limite de Condé-Folie, sur l'Airaines et proche de son confluent avec la Somme[13].
Vers 1911, les frères Saint rachètent le tissage[16]. Paternalistes, ils font installer des coopératives de consommation sous le nom de La Prévoyance. Celle de Condé est installée en face de l'usine, et les ouvriers pouvaient y trouver les marchandises nécessaires à la vie de tous les jours : pain, viande, vêtements, linge, chaussures, alcool, charbon[16].
En 1912, le bureau de poste est déplacé dans l'ancienne maison Lardenois, réaménagée par l'architecte amiénois Cuvillier[2]
« Le territoire de Condé Folie a souvent servi de cantonnement aux troupes françaises et britanniques, on peut citer les régiments du 8e Hussards, 4e et 6e Cuirassiers, 16e et 21e Dragons, le 2e Groupe Aviation Escadrille 62. Les propriétaires du village accueillaient les soldats avec leurs chevaux. De ce fait, ils percevaient des indemnités. Ainsi pour un Régiment d’Artillerie de la 6e DC, 1re Batterie, l’ensemble des propriétaires toucha 8,30F pour 3 journées d’officiers, 106 hommes de troupe, 181 chevaux. Chaque propriétaire touchait 1F par jour pour loger un officier, 5 centimes par jour pour loger un homme de troupe, les chevaux n’étaient pas pris en compte. La municipalité devait aussi réagir vite ; ainsi, le 29 décembre 1916, le commandant du dépôt de chevaux malades d’Abbeville avertit le maire que 73 chevaux convoyés par 26 hommes seront en stationnement sur le territoire de Condé-Folie le 30 décembre de 12 heures à 7 heures du matin le lendemain[17] ».
En 1919, le conseil municipal compte 5 socialistes sur 11 membres, et des conflits sociaux ont lieu à l'usine Saint Frères[16]. « En 1930, dès juillet, commence une grande grève. Le 4 août, les forces de police sont mobilisées, deux pelotons de la garde républicaine sont réunis à Condé et Longpré. La consigne est de dégager les accès aux usines et de faire respecter la liberté du travail[16] ». Après une grève au début du Front populaire qui commence à l'usine le , les salaires augmentent de 12 % et le patronat textile de Picardie accepte d'appliquer une convention collective[16].
Avant la guerre de 1939-1945, on compte 13 cafés dans la commune, qui souvent avaient une autre activité : Café Petit (épicerie), Café Hermand (Épicerie, charcuterie), Café des Pêcheurs, Café Leriche, Café Léontine Gamain, Café Beldame (cartes postales), Café Français (M. Dominois, également maréchal ferrant, tabacs, pompe à essence), Chez Titine, Au Cuirassier Français (M. Mouronval, également hôtel, restaurant, billard), Café Delassus Hénache (également ferme), Café de la Fontaine, Café du Nord (billard) et le Café de l’Usine (M. Miannay). Une halte à Folie, sur la ligne de Canaples à Longroy - Gamaches, facilitait par ailleurs l'accès des pêcheurs aux étangs de la commune[18].
Lors de la Bataille de France, au début de la deuxième Guerre mondiale, Condé-Folie est bombardé le et de très violents combats ont lieu fin , après le passage de la Somme par les Allemands[20],[21]. Le village subit d'importantes destructions, dont celle du bureau de poste[2]. La découverte de casques de tirailleurs sénégalais, là où ils ont été enterrés avec leurs casques en 1940[pas clair].
Les rues du 22e RMVE et du 53e RICMS rappellent l'action du 22e régiment de marche de Volontaires Étrangers et du 53e Régiment d'infanterie coloniale mixte lors de cette bataille de Condé-Folie.
Le village est en partie reconstruit et la nécropole nationale de Condé-Folie est réalisée sous l'administration du maire de l'époque Kléber Fulgence[22]. En 1954, un nouveau bureau de poste est construit au moyen des dommages de guerre[2].
Sous le mandat de Jean Vermoeren, entre 1983 et 1995, sont construits la salle polyvalente et la station d’épuration, avec réalisation des travaux d’assainissement[22].
La commune se trouvait dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement d'Abbeville[23].
Elle faisait partie du canton de Picquigny[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Flixecourt
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Somme.
Condé-Folie était membre de la petite communauté de communes de la Région d'Hallencourt, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1995 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), promulguée le , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération de la Baie de Somme dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1792 | Pierre Danten (1750-1816) |
||
1792 | 1794 | Honoré Beldame 1759-1848) |
||
1794 | 1795 | Pierre Antoine Leblond (1766-1818) |
||
1795 | 1800 | Jean-Charles Tillier (1758-1844) |
||
1800 | mai 1813 | Pierre Charles du Liège | ||
mai 1813 | décembre 1826 | Pierre Charles Henry du Liège (1792-1826) |
||
décembre 1826 | décembre 1830 | Charlemagne Dailly (1768-1830) |
||
1830 | 1837 | Louchet François Magloire (1775-1837) |
||
1837 | 1856 | Modeste Tillier (1803-1856) |
||
1856 | 1873 | Charles Henri Danten (1816-1873) |
||
avril 1873 | juillet 1877 | Ambroise Florentin Danten | ||
août 1877 | octobre 1893 | Charles Éloi Machy | ||
décembre 1893 | 1900 | Auguste Tillier | ||
mai 1900 | 1908 | Édouard Oscar Danten (1848-1917) |
||
1908 | mai 1935 | Charles Léon Coffinier (1878-1967) |
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale Il est suppléé d’août 1914 à février 1919 par M. Parmentier[17] | |
1935 | 1965 | Kléber Raoul Fulgence (1886-1972) |
||
1965 | 1983 | Léonce Willerval | ||
1983 | 1995 | Jean Vermoeren (1934-) |
||
1995 | 2008 | Daniel Bailly (1939-) |
||
mars 2008[25] | mai 2020[26] | Jean-Paul Polosse | Vice-président de la CC de la Région d'Hallencourt (2014 → 2016) | |
mai 2020[27] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Didier Danten |
Cinq éoliennes ont été implantées dans la commune en 2019, formant avec deux appareils implantés à Bettencourt-Rivière un parc de sept aérogénérateurs de 119 m de hauteur maximale[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 912 habitants[Note 5], en diminution de 1,62 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
950 | 902 | 999 | 1 034 | 1 135 | 1 137 | 1 167 | 1 199 | 1 275 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 221 | 1 297 | 1 284 | 1 264 | 1 167 | 1 091 | 1 116 | 1 123 | 1 154 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 068 | 1 051 | 1 029 | 957 | 914 | 930 | 937 | 831 | 866 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
875 | 904 | 798 | 778 | 798 | 816 | 851 | 915 | 916 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
912 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2016, les enfants sont scolarisés à l'école communale, qui accueille 79 écoliers[32].
![]() |
Blason | Divisé en chevron : au 1er d'or à deux panelles [feuilles de peuplier] de sinople, au 2e de sinople au gardon d'argent ; au chevron de gueules chargé de cinq coquilles d'argent.
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sur les autres projets Wikimedia :