Cognac-la-Forêt (Conhac la Forest en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants sont les Cognaçais.
Cognac-la-Forêt | |
![]() La lanterne des morts. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Haute-Vienne |
Arrondissement | Rochechouart |
Intercommunalité | Communauté de communes Ouest Limousin |
Maire Mandat |
Christian Vignerie 2020-2026 |
Code postal | 87310 |
Code commune | 87046 |
Démographie | |
Gentilé | Cognaçais |
Population municipale |
1 188 hab. (2019 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 50′ 05″ nord, 1° 00′ 40″ est |
Altitude | Min. 171 m Max. 418 m |
Superficie | 31,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rochechouart |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.cognac-la-foret.fr/ |
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La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin.
Cognac-la-Forêt est une des six communes du canton de Saint-Laurent-sur-Gorre, elle est une des communes adhérentes au parc naturel régional Périgord Limousin. Elle s'étend sur une superficie de 3 155 ha dans un paysage vallonné et forestier (700 ha de bois d'un seul tenant).
Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac |
Saint-Victurnien | Sainte-Marie-de-Vaux |
Saint-Auvent | ![]() |
Saint-Yrieix-sous-Aixe |
Saint-Cyr | Saint-Laurent-sur-Gorre | Saint-Priest-sous-Aixe, Séreilhac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Junien », sur la commune de Saint-Junien, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 977,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Le territoire de Cognac-la-Forêt héberge de nombreux étangs. Il est, en outre, traversé par de nombreux ruisseaux, dont celui des Râches (13 km)[15], et le Ruisseau de l'étang (4 km)[16]
Cognac-la-Forêt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,8 %), prairies (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (26,5 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 8] (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Cognac-la-Forêt est situé en zone de sismicité n°2, comme la plupart des communes situées dans cette partie du département[23].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 2 | Sismicité faible | accélération = 0,7 m/s2 |
Le plus ancien nom connu de la principale agglomération est : COMPENACH, qui devint COUNHAC, puis COIGNAC et enfin COGNAC. Afin d'éviter les erreurs d'aiguillage des trains en partance pour Cognac en Charente, l'administration changea le nom en 1919 qui devint Cognac-le-Froid. Les résidents, trouvant cette appellation peu flatteuse, menèrent un long combat administratif, jusqu'à ce que le Conseil d'État finisse par autoriser le nom actuel de Cognac-la-Forêt, par le décret du [25],[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2005 | - | Christian VIGNERIE [27] | DVG | |
2001 | 2005 | Arsène EVEN | ||
1989 | 2001 | René MOREAU | ||
1971 | 1989 | Adrien RATHIER | ||
1953 | 1971 | Daniel DUSSOULIER | ||
1945 | 1953 | Alexandre GERALD | ||
1944 | 1945 | Robert MORANGE | ||
1941 | 1944 | Auguste COULLOUX | Délégation spéciale | |
1935 | 1941 | Alexandre GERALD | ||
1930 | 1935 | Antoine MOREAU | ||
1914 | 1930 | Jean BRUN | ||
1912 | 1914 | Pierre GERALD | ||
1908 | 1912 | Jean VACHEYROUT | ||
1902 | 1908 | Pierre GERALD | ||
1900 | 1902 | Jean MASDOUMIER | ||
1896 | 1900 | Henri MARTIN DU PUYTISON | ||
1888 | 1896 | Frédéric LABOULINIERE | ||
1888 | 1888 | Alpinien BOURDEAU | ||
1881 | 1888 | Léonard GIZARDIN | ||
1876 | 1881 | Alpinien BOURDEAU (fils) | ||
1856 | 1876 | Eugène FLEURAT | ||
1851 | 1856 | Alpinien BOURDEAU | ||
1848 | 1851 | Léonard GIZARDIN | ||
1846 | 1848 | Paul BARBARIN DURIVAUD | ||
1832 | 1846 | Jean Baptiste FLEURAT | ||
1826 | 1832 | Maurice DESCUBES DE LASCAUX | ||
1823 | 1826 | Paul BARBARIN DURIVAUD | ||
1820 | 1823 | Jean Baptiste LABOULINIERE | ||
1816 | 1820 | Jean Jacques DE GAY DE NEXON | ||
1799 | 1816 | Paul BARBARIN DURIVAUD | ||
1793 | 1799 | Jean PETIT | ||
1790 | 1793 | Paul BARBARIN DURIVAUD | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 1 188 habitants[Note 9], en augmentation de 7,8 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 595 | 1 811 | 1 408 | 1 769 | 1 808 | 1 758 | 1 874 | 2 023 | 1 959 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 983 | 1 861 | 1 824 | 1 751 | 1 831 | 1 835 | 1 935 | 1 903 | 1 897 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 703 | 1 726 | 1 662 | 1 467 | 1 301 | 1 259 | 1 230 | 1 143 | 1 103 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 043 | 951 | 801 | 864 | 893 | 890 | 1 025 | 1 048 | 1 035 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 153 | 1 188 | - | - | - | - | - | - | - |
Le bourg s'étend autour du château (XVe siècle). Au milieu de la cour d'honneur, une fontaine (XVIe siècle) est alimentée par des sources situées en forêt. Il s'agissait originellement d'un château fort, comme l'attestent les deux tours qui subsistent, les douves comblées en 1820 et les vestiges du pont-levis. Trois familles se succédèrent dans cette demeure : les seigneurs De Coignac, les Joubert de la Bastide et les Gay de Nexon. Par la suite, Pierre-Alpinien Bourdeau, député de la Haute-Vienne, garde des Sceaux, pair de France, acquit le château en 1819, lors d'une vente par adjudication. Sa descendance l'occupe jusqu'en 2014.
Sur la place de l'Église, la pompe à balancier permettait aux habitants du bourg de s'approvisionner en eau, jusqu'à l'installation du réseau d'eau courante.
L'église Saint-Priest de Cognac-la-Forêt (XIIe, XIIIe et XVe siècles), antérieurement chapelle du château, révèle les armoiries des anciens seigneurs sur ses clés de voûte. Le bas-relief polychrome représentant saint Roch est classé monument historique depuis 1965.
Dans le cimetière, la lanterne des morts du XIIIe siècle (romane, carrée et haute de 6,50 mètres) est l'une des plus belles du Centre-Ouest. Elle est classée monument historique depuis 1946. Autrefois, une lumière brillait la nuit dans son lanternon. Elle affirmait l'immortalité de l'âme et invitait les vivants à prier pour les morts.
Dans une dizaine de villages aux alentours se dresse une croix monumentale. Celle du village de Roussis, sculptée en 1780, est la plus imposante. Dans plusieurs autres villages, on trouve des "bonnes fontaines" supposées posséder un pouvoir de guérison.
Le dolmen de Chez Moutaud se situé à proximité du bourg. La commune héberge également le musée du chanvre et de la ganterie sur son territoire.
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Les armoiries de Cognac-la-Forêt se blasonnent ainsi : |
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