Clairy-Saulchoix est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Clairy-Saulchoix est un village périurbain picard de l'Amiénois situé au sud-ouest et à une dizaine de kilomètres d'Amiens. Le village est tangenté par le tracé actuel de l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029)[Note 1].
Il est aisément accessible depuis les autoroutes A16 et A29, ainsi que de l'ensemble des voies de communication irriguant la métropole picarde.
La commune est constituée de son chef-lieu, Clairy, et d'un hameau, Saulchoix, situé à 3 km du village.
La commune est marquée par l'attraction d'Amiens, de nombreux habitants y travaillent[1]
Au nord, le sol d'argile rouge est compact, peu perméable. Au sud, une mince couche cultivable repose sur un sol de marne grisâtre. En 1899, les puits communaux descendent chercher une eau calcaire à 110 mètres de profondeur. Une vallée sèche, allant de Clairy aux coteaux du sud du territoire, anime le plateau sur lequel repose le village[2].
Urbanisme
Typologie
Clairy-Saulchoix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (95,2%), zones urbanisées (4,8%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Un tombeau avec des vases gallo-romains a été mis au jour dans l'ancien cimetière, entre Clairy et Saulchoix, ainsi qu'un monument druidique[12]. L'archéologie aérienne a mis en évidence l'existence de trois enclos funéraires circulaires distants les uns des autres, dont un grand[13] ainsi que des traces d'une importante villa occupée de la Tène au VIesiècle[14].
Moyen Âge
Une butte élevée marquait encore, à la fin du XIXesiècle, l'emplacement d'un château féodal, avec ses souterrains[15],[12].
L'emplacement du lieu au bord d'un plateau dominant la voie normale de passage d'Amiens vers Rouen le prédestinait à avoir un château fort assurant la surveillance de cette liaison. Sous sa protection vinrent s'agglomérer tout naturellement les habitants de Clairy.
Le premier seigneur de Clairy dont le souvenir soit parvenu jusqu'à nous se nomme Raoul de Fort-Clairy; vivant au commencement du VIIesiècle, sa grande vertu lui avait attiré la considération de tous. Il fonda l'église Saint-Nicolas, toujours ainsi nommée, mais dont malheureusement il ne reste rien[2].
Au IXesiècle, les incursions des normands sont pour Clairy et ses environs un véritable désastre. Au Moyen Âge, la puissante maison des seigneurs de Picquigny possédait de nombreux biens à Clairy acquis auprès d'Evrard de Fouilloy, évêque d'Amiens sans doute afin de financer la construction de la cathédrale au début du XIIesiècle. Par ailleurs, Gérard de Picquigny, mort en 1198 avait donné plusieurs fermes de Clairy à l'abbaye du Gard. Au mois de juin 1377, le chapitre d'Amiens rachète une partie de Clairy à Enguerrand de Cröy.
Le village a possédé une maladrerie, la mare aux malades rappelle encore son existence en 1899[2].
Temps modernes
Au XVesiècle, l'invasion de la Picardie par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, est une époque terrible: le sang coule à flots et la terreur est partout. Le , ses troupes prennent Clairy, rançonnent le village et brûlent le château.
Lors de la huitième guerre de religion, le , les Espagnols s'emparèrent du village d'où ils pouvaient surveiller l'espace au loin. Ils y font un long séjour qui ne cesse qu'au terme du siège d'Amiens (1597) en 1597 par Henri IV.
C'est à la fin du XVIesiècle, que la maison de Picquigny s'allie à la famille de Créquy. Le dernier seigneur de Clairy fut Charles de Créquy, Comte de Clairy, devenu veuf en 1615, cet ancien maître de camp d'un régiment d'infanterie, père de huit enfants, se retire au mois de juillet 1623 dans la congrégation des prêtres de l'Oratoire. Mêlé aux intrigues politiques de son temps, sa terre de Clairy fut ruinée et dégradée par ordre de la cour et le château abattu avec toutes ses dépendances. Ainsi disparaissait le manoir féodal de Clairy qui n'avait pas été sans gloire durant le Moyen Âge.
À la fin du XIXesiècle, le village possède encore un moulin à vent. Son château, à trois kilomètres de Saulchoy, compte treize habitants. Une carrière de craie assure les besoins locaux pour la construction[2].
Politique et administration
Intercommunalité
Clairy-Saulchoix est membre depuis janvier 2007 de la communauté d'agglomération Amiens Métropole, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 378 habitants[Note 4], en diminution de 0,26% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
515
521
537
498
527
555
573
561
558
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
562
548
497
449
418
419
388
345
353
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
334
331
294
276
253
253
266
245
278
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
274
292
313
364
361
390
359
352
388
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
374
378
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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L'école de Clairy Saulchoix est fermée depuis septembre 2011, sur décision de l'Inspection académique, à la suite d'une suppression de poste d'enseignant.
Les enfants de Clairy scolarisables en maternelle et primaire sont accueillis dans le cadre d'un Regroupement pédagogique intercommunal avec les communes de Bovelles, Briquemesnil, Ferrières, Guignemicourt, Pissy et Seux.
Ce regroupement dispose d'une cantine située à Pissy.
Des garderies sont organisées à Ferrières et à Guignemicourt[23].
Autres équipements
La salle communale, bibliothèque.
Cultes
Pour le culte catholique, par décision de l'évêque d'Amiens, depuis le 1er janvier 2003, Clairy-Saulchoix dépend de la paroisse St-Simon du Molliénois.
Économie
Le village a conservé un caractère rural marqué, avec, en 2007, ses neuf exploitations agricoles orientées vers la polyculture et l'élevage[24].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Nicolas date du XVesiècle, bâtie en pierres, réparée avec des briques. Elle possède une tour carrée plus récente surmontée d'une flèche octogonale volontairement inclinée pour résister aux vents dominants (Clairy, point élevé de la Somme, servait aux Allemands de poste d'observation pendant la Seconde Guerre mondiale). Elle fait l'objet au cours des siècles de plusieurs travaux de remaniements et de restaurations, en particulier à la fin du XIXesiècle avec le pavage du chœur et de la nef, le plancher sous les bancs, l'installation des vitraux aux quatre fenêtres du chœur. L'église possède de très belles statues, notamment celles de saint Vast en bois polychrome, classée monument historique[25] et de saint Nicolas, en pierre du XVIesiècle[26] ainsi qu'une corniche en bois avec blochets représentant des têtes humaines et des fleurons.
Le château de Saulchoix, construit probablement sur les ruines d’un édifice plus ancien pour François de Louvencourt en 1679. Son architecture de briques et de pierres rappelle le style Louis XIII malgré sa construction sous le règle de Louis XIV. Il a été remanié aux XVIIIeetXIXesiècles, avec son parc et appartient depuis 1821 à la même famille. À l'ouest, une chapelle. À l'est, côté jardin une orangerie brique et pierre. Dans le prolongement du corps de logis, deux petits pavillons ont été reconstruits en brique. La propriété de 18 hectares compte aussi des bâtiments de ferme, utilisés jusqu’au début du XXesiècle. Le parc du château, propriété privée, peut être visité l'été[27],[28],[29].
Le calvaire Saint-Vast (du nom de l'ancien cimetière supprimé en 1785 où étaient enterrés les défunts des paroisses de Guimicourt, Pissy, Revelles et Clairy-Creuse), est édifié en 1864 à partir d'un menhir découvert en 1842 au Saulchoix par M. A. de Gillès. «Cette pierre levée fut dressée sur l'emplacement d'un vieux cimetière et surmontée d'une croix en fer. Au pied, sur une plaque de bronze, a été gravée une inscription rappelant que ce calvaire a été érigé, le , pour conserver le souvenir du cimetière de Saint-Vast, désaffecté en 1785. Ce lech, taillé en losange, a 2 m 10 de haut, non compris les 0m 80 qui sont dans le sol. Il est large à sa base de 1 mètre et vers le milieu de lm30; son épaisseur est de 0m50 environ[12]».
Chapelle funéraire du château de 1679 dans laquelle reposent cinq membres de la famille de Gillès[27].
Saint-Nicolas.
Calvaire.
Clairy-Saulchoix, menhir du Calvaire.
Personnalités liées à la commune
En 1415, Jean IV d'Aumont et de Clairy est tué à Azincourt[2].
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi:
d'azur à la fasce d'argent chargée de trois tourteaux de sable[Note 5].
.
La photo aérienne du village montre une parallèle au nord du tracé actuel de la RN 29 qui est manifestement l'ancien tracé de la route
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Jacques Dulphy indique dans le site:http://armorialdefrance.fr/blog_billets.php?page=27: «La commune ne fait pas usage de ce blason que l'on retrouve depuis peu sur certains sites en ligne, et sur des sites qui l'y ont repris. Il ne correspond a priori ni à un choix municipal, ni à une famille du lieu, ni à aucun blason en rapport avec le village. Il est en tout point ressemblant au blason de la famille LAndouillette, (excusez du peu), dont le marquis René Landouillette (1649 - 1711), né à La Flèche, fut notamment maître de forges à l’arsenal de Toulon en 1684, et à ce titre l'un des principaux fournisseurs de boulets de canons du Roi; boulets qui sont figurés sur ses armes sous l'aspect de tourteaux de sable. Mais il n'a jamais eu aucun rapport avec la commune de Clairy-Saulchoix!».
Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Vaquet, 1899, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire en ligne sur le site des archives départementales .
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.138 (ASINB000WR15W8).
A. Ponchon, «Les menhirs de la Somme», L'homme préhistorique, no6, , p.165-175, notamment 173 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
Réélu pour le mandat 2014-2020: «Liste des maires de la Somme»[PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
«Statue: Saint Waast», notice noPM80000450, base Palissy, ministère français de la Culture.
«Statue: Saint Nicolas», notice noPM80005169, base Palissy, ministère français de la Culture.
Thierry Griois, «Des bâtiments et le parc du méconnu château de Clairy-Saulchoix se visitent l’été: Depuis deux ans, Solange et Yves de Saint Jouan ouvrent au public leur propriété de 18 hectares qui se trouve dans leur famille depuis bientôt deux cents ans», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
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