Cierzac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour l’article homonyme, voir Cierzac (Bedenac), ancienne commune du même département absorbée par Bedenac.
Ses habitants sont appelés les Cierzacais et les Cierzacaises[1].
Cierzac est située dans le canton de Jonzac. Elle est arrosée par le Né qui marque la limite avec le département de la Charente.
Saint-Fort-sur-le-Né (Charente) | ||
Germignac | ![]() |
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Saint-Palais-du-Né (Charente) |
Cierzac est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,2 %), cultures permanentes (24,1 %), forêts (11,9 %), prairies (1,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cierzac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Né. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999, 2010 et 2021[10],[8].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 10,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 141 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].
Le toponyme provient du nom de propriétaire gallo-romain Ceretius, suivi du suffixe -acum[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | En cours | Jean-Louis Lamant | DVG | Retraité Fonction publique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 313 habitants[Note 3], en augmentation de 11,39 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
255 | 200 | 285 | 262 | 265 | 263 | 298 | 308 | 313 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
326 | 357 | 360 | 372 | 355 | 329 | 282 | 295 | 287 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
267 | 278 | 291 | 258 | 241 | 229 | 219 | 207 | 199 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
196 | 221 | 209 | 177 | 183 | 199 | 222 | 226 | 271 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
307 | 313 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,6 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 157 hommes pour 153 femmes, soit un taux de 50,65 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,2 | 75-89 ans | 7,9 |
12,9 | 60-74 ans | 11,2 |
17,4 | 45-59 ans | 14,5 |
28,4 | 30-44 ans | 28,3 |
9,7 | 15-29 ans | 13,2 |
25,8 | 0-14 ans | 23,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9,5 | 75-89 ans | 12,3 |
21,6 | 60-74 ans | 22,6 |
20,2 | 45-59 ans | 19,8 |
16,5 | 30-44 ans | 15,9 |
15,2 | 15-29 ans | 12,8 |
15,9 | 0-14 ans | 14,1 |
La viticulture est une ressource économique importante de la commune, qui est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[22].
L'église paroissiale Notre-Dame est de style roman. Sa cloche en bronze datant de 1753 est classée monument historique au titre objet depuis 1911[23].
Au Moyen Age, l’église Notre Dame de Cierzac relève de l’évêque de Saintes. Elle a sans doute remplacé un autre lieu de culte puisqu’on a découvert en 1895 un cimetière mérovingien tout près. La partie la plus ancienne du monument, la façade, remonte sans doute de la seconde moitié du douzième siècle, époque de la reine Aliénor d’Aquitaine.
L’église a depuis 1402 été une annexe de celle de Germignac . La Province de Saintonge est ravagée par les combats et par les bandes de brigands (c’est la fin de la guerre de cent ans) et le château d’Archiac, occupé par les Anglais : les armées du Duc de Bourbon les délogent et les font exécuter. Ils laissent le château aux habitants qui le démolisse !
Les voûtes de l’église de Cierzac se sont écroulées plusieurs fois ; elle a été revoûtée de croisées d’ogives et de massifs contreforts pour la soutenir. C’est à cette époque qu’a été creusé le souterrain abri qui débouche dans l’église pour que la population se mette à l’abri des pillards.