Chélan (Shelan en gascon) est une commune française située dans le sud du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
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Chélan | |
![]() Entrée de Chélan sur la route D228. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gers |
Maire Mandat |
Carmen Saint-Martin 2020-2026 |
Code postal | 32140 |
Code commune | 32103 |
Démographie | |
Population municipale |
166 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 20′ 46″ nord, 0° 32′ 57″ est |
Altitude | 236 m Min. 222 m Max. 341 m |
Superficie | 13,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Astarac-Gimone |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Gers, la Gèze, le ruisseau de l'Arriouat et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Chélan est une commune rurale qui compte 166 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 568 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Chélanais ou Chélanaises.
Chélan est une commune de Gascogne située dans l'Astarac sur le Gers et sur l'ancienne route nationale 129 entre Masseube et La Barthe-de-Neste. La commune est limitrophe avec le département des Hautes-Pyrénées par le sud.
Aujan-Mournède | Samaran | Panassac |
Monlaur-Bernet | ![]() |
Arrouède, Mont-d'Astarac |
Peyret-Saint-André (Hautes-Pyrénées) |
Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) |
Sariac-Magnoac (Hautes-Pyrénées) |
Chélan se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Gers, la Gèze, le ruisseau de l'Arriouat, le ruisseau de l'Escalé, le ruisseau d'en Bertrand, le ruisseau d'en Calabre, le ruisseau de Pey Crabé, le ruisseau des aygues vives, le ruisseau des Tourrenquets, le ruisseau du Bois de Monlaur, le ruisseau du Boudous, le ruisseau du Cabiro, le ruisseau du Hauret, le ruisseau du Pin et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 29 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Gers, d'une longueur totale de 175,4 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Layrac, après avoir traversé 47 communes[5].
La Gèze, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune de Cizos et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans le Gers à Sariac-Magnoac, après avoir traversé 7 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnau-Magnoac », sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[12] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 34 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[16] à 13,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « bois et landes des Argudes, Téchéné et les Lannes » (147 ha), couvrant 4 communes dont deux dans le Gers et deux dans les Hautes-Pyrénées[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : les « coteaux du Gers d'Aries-Espénan à Auch » (13 191 ha), couvrant 31 communes dont 28 dans le Gers et trois dans les Hautes-Pyrénées[20].
Chélan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,2 %), forêts (12,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Chélan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gers et la Gèze. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999 et 2009[27],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 101 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 101 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993 et 1995 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1794 | Pierre Dattas | ||
1794 | 1796 | Jean Cabail | ||
1796 | 1797 | Pierre Savoy | ||
1797 | 1799 | Barthélémy Gallier | ||
1799 | 1808 | Pierre Savoy | ||
1808 | 1813 | Pierre Barthe | ||
1813 | 1830 | Joseph Mousqueres (de) | ||
1830 | 1832 | Jean Augeron Lacoste | ||
1832 | 1835 | Jean Pierre Larroux | ||
1835 | 1843 | Jean Augeron Lacoste | ||
1843 | 1848 | Jean Barthe | ||
1848 | 1860 | Bertrand Loudet | ||
1860 | 1862 | Osmin Trouette | ||
1862 | 1871 | Jean Barthe | ||
1871 | 1896 | Barthélémy Caze | ||
1896 | 1898 | Alexandre Lapeyre | ||
1898 | 1908 | Charles Dattas | ||
1908 | 1925 | Noël Tajan | ||
1925 | 1945 | Aimé Abadie | ||
1945 | 1958 | Alban Eugène Dattas | ||
1958 | 1959 | Léon Loubeau | ||
1959 | 1965 | François Dubosc | ||
1965 | 1971 | Urbain Bajon | ||
mars 1971 | mai 1997 | Joseph Lamothe | PCF | Cultivateur, conseiller général du canton de Masseube (1967-1997) |
juin 1997 | mars 2014 | Julien Collongues[31] | PCF | |
mars 2014 | En cours | Carmen Saint-Martin | DVG | Fonctionnaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 7], en diminution de 12,17 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
471 | 422 | 439 | 462 | 536 | 568 | 525 | 500 | 519 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
531 | 537 | 534 | 510 | 503 | 514 | 508 | 442 | 421 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
420 | 397 | 337 | 351 | 337 | 319 | 302 | 285 | 287 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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238 | 218 | 219 | 192 | 185 | 190 | 189 | 175 | 166 |
Il n'y a pas d'école à Chélan. La plus proche est située à Panassac[36].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 70 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 168 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 110 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 7,7 % | 4,7 % | 13,3 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 88 personnes, parmi lesquelles on compte 68,9 % d'actifs (55,6 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 31,1 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 21 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 51, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,5 %[I 10].
Sur ces 51 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 17 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 84,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
14 établissements[Note 10] sont implantés à Chélan au [I 13]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 14 entreprises implantées à Chélan), contre 8,3 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du départementle centre-nord du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 25 | 19 | 15 | 14 |
SAU[Note 12] (ha) | 835 | 662 | 810 | 781 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 19 en 2000 puis à 15 en 2010[40] et enfin à 14 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[41],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 835 ha en 1988 à 781 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 33 à 56 ha[40].
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