Chooz ([ʃo][1], en wallonTchô) est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. La commune de Chooz est surtout connue pour sa centrale nucléaire.
Chooz
La mairie de Chooz.
Administration
Pays
France
Région
Grand Est
Département
Ardennes
Arrondissement
Charleville-Mézières
Intercommunalité
Communauté de communes Ardenne rives de Meuse
Maire Mandat
Jean-Marie Barreda 2020-2026
Code postal
08600
Code commune
08122
Démographie
Gentilé
Calcéens, Calcéennes
Population municipale
754 hab. (2019 )
Densité
58 hab./km2
Géographie
Coordonnées
50° 06′ 15″ nord, 4° 48′ 28″ est
Superficie
13,08 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Givet (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Givet
Législatives
Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Chooz
Géolocalisation sur la carte: France
Chooz
Géolocalisation sur la carte: Ardennes
Chooz
Géolocalisation sur la carte: Grand Est
Chooz
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Géographie
Situation
Chooz se situe dans la vallée de la Meuse et au cœur du massif ardennais, au nord de la pointe de Givet.
Au XIXesiècle elle avait comme écarts:
laBriqueterie, sur le chemin de Ham à Givet;
lesTrois fontaines, presque à l'entrée de Givet où l'on extrayait des pierres bleues;
Chooz est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Givet, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (53,8%), prairies (10,8%), zones agricoles hétérogènes (8,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4%), eaux continentales[Note 3] (7,5%), zones urbanisées (4,6%), terres arables (3,3%), mines, décharges et chantiers (2,7%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Dès 860, le village était la propriété de l'abbaye de Landrichamps. Un record de 1741 fait le point sur les possessions du comte d'Egmont, l'abbaye et le baron de Hierges[9]. Le village dépendait donc de la principauté de Liège, doyenné de Chimai et archidiaconé de Famenne.
Lors de la bataille de France, des Allemands de l'Aufklärung-Abteilung 32, unité de reconnaissance de la 32. Infanterie-Division de Franz Böhme, franchissent la Meuse et s'infiltrent dans la boucle de Chooz le [10]. La rive gauche est défendue par les Français du 62erégiment d'infanterie du lieutenant-colonel Le Barillec, mais elle ne le semble que faiblement aux Allemands du fait de leurs infiltrations réussies; ceux-ci espèrent alors pouvoir faire franchir en force la Meuse à leur 32edivision d'infanterie le jour même[10]. Mais lorsque la division arrive à son tour sur les bords de la Meuse, l'artillerie française du 18erégiment d'artillerie et du fort de Charlemont ouvre le feu sur les concentrations de troupes allemandes sur la rive droite, et les Allemands constatant alors la présence de défenses solides, repoussent alors leur traversée au lendemain[10]. Malgré les pertes infligés par la défense des rives par le II/62erégiment d'infanterie (chef de bataillon Dardant) qui ont dû se passer de l'aide de l'artillerie, les Allemands réussissent à passer le fleuve et s'emparent de Chooz le [11].
Toponymie
Sous les formes de Calcum, Chaud, Chos, Choz et Chou.
Économie
La commune de Chooz est connue pour sa centrale nucléaire.
1962: Début de la construction du premier réacteur REP français (sous licence américaine Westinghouse) Le réacteur est bâti dans les installations souterraines creusées par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
1967: mise en service du réacteur de 305 MW.
Années 1980: conflit relatif à la construction de deux nouveaux réacteurs PWR en prévision du remplacement de la première tranche de 305 MW. Violents affrontements en 1982. Plusieurs blessés parmi les habitants du village de Vireux, ainsi que parmi les forces de l'ordre. Le gouvernement socialiste engage les travaux de deux réacteurs de 1450 MW en 1984.
1991: arrêt de la tranche de 305 MW après 28 ans de fonctionnement. Mise sous cocon en attente d'un démantèlement futur.
1997 - 1998: mise en service des deux nouveaux réacteurs de 1450 MW chacun.
2009: La candidature de Chooz pour un EPR, déposée par le Conseil général est rejetée par le président de la République le 28 janvier.
Chooz a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en décembre 2011[18].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2019, la commune comptait 754 habitants[Note 4], en diminution de 0,4% par rapport à 2013 (Ardennes: −3,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
486
449
495
549
570
611
641
667
681
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
681
680
719
712
718
687
696
684
668
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
677
569
578
582
604
556
634
630
655
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2018
2019
809
802
803
749
762
766
757
745
754
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Le pont de Chooz, sur la Meuse, réalisé en 2003 suivant les plans de l'architecte Marc Mimram[23].
La centrale nucléaire de Chooz, qui abrite l'expérience scientifique Chooz sur les neutrinos.
L'église de Chooz.
Intérieur de l'église.
Pont sur la Meuse.
Pont sur la Meuse.
Centrale nucléaire de Chooz.
Place du village.
Place du village.
Personnalités liées à la commune
Charles Bruneau (1883-1969), linguiste et philologue, né à Chooz[réf.nécessaire].
Andrée Viénot (1901-1976), femme politique, qui a vécu dans l'entre-deux-guerres à Chooz.
Dominique Sohet, avocat né à Chooz le 2 août 1728, décédé le 3 mai 1811, a participé aux travaux sur le code civil en France, à la demande du Premier Consul Bonaparte[24].
Émile Dusart (1892-1919), international français de football, y est né.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p.104.
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dr Halkin, Inventaire des titres de l'abbaye, Liège, 1897, pièce N° 519.
Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t.I, Bayeux, Heimdal, , p.258 à 260
Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t.I, Bayeux, Heimdal, , p.335 (carte)
Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1876, p207.
Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p239.
««Le Carnet»», L'Ardennais, no24387, , p.28.
F.A., ««Le maire prend tout»: Les maires de demain sont en voie de disparition. Ça pourrait pourtant être une très belle fonction…» Il a fallu cependant un peu de temps à Michèle Marquet pour dire ce qu’elle avait sur le cœur. À la question de savoir pourquoi elle avait décidé de raccrocher, cette femme engagée dans la vie publique depuis 37 ans - dont quatre mandatures en qualité de maire - avait d’abord répondu de façon lapidaire», La Semaine des Ardennes, no234, , p.3.
Jacques Joseph Haus, «Rapport sur la notice biographique de Sohet», dans Observations sur l'ouvrage de Sohet, (lire en ligne)
Bibliographie
Jean d'Ardenne, Guide du touriste en Ardennes, TI, p167-168.
Almanach Matot-Braine, Notice historique sur le canton de Givet, dom ALbert Noel, 1909, p146-150.
C.-G. Roland, Les anciennes propriétés de l'Abbaye de Stavelot-Malmedy dans les Ardennes françaises, §. IV: Chooz, dans la Revue historique ardennaise, vol. 5, publiée par Paul Laurent, Paris: Librairie Alphonse Picard et fils, 1898, pp.68–77
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