La commune de Chignin est située sur les contreforts sud-occidentaux du massif des Bauges à 10 km au sud-est de Chambéry. Son altitude varie de ce fait de 276 m à 1 254 m.
Chignin est composé des hameaux de Montlevin, Torméry, le Plat des moulins, le Chef-lieu, les Côtes, le Viviers, le Villard et, de l'autre côté de l'ex-RN 6, Chignin-Gare.
Le village est dominé par un rocher, le roc de Tormery, qui même sous l'effet de la dynamite au début du XXesiècle, ne céda pas.
Communes limitrophes
La commune de Chignin est limitrophe de cinq communes: au nord et à l'est par Curienne et La Thuile dans le massif des Bauges, et au sud et à l'ouest par Porte-de-Savoie (Francin et Les Marches), Myans et Saint-Jeoire-Prieuré.
Communes limitrophes de Chignin
Saint-Jeoire-Prieuré
Curienne
La Thuile
Myans / Saint-Jeoire-Prieuré
La Thuile
Myans
Porte-de-Savoie (Les Marches)
Porte-de-Savoie (Francin)
Voies de communication et transports
Ligne ferroviaire et RD 1006 au niveau de l’ancienne gare de Chignin.
Transport routier
La commune de Chignin est desservie par l'autoroute A43, reliant Lyon à l'Italie, par la gare de péage de Chignin, située au sud du chef-lieu. L'autoroute contourne toutefois le territoire de la commune au sud-ouest sans le traverser.
Chignin est par ailleurs traversé par la Route départementale 1006, portion de l'ancienne Route nationale 6 en direction de l'Italie, passant au pied du massif des Bauges à l'ouest et au sud du chef-lieu.
Transport ferroviaire
La ligne ferroviaire de Culoz à Modane (frontière) dite aussi «ligne de la Maurienne» traverse Chignin dans la plaine en partie le long de la RD 1006. Depuis la fermeture de la gare de Chignin - Les Marches au début des années 2000, les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Chambéry - Challes-les-Eaux au nord, desservie par des TER Auvergne-Rhône-Alpes et des TGV, et la gare de Montmélian au sud, desservie uniquement par des TER.
Urbanisme
Typologie
Chignin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Chambéry, une agglomération intra-départementale regroupant 35 communes[4] et 190 279 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
cultures permanentes (39,9%), forêts (38,7%), zones agricoles hétérogènes (13,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1%), zones urbanisées (0,1%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le toponyme Chignin semble provenir, selon le chanoine Adolphe Gros, du nom d'un domaine gallo-romain Canianum, qui dérive du gentilice Can[n]ius[10],[11]. Ainsi, en francoprovençal, ca, initial, est devenu chi, et la finale -ianum a produit ien, in[11].
Les premières mentions de la paroisse donnent Capella de castro Chinino ou encore Ecclesia Chinino dans le Cartulaire de Grenoble —le décanat de Savoie dépendait de l'évêché de Grenoble— au cours du XIIesiècle[11]. Au cours du XIIIesiècle, on trouve également les formes Chinnis (1205), Chininis (1207), Chininum (1244), Chinins (1255), Cinnins (1260) ou encore Chinis[10],[11]. Puis les formes Chigniens (1379) ou encore Chigninum (1488)[10],[11].
La borne milliaire de l'an 285 découverte à Torméry près de Chignin[13] permet de situer le passage sur le côté est de la combe de Savoie d'une voie romaine[14] qui joignait Vienne à Milan[13].
Au Moyen Âge, on relève l'existence de deux mottes castrales[15].
Politique et administration
La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la combe de Savoie et du val Gelon[16].
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1935
1942
Pierre Quenard
1942
1945
Laurent Tissot
1945
1974
François Girard-Madoux
1974
1977
Jean Girard-Madoux
1977
1995
Jean-Marc Girard-Madoux
1995
2001
Pierre Mollard
mars 2001
En cours
Michel Ravier
SE
Retraité
Démographie
Ses habitants sont les Chigneraines et Chignerains[17],[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 952 habitants[Note 3], en augmentation de 7,81% par rapport à 2013 (Savoie: +3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
769
883
997
998
1 112
1 057
1 049
1 011
1 028
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1 054
987
885
802
820
760
741
732
687
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
620
613
618
625
619
582
565
532
601
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
-
-
668
735
758
789
854
865
952
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Vignobles de Chignin au printemps.
L'activité économique de Chignin est essentiellement la viticulture. Jusqu'en 2012, un important dépôt pétrolier était situé sur la commune.
Une barrière de péage autoroutier est sur le territoire de la commune. Elle est le terminus de 3 branches d'autoroute à péage: A43 Modane-Chambéry, A430-A43 Albertville-Chambéry et A41-A43 Grenoble-Chambéry.
Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du «Bois de Chartreuse», la première AOC de la filière Bois en France[23],[24].
Viticulture
Article connexe: vignoble de Savoie.
Vignobles près du hameau de Tormery.
Sur le territoire de la commune, on produit:
le chignin
Le chignin est un vin blanc. L'AOC chignin a été obtenue en 1973. Elle couvre une partie de la surface communale, soit 830 hectares. Sa production est de 8 000 hectolitres. La vigne est élevée sur les pentes du village exposées sud ou sud-ouest. Il utilise le cépage jacquère. Le chignin est un vin qui doit être bu jeune;
le chignin-bergeron
Le chignin-bergeron est un vin blanc qui utilise le cépage roussanne, localement appelé le bergeron. Son AOC chignin-bergeron a été obtenue en 1973; elle couvre une partie du territoire communal et s'étend sur les villages de Francin et Montmélian;
la Roussette-de-savoie, vin blanc de Savoie au goût fruité et à la robe jaune clair;
le gamay de Savoie;
la Mondeuse, mono-cépage de réputation.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Tours de Chignin
Les tours de Chignin se dressent aux lieux-dits Bourdeau, Montagny et Les Tours, sur un plateau à 0,6 kilomètre à l'ouest–nord-ouest de l'église du bourg. Au nombre de sept, elles formaient un ancien camp retranché. Il subsiste les ruines de certaines d'entre elles.
Les tours de Chignin et le site archéologique dont elles font partie font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 18 février 1991[25].
Statue de Notre-Dame des Champs et des Vignes au lieu-dit Saint-Anthelme.
Revel
Cette maison du XVIIesiècle, restaurée, se situe à l'angle du chemin de Tormery et de la Chapelle.
Chapelle de l'Annonciation
Article détaillé: Chapelle de l'Annonciation de Chignin.
Personnalités liées à la commune
Saint Anthelme de Chignin, né à Chignin en 1107 et mort en 1178 à Belley (Ain), fut évêque, seigneur de Belley et prince du Saint-Empire romain germanique;
Bernard de Chignin, archevêque-comte de la Tarentaise de 1221 à 1222;
Herluin de Chignin, archevêque-comte de la Tarentaise de 1224 à 1248;
Père Gervais Quenard (1875-1961), supérieur général des Assomptionnistes;
Magdeleine de Buttet (1882-1974). Ancienne infirmière-major à l'hôpital militaire de Chambéry au service des grands blessés de la guerre 1914-1918, elle fonda après la guerre le Clos Saint-Anthelme à Chignin au profit des personnes convalescentes.
Héraldique
De gueules, au chevron d'hermines issu de la famille noble de Chignin.
Voir aussi
Bibliographie
Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027p. (ISBN2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC1202710836), «Chignin», p.252-279
Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes: Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463p. (ISBN978-2-7171-0310-6), p.289-293. ([PDF] lire en ligne)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
D'après Henry Suter, «Chignin», Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr.2004) (1reéd. 1935), 519p. (ISBN978-2-84206-268-2, lire en ligne), p.127..
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.20
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
[Rémy & Ferber 1993] Bernard Rémy et Emmanuel Ferber, «Découverte d'une borne milliaire de Dioclétien dans la cité de Vienne, Chignin (Savoie)», Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, no97, , p.272-274 (voir p. 273) (lire en ligne[sur academia.edu], consulté en ).
[Garein] Martine Garein, «Une hypothèse nouvelle pour la voie romaine en Combe de Savoie», Bulletin de l'Association des amis de Montmélian et de ses environs, no90, , p.6-10 (voir p. 7) (lire en ligne[PDF] sur cruet.np.free.fr, consulté en ).
Élisabeth Sirot, Introduction à l'archéologie médiévale.
Direction départementale des Territoires de la Savoie, «Territoire du Coeur de Savoie», sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
«Chignin», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
Félix Bernard, «Chignin ou la capitale de la Sapaudia», Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol.série 6 tome 2, , p.39 (lire en ligne).
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