Chasnay est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chasnay
Mairie.
Administration
Pays
France
Région
Bourgogne-Franche-Comté
Département
Nièvre
Arrondissement
Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité
Communauté de communes Les Bertranges
Maire Mandat
Éric Jacquet 2020-2026
Code postal
58350
Code commune
58061
Démographie
Population municipale
122 hab. (2019 )
Densité
10 hab./km2
Géographie
Coordonnées
47° 14′ 47″ nord, 3° 11′ 05″ est
Altitude
Min. 189 m Max. 350 m
Superficie
11,76 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Nevers (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives
Première circonscription
Localisation
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Chasnay
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Chasnay
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Chasnay
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Chasnay
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Géographie
Chasnay est située dans la vallée de la Sillondre en Bourgogne-Franche-Comté sur les côtes du Nivernais. La superficie de la commune est de 1 176 hectares; son altitude varie entre 189 et 350 mètres[1].
Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 36 km de Nevers (par la route), dans le canton de Charité-sur-Loire. Il est situé à 17 km au nord-est de La Charité-sur-Loire et à 38 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. La voie de communication principale qui permet d'y accéder est la route nationale 151 à égale distance de La Charité-sur-Loire et de Varzy.
Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.
Lieux-dits et écarts
Outre le bourg, Chasnay regroupe plusieurs hameaux et habitations isolés: les Barres, le Boulet, la Coulisse, Cramain, la Forêt, la Grosse-Forge, la Maltrace, les Marteaux, la métairie Grand-Jean, la Montagne, Montalant, les Moutots, les Ranviers, la Renauderie, Saint-Marc, la Vernière et Véron[2].
La commune est traversée par la route D196 qui se raccorde à la route N 151 à un peu plus de un kilomètre au nord.
Urbanisme
Typologie
Chasnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (44%), forêts (27,4%), prairies (25,8%), cultures permanentes (2,2%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 124, alors qu'il était de 120 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 52% étaient des résidences principales, 42,5% des résidences secondaires et 5,5% des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,7% d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,7% des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 86,7%, en hausse sensible par rapport à 1999 (76,4%). La part de logements HLM loués vides est nulle[Insee 3].
Toponymie
Selon le Dictionnaire étymologique des noms de lieux, le nom de la commune pourrait être un dérivé en -acum du nom d’homme gaulois Cassinus[10] mais les historiens locaux font remarquer que les dérivés de castenum, chênaie, abondent dans le département - les Chassenay, Chesnay, Chasnay... - et que la commune est au milieu des bois[11].
La première mention du nom de Chasnay est relevée vers 600: Cassiniacus (cartulaire de l’Yonne). On trouve également les occurrences suivantes: Chanaïum (1132), Casnaïum (1164), Chaneium (1174) et Chasnay-au-Val-de-Bargis (1605)[12].
Histoire
La première mention de Chasnay remonte aux environs de l’an 600 où le village apparaît dans les archives sous le nom de Cassiniacus[13]. Il faudra ensuite attendre ensuite près de six siècles pour le retrouver: Chanaïum (cartulaire de Bourras, 1132)[13].
1293: Jean dit Vendilles est le plus ancien habitant de Chasnay identifié[14].
Au Moyen Âge, Chasnay fait partie de la châtellenie de Châteauneuf-Val-de-Bargis. En février 1552, cette châtellenie est rattachée au Nivernais par un édit royal.
En 1558, Chasnay est occupé par les protestants de La Charité-sur-Loire et son curé est enlevé en 1563[15].
En 1665, selon l’assemblée des habitants, le bourg se résume à deux ou trois maisons menaçant de s’effondrer[16]. À côté de l'église, on trouve un pilori[16].
Le 2 octobre 1672 est inscrit le premier acte d'état civil dans le registre paroissial.
Le 24 août 1685, le village est visité par l'évêque d'Auxerre, qui évalue sa population à 300 âmes[17].
1710: effondrement de la chaussée de l'étang de Reugny; plusieurs morts.
1745: suspension de l'office dans la chapelle Sainte-Anne pour cause de profanations et autres scandales.
1858: la nouvelle église du village est consacrée le 14 mars[18].
En 1906[20], le nombre d'habitants de Chasnay, qui compte 115 maisons, s'élève à 401 individus. La commune compte un desservant (curé), un instituteur et une institutrice publics, deux cantonniers, un garde champêtre et deux gardes particuliers. Il n’y a que quatre commerçants: 3 aubergistes et 1 marchand de bois. Les artisans sont beaucoup plus nombreux: 5 maçons, 3 scieurs de long, 3 maréchaux-ferrants, 3 meuniers, 3 couturières, 2 sabotiers, 2 tailleurs de pierre, 2 charrons et 1 jardinier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (33 individus), suivie par les journaliers-journalières (20), les vignerons (19), les ouvriers agricoles (16), les domestiques (13), les bûcherons (9) et les fermiers (4). Au total, on relève à Chasnay 24 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a pas non plus d’étranger. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un «élève de l’hospice», c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique: ils sont 20 à Chasnay.
Curés
Jean Normand (1656), Philippe Marendat (1661), Audebert Almain (1672), Jean Martin (1724)[21]...
Instituteurs
Marie Léveillé (1906), Émile Picq (1906)...
Seigneurs
Quelques seigneurs, en totalité ou en partie, de Chasnay: Reynaud (1282), Guillaume des Barres (1333), Renaut de Lamoignon (1385), Jean de Pernay (1528), Edme de Lamoignon (1561), Gabriel de La Barre (1665), Edme de La Barre (1676), Marie de Chery (1685), Girard de Busson (1788)...
Chasnay adhère à la communauté de communes Les Bertranges.
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1886
...
Charles Maurice Adolphe d'Anglemont de Tassigny[23]
mai 1904
1912
Marcel Lebœuf
Rad. ind.
Conseiller d'arrondissement
mars 2001
2008
Michèle Goin
mars 2008
En cours (au 6 septembre 2020)
Éric Jacquet
DVG
Artisan
Instances judiciaires et administratives
Chasnay relève du tribunal d'instance de Nevers, du tribunal de grande instance de Nevers, de la cour d'appel de Bourges, du tribunal pour enfants de Nevers, du conseil de prud'hommes de Nevers, du tribunal de commerce de Nevers, du tribunal administratif de Dijon et de la cour administrative d'appel de Lyon[24].
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la brigade de proximité de la Charité-sur-Loire.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 122 habitants[Note 3], en augmentation de 11,93% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
382
398
353
433
489
530
533
551
453
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
441
454
468
478
515
504
482
505
472
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
427
410
392
365
343
295
240
264
218
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
190
188
141
136
142
133
143
143
114
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
116
122
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28]. |recens-prem=2005 |nombre.)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Dijon. Cette académie fait partie de la zone A pour son calendrier de vacances scolaires.
Santé
Les centres d'incendie et secours les plus proches de Chasnay se trouvent à Champlemy (17 km) et à La Charité-sur-Loire (17 km).
L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier Henri-Dunant à La Charité-sur-Loire[29].
Cultes
Chasnay fait partie de la paroisse catholique de Châteauneuf-Val-de-Bargis (groupement de paroisses du Val de Loire) dans le diocèse de Nevers.
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-Germain.
Lieux et monuments
Chapelle Sainte-Anne
En bordure de la route D 222[Note 4] s'élève une chapelle consacrée à sainte Anne (propriété privée). Reconstruite en 1838 sur l'ancien lieu de culte, à côté de la source «miraculeuse», elle ne se visite pas. Pèlerinage à Sainte-Anne le 24 juillet[30].
Église catholique
L'église paroissiale[Note 5] est reconstruite au XIXesiècle et est consacrée à saint Germain d’Auxerre en 1858[31].
Forge de la Vernière
À la confluence de la Sillondre et du Mazou[Note 6], en bordure d'étang, s'élève une usine métallurgique du XVIIIesiècle située à quelques centaines de mètres de deux hauts fourneaux (Cramain et Guichy, sur la commune de Nannay). Abandonnés au milieu du XIXesiècle, les bâtiments sont aujourd'hui transformés en maison d'habitation[32].
Haut fourneau de Cramain
Cet ensemble industriel ruiné est connu depuis le XIIIesiècle[Note 7]. Il ne reste plus que sa partie centrale, qui a perdu sa chemise réfractaire intérieure, la passerelle de chargement par le haut, un mur de la halle de coulée et, plus haut sur le site, les écuries avec les logements des palefreniers[33].
Galerie
Vue de Chasnay (bourg).
Vue de Chasnay (bourg).
Ruines de Cramain, Chasnay.
Château de la Vernière.
Personnalités liées à la commune
Jean dit Vendilles, premier habitant identifié de Chasnay (1293); il possédait une part du four banal de Châteauneuf-Val-de-Bargis[14];
Pierre Ranvier, maître et chef de la communauté des Ranvier (1665)[16];
Jean-Louis Barbier, curé. " Sur le vu d'un certificat des médecins constatant qu'il est de toute impossibilité de demeurer plus longtemps à la maison de réclusion, Barbier, ancien curé de Chasnay, attaqué de plusieurs maladies qui corrompent l'air, ce qui infecte la maison au point que les autres détenus en sont incommodés est transféré dans le clocher de la maison des Bénédictins à La Charité, où il sera soigné [35] (1794);
Marcel Lebœuf (1872-1943), homme politique, maire de Chasnay (de 1904 à 1912).
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1875.
Abbé de Marolles, Inventaire des titres de Nevers.
Abbé Charrault, Histoire de Châteauneuf-val-de-Bargis et de la chartreuse de Bellary, 1908.
27 septembre 1665, Archives du notaire Bouziat (La Charité), Archives départementales de la Nièvre, 3E4 / 40.
Registre des visites, Archives départementales de la Nièvre, 21 G 1.
Augustin Crosnier, «Dédicace de l’église de Chasnay», Hagiologie nivernaise, ou Vie des saints et autres pieux personnages qui ont édifié le diocèse de Nevers par leurs vertus, Nevers, 1858.
Jean-Marc Gendre, Chasnay et son histoire, édité par l’auteur, 1991.
Philippe Cendron, «La renaissance du château de la Vernière (Chasnay)», Blanc-Cassis, n° 135, bulletin du Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan, 2014.
Philippe Cendron, «La supplique de Chasnay (1665)», Blanc-Cassis, n° 140, bulletin du Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan, 2015.
Philippe Cendron, «Mort d’un marchand ambulant (Chasnay, 1681)», Blanc-Cassis, n° 144, bulletin du Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan, 2016.
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