Charentonnay est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
La commune fait partie du canton d'Avord[1],[2].
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Lugny-Champagne | Sancergues | ![]() | |
Sévry | N | |||
O Charentonnay E | ||||
S | ||||
Couy | Garigny | Jussy-le-Chaudrier |
Charentonnay est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,2 %), prairies (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), forêts (2,2 %)[8].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Charentonnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[11]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 202 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en en aléa moyen ou fort, soit 64 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[9].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].
Au moment de l'effondrement de la république espagnole, qui provoque la Retirada, d’importantes arrivées de réfugiés espagnols ont lieu. Entre le 30 janvier et le 9 février 1939, 3 002 réfugiés espagnols fuyant devant les troupes de Franco, arrivent dans le Cher[14],[15]. Ils sont acheminés en quatre convois à la gare de Bourges[16]. Le château des Trois-Brioux est prêté par la commune de Vierzon (qui s’en servait comme colonie de vacances)[14],[15].
Les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, du fait des risques d’épidémie[17]. Le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[18]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés au camp de Châteaufer (commune de Bruère-Allichamps)[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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germinal an II | 1810 | Jean Baptiste Cullon de Troisbrioux | ||
janvier 1810 | mai 1810 | Silvain Bessonnat | adjoint municipal | |
1810 | 1843 | Armand Louis Cullon de Troisbrioux | ||
1844 | 1848 | François Mulon | ||
1848 | 1850 | Pierre Jacques Jobiniot | ||
1850 | 1865 | Jean Mulon | ||
1865 | 1903 | Hilaire Adolphe Chenu | ||
1903 | 1925 | François Priot | ||
1925 | 1936 | Albert Massicot | ||
1936 | 1938 | Célesten Chevalier | ||
1938 | juillet 1941 (révoqué) |
Antoine Paturel | ? | Révoqué par le Gouvernement de Vichy[20] |
1941 | 1945 | Auguste Dubois | ||
1945 | 1947 | Isidore Bienvenu | ||
1947 | 1953 | Edmond Ratillon | ||
1953 | 1959 | Pierre Jamet | Agriculteur | |
1959 | 1962 | Auguste Gitton | Agriculteur | |
1962 | 1971 | Albert Chicon | Transporteur | |
1971 | 1995 | Jean-Pierre Colin | Agriculteur | |
1995 | septembre 2015 | Gérard Massay[1] | DVD | Agriculteur |
septembre 2015 | en cours | Thierry Duprez[21],[22] | Ouvrier qualifié de la manutention, du magasinage et du transport |
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[23].
La secrétaire de mairie se nomme Catherine Tragin. Il y a 11 conseillers municipaux, élus au suffrage universel par les habitants de la commune. Les conseillers municipaux élisent 1 maire et 2 adjoints qui reçoivent une indemnité de fonction pour ce rôle. Il y a 5 employés communaux, 2 à temps complet et 3 à temps partiel. La mairie est compétente dans divers domaines :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 293 habitants[Note 2], en diminution de 3,3 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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675 | 658 | 566 | 666 | 656 | 720 | 714 | 720 | 803 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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827 | 848 | 857 | 817 | 865 | 827 | 792 | 778 | 754 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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693 | 652 | 628 | 585 | 525 | 490 | 479 | 502 | 449 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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396 | 381 | 313 | 317 | 329 | 314 | 342 | 335 | 321 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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296 | 293 | - | - | - | - | - | - | - |
L’histoire du village est liée à celle de la seigneurie de Charentonnay. L’un des premiers seigneurs connus appartient à la famille Troussebois. Au début du XVe siècle, par son mariage avec Guyonne Troussebois, Jean Chenu, orfèvre du duc Jean de Berry, devient Seigneur de Charentonnay. Le fief dépend féodalement de Sancergues, alors que dans la même paroisse, le fief de Chaumasson relève de Précy, qui dépend de Sancerre. Aux XIXe et XXe siècles, l’agriculture constitue l’essentiel de l’activité économique de la commune. La partie orientale de cette église dont la nef parait dater du XIIIe siècle est reconstruite au XVIe siècle[28]. Pendant les guerres de religion les voûtes en bois furent sérieusement endommagées puis réparées en 1610.
La nef est accostée de deux chapelles.Celle du Nord est affectée au Seigneur de Charentonnay et celle du Sud au Seigneur de Trisbrioux. Le clocher surmonté d’une flèche aiguë est dressé au-dessus de la travée du chœur qui est accolée à la nef.
Situé en léger contrebas du village, il est construit en pierres calcaires et sa charpente en chêne supporte une couverture en ardoises. Le terrain étant d’une nature extrêmement perméable, le débit de la source qui alimente le lavoir-abreuvoir n’est pas suffisant à certaines périodes de l’année. C’est pour cette raison, que ses ingénieux constructeurs ont imaginé un édifice capable de recueillir l’eau de pluie. La solution est directement inspirée des constructions romaines dont quelques lavoirs du pays sont dotés. Le principe est simple : la couverture (le Compluvium) est percé en son centre afin que l’eau de pluie se déverse dans le bassin à ciel ouvert (l’Impluvium).
A Charentonnay, le lavoir faisait également office d’abreuvoir.
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Charentonnay possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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