Challex (prononcé /ʃalɛ/) est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Challex | |
![]() Challex vue depuis Avully. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Gex |
Intercommunalité | Pays de Gex Agglo |
Maire Mandat |
Claude Chappuis 2020-2026 |
Code postal | 01630 |
Code commune | 01078 |
Démographie | |
Gentilé | Challaisien |
Population municipale |
1 557 hab. (2019 ![]() |
Densité | 180 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 10′ 53″ nord, 5° 58′ 33″ est |
Altitude | Min. 330 m Max. 516 m |
Superficie | 8,67 km2 |
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Thoiry |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | challex.fr |
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Ses habitants s'appellent les Challaisiens et les Challaisiennes[1].
Ce village est essentiellement agricole et Challex est connue pour son vignoble de chasselas.
Les hameaux de la commune sont les Baraques, Marongy et Mucelle.
Challex est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,7 %), forêts (27,6 %), zones urbanisées (7,3 %), cultures permanentes (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %), prairies (1,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dans les documents médiévaux, Challex est mentionnée sous les formes suivantes villa Calaoige, Chaloia, Chalosium, Chalois, Chalaoex et de Chaloys (1298), Chaloes (1308), Chalois (1332), Chalaoex, Chaloex (vers 1344), Chalay (1397), Challex (1437), Chalex (1734), Challaix (1738) ou encore Chalais (XVIIIe siècle)[8].
Tout comme le toponyme de Chaley que l'on trouve dans le département, le nom de Challex provient très probablement d'un « nom de domaine d'origine gallo-romaine *Cal[l]iacum, dérivés avec le suffixe -acum du gentilice Calius »[8].
Paroisse sous le vocable de saint Maurice. L'évêque de Genève était collateur de la cure. Le , une comtesse nommée Eldegarde, veuve d'un comte Ayrbert, pour le salut du roi Rodolphe, celui de son mari et de ses parents, donna au monastère de Saint-Pierre de Satigny des fonds sis à Challex.
Le , les religieux reçurent confirmation du pape Innocent IV des biens qu'ils possédaient dans cette paroisse. Il est très probable que c'est à eux que l'on doit la fondation du prieuré de Challex. Les moines de Nantua possédaient aussi des droits sur certains habitants de Challex que le prieur Guy de Coligny céda, en 1299, à Amédée II, comte de Genève.
Les revenus de la cure s'élevaient annuellement à la somme de 125 livres. Les deux tiers de la dîme appartenaient au prieuré de Nantua, l'autre tiers au prieur du lieu.
Il y avait à Challex, avant la Révolution, une maison pour la propagation de la foi. M. Depery, chanoine de Belley et depuis évêque de Gap, eut l'idée de faire revivre cette œuvre. Son projet fut approuvé par un bref de Grégoire XVI en date du . Mgr Alexandre Devie, évêque de Belley, transporta cette institution à la Visitation de Gex, en 1844.
La seigneurie et la maison forte de Challex furent possédées, de la fin du XVIe à celle du XVIIe siècle, par la famille de Verdun.
Challex, Calliacum, veut dire lieu d'enceinte, lieu palissadé, le sens du nom moderne serait chalet[9].
Challex est située sur un mont assez élevé, d'où l'on jouit d'un fort beau point de vue qui s'étend sur la vallée du Rhône. Il y a des maisons assez bien bâties et assez agglomérées pour lui donner la forme d'un bourg.
L'église, dédiée à saint Maurice, a une nef voûtée, ainsi que le chœur ; deux chapelles latérales lui donnent la forme d'une croix latine, on y voit un joli maître-autel et de beaux tableaux.
Il y existe un château qui appartenait à la famille de Verdun, famille ancienne, originaire de la Savoie.
Sur la commune on trouvait la maison forte de Challex ; les nobles de Challex sont cités depuis 1236, ainsi qu'un prieuré.
On voit, sur les bords du Rhône, les ruines d'un autre château qui appartenait aux seigneurs de la Corbière, et qui en portait le nom. Ce château a soutenu plusieurs sièges avant d'être ruiné. En 1321[10], il tombe au pouvoir du comte de Savoie, après un siège de cinq semaines. En 1536, quand les Bernois eurent envahi le pays de Gex et porté en tous lieux la dévastation, imposant par la force les doctrines de la réforme, le château de la Corbière fournit un abri aux victimes de la persécution, qui s'y défendirent sinon avec succès, du moins avec courage ; car elles périrent presque toutes, ensevelies sous ses ruines. Le village lui-même, fut en grande partie anéanti.
Les protestants y avaient établi leur religion, lors de l'invasion des Bernois, mais la religion catholique y fut rétablie en 1613 et le temple qui y avait été élevé fut fermé en 1663, puis démoli par ordre de Louis XIV en 1685.
Il y a des écoles pour les deux sexes, une pour les garçons de 52 élèves, une pour les filles, dirigée par les sœurs de Saint-Joseph, qui y ont joint un pensionnat de 80 élèves.
L'industrie consiste dans la fabrication des fromages, on engraisse des bestiaux. Il y a une tuilerie.
Le sol est de bonne qualité dans la partie supérieure, mais peu fertile au midi, on y récolte des céréales, des fruits, du fourrage.
Le Rhône limite la commune à l'est, et la sépare du canton de Genève. La Groise, ruisseau venant de Peron, arrose une partie de la commune, fait aller un moulin et se jette dans le Rhône. Les prairies sont arrosées par de petits ruisseaux sans importance.
Il y a deux hameaux, Mucelle, au centre ouest et Marongy au sud. Challex a donné le jour à M. Depery, évêque de Gap, connu par ses écrits sur les antiquités religieuses et l'histoire du département. Cette commune a une boîte aux lettres : bureau de Collonges.
L'orthographe définitive a été fixée en 1793. Le village porta divers noms au cours des siècles : Chaloiy, Chalosium, Challoes, Chalais, Chalex.
La commune de Challex est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[12]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[12], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
(maire en 1835)[14] | ? | François Depéry (1780-1858) |
Propriétaire, conseiller d'arrondissement | |
(maire en 1981)[15] | Henri Nabaffa | |||
1989 | 1995 | Jean Paul Ferrolliet | ||
1995 | 1998 | Jean Claude Dallemagne | ||
1998 | 2001 | Jacques Buff | ||
2001 | 2008 | André Haberli | ||
2008 | 2014 | Pierre Dumarest | ||
2014 | 2017 | Claude Chappuis | SE | |
2017 | 2020 | Patricia Alther[16] | ||
mai 2020 | en cours | Claude Chappuis[17] | Employé de commerce | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 1 557 habitants[Note 4], en augmentation de 12,42 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
614 | 674 | 587 | 468 | 535 | 619 | 640 | 626 | 630 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
638 | 603 | 702 | 614 | 656 | 682 | 701 | 607 | 598 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
636 | 568 | 534 | 614 | 655 | 658 | 570 | 491 | 473 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
479 | 545 | 712 | 817 | 967 | 1 057 | 1 051 | 1 059 | 1 225 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 370 | 1 557 | - | - | - | - | - | - | - |
De nombreuses associations animent le village, entre autres, la lyre challésienne, la maisons des sociétés (MDS).
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Les armes de Challex se blasonnent ainsi[22] : Taillé : au premier d'or au corbeau passant de sable, au second de sinople au pampre feuillé et fruité aussi d'or ; à senestre en chef une croisette tréflée brochant de sinople sur le premier et d'argent sur le second. |
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