Chailland est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 155 habitants[Note 1].
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Chailland | |
![]() Église de Chailland avec le rocher de la Vierge (en haut à droite) | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ernée |
Maire Mandat |
Bruno Darras 2020-2026 |
Code postal | 53420 |
Code commune | 53048 |
Démographie | |
Gentilé | Chaillandais |
Population municipale |
1 155 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 13′ 26″ nord, 0° 52′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 79 m Max. 181 m |
Superficie | 35,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Laval (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ernée |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Le village de Chailland est situé en bordure de la forêt de Mayenne, au creux de la vallée de l’Ernée. Il est le chef-lieu du canton de Chailland.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ernée », sur la commune d'Ernée, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 847,7 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 65 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Chailland est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,2 %), terres arables (33 %), forêts (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), zones urbanisées (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Des haches et autres divers objets, en pierre et en bronze, furent mis au jour à la Haute-Chaunière, à la Gigoulais et à Clivoy.
Chailland est mentionnée vers 1085, au cartulaire de Ronceray d'Angers sous le nom de A. de Caagland. Puis la paroisse s'est appelée Chaagland en 1212 et Notre-Dame de Chailland au XVIIe siècle.
La localité a souffert des guerres de religion au XVIe siècle[22].
En 1696, le territoire d'une superficie de 3 511 hectares comptait 19 métairies qui produisaient du seigle, de l'avoine, et du sarrasin.
On dénombrait 1 349 habitants en 1726. Elle connut une épidémie de dysenterie et de fièvre maligne qui fit 150 malades et 50 morts en 1770.
En 1789 dans leurs cahiers de doléances, les habitants réclamaient le partage des landes communes sans la participation des seigneurs. Ils demandaient la liberté de pêcher et de chasser librement et celle de détruire les bêtes nuisibles. Ils voulaient également que toutes les dîmes soient attribuées aux curés ou aux bureaux de charité (sans part congrue). Ils obligeaient les directeurs des forges à avoir la responsabilité de réparer les chemins ainsi que tous les dommages causés par leurs ouvriers et leurs chevaux.
Le 4 février 1793, une émeute éclata, imputée à la cherté des grains. En 1794, lors de l'arrivée des Vendéens à Laval, 150 hommes parmi lesquels Jean Cottereau, Babin, Michel Morière, Duchemin, etc., se trouvèrent réunis à Chailland. Le 27 septembre 1798, le 14 février 1800, le cantonnement obtient de rester à son poste et réclame des munitions[23].
La forge, établissement industriel important, a pendant près de trois siècles marqué l'histoire de Chailland. La fondation de cette forge date du 8 juin 1550, date à laquelle François de Lorraine, seigneur de Mayenne, en donnait le bail. La forge utilisait le bois de la forêt de Mayenne comme combustible et la force motrice de la rivière. Le minerai provenant principalement de la Fleuradière, des Rondelières et du Champ-Bouget, des hameaux qui appartenaient au Bourneuf-la-Forêt. Le minerai était rare dans le voisinage et il fallait l'aller chercher surtout dans la paroisse du Bourgneuf[22].
Au XVIIe siècle, cette forge produisait 800 000 livres de « fer cassant ou ployant ». Le cardinal de Mazarin acheta la forge en 1657 et elle resta depuis une dépendance du duché de Mayenne[22]. À la Révolution, la forge occupait 500 ouvriers et 400 chevaux et mulets[22].
Au XIXe siècle, en 1834, le marquis de Chavagnac acheta la forge, la forêt et les domaines alentour pour 1 400 000 francs. La production était alors de 600 tonnes ; dix ans plus tard, elle descendait à 400 tonnes. Le traité de libre-échange, avec notamment la Grande-Bretagne amena peu à peu le déclin et la disparition de la forge vers 1863.
Les maîtres de Forges et fermiers : Ernoult, 1550, Sébastien Lelièvre, mari de Mathurine Cazet, 1571, 1574, Zacharie Chouet, sieur des Fourches, 1604, François Garnier, sieur de Narbonne, 1639, Tanneguy de Riqueur, sieur des Vaudelles, mari de Marie Lebourdais, 1644, Olivier Dubois, 1652, Jacques Treton, sieur de Fiégérard, inhumé à Aron, 1664, René Arnoul, procureur du grenier à sel de la Gravelle, 1721, 1725, Delamotte et Nicolas Tricard, 1730, Michel Mary, 1746, Tripier de la Grange, 1755, Michel Dubois, mort le 2 mai 1760, Foucault de Laubinière et Martin de Ligonnière, 1792, 1794[22].
Chailland était desservi par la ligne de chemin de fer départemental reliant Laval à Landivy. Cette ligne fut ouverte le 18 décembre 1901 et son déclassement fut décidé par le conseil général le 11 mai 1938.
En 1902, la gare de Chailland avait accueilli 19 261 voyageurs[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | 1995 | Anne-Marie Boullier de Branche | UDF-PR | |
1998 | mars 2014 | Hubert de Pontbriand[25] | Chef d'entreprise | |
mars 2014[26] | En cours | Bruno Darras[27] | Responsable de parc |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2019, la commune comptait 1 155 habitants[Note 8], en diminution de 6,63 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 093 | 2 020 | 2 201 | 2 227 | 2 443 | 2 583 | 2 504 | 2 534 | 2 573 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 506 | 2 544 | 2 548 | 2 340 | 2 228 | 2 013 | 1 998 | 1 902 | 1 728 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 673 | 1 659 | 1 569 | 1 570 | 1 475 | 1 417 | 1 350 | 1 384 | 1 353 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 280 | 1 117 | 1 073 | 1 069 | 1 067 | 1 136 | 1 143 | 1 144 | 1 222 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 171 | 1 155 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[32].
Le jardin botanique de la Chataigneraie s’étend le long du chemin d’accès au piton rocheux. Le sentier serpente au milieu des variétés de fleurs et de petits arbres. Un joli potager, ainsi que la serre et la vigne de l’abbé Lefaucheux, ancien curé de la paroisse offrent une pause à mi-parcours. Mais la vue depuis le sommet incite à poursuivre l'effort.
Est organisé depuis 2012 le festival Un Dimanche avec Brassens, une manifestation qui a connu un très fort succès lors de sa création en 2012, ce qui a permis certaines améliorations pour sa 2e édition en 2013.
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Blason | D'argent fretté de gueules de huit pièces ; au chef échiqueté d'or et de gueules de trois tires[33]. |
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Détails | Inspiré des armes de la famille du Matz, ancien seigneur de Chailland, qui portait : « d'argent fretté de gueules ; au chef échiqueté d'or et de gueules de deux tires ». Création Robert Louis, adoptée le . |