Châteaufort est une commune du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, à neuf kilomètres environ au sud de Versailles et à 27 km au sud-ouest de Paris.
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Châteaufort | |
![]() Bâtiment de la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Versailles |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc |
Maire Mandat |
Patrice Berquet 2020-2026 |
Code postal | 78117 |
Code commune | 78143 |
Démographie | |
Gentilé | Castelfortain(e)s |
Population municipale |
1 423 hab. (2019 ![]() |
Densité | 292 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 14″ nord, 2° 05′ 32″ est |
Altitude | Min. 86 m Max. 164 m |
Superficie | 4,88 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Maurepas |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-chateaufort78.fr |
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Châteaufort est une petite localité située en partie sur le plateau de Saclay et dans la vallée de Chevreuse, en limite de l'Essonne.
Elle fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse.
Elle est irriguée par la Mérantaise, petite rivière affluent de l'Yvette.
Guyancourt | Buc | Toussus-le-Noble |
![]() |
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Magny-les-Hameaux | Villiers-le-Bâcle (Essonne) |
Elle est desservie par la route départementale 36, reliant Palaiseau et Saclay à l'est à la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines à l'ouest, et traversée par la route départementale 938, la reliant à Buc au nord et à Magny-les-Hameaux au sud.
Châteaufort est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 66,68 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 21,44 % d'espaces ouverts artificialisés et 11,88 % d'espaces construits artificialisés[6].
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Cast ello fortt en 1069[7].
Ce mot est issu du latin castellum [8], « Village fortifié »[7].
La commune doit son nom à la présence, au Moyen Âge, de trois châteaux forts sur son territoire.
Les trois anciens châteaux de la commune avaient pour nom : « le Donjon »[9], le château « de la Motte ou de Marly » et le « château du Gavois » ; ajoutons à ces trois anciennes fortifications le « fief d'Ors ou Orce »[10].
Des remparts dont il ne reste que quelques ruines, s'élevaient à la cime d'un coteau escarpé, au-dessus d'un ruisseau, la Mérantaise, qui se jette dans l'Yvette et qui limite au sud-ouest le plateau de Saclay. La vallée profonde de près de 50 m au niveau de Châteaufort présente une dénivellation assez abrupte pour permettre l’établissement d’un poste de surveillance. Le nom de la commune indique la vocation du lieu où fut édifiée un système de tours de défense du Hurepoix en balcon sur la dépression[11].
Ce lieu jadis considérable fut, au Xe siècle ou XIe siècle, choisi pour être le chef-lieu d'une contrée du diocèse de Paris. Châteaufort avait alors deux églises et un prieuré, l'une pour le bourg, attenante au prieuré, l'autre pour les manants établis hors des murs, au lieu-dit la Trinité. La première existe encore, la seconde est détruite.
Au XIe siècle, Gui II de Montlhéry le Rouge était seigneur de Châteaufort et en 1112, Hugues de Montlhéry, dit de Crécy ou de Pomponne, grand sénéchal de France, son fils, prit le titre.
Au XIIe siècle, Louis le Gros confisqua cette terre à Hugues de Crécy.
Au XIIIe siècle il y avait une léproserie[12].
Une seigneurie est attestée en 1354.
En 1480, Louis XI donne la terre de Châteaufort à louis de Brabant.
En 1529, François Ier en fit cadeau à Jean de la Barre.
En 1616 elle passa dans la maison de Guise, et le dans celle de Charles d'Escoubleau, marquis de Sourdis.
Le château d'ors est bâti en 1637 par Jean de Luynes. Abandonné par son héritier en 1951, il sombra dans l'oubli jusqu'en 1984, date à laquelle furent créés les premiers spectacles historiques. Le domaine est alors racheté par la municipalité. On peut toujours admirer la chapelle, le moulin à eau restauré par le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le bel ensemble des communs, le dôme abritant une rare glacière intacte, l'orangerie, les loges de gardes décorées de bas-reliefs de terre cuite (œuvres d'Augustin Pajou en 1784), le pont-galerie, dont l'arche médiévale fut ornée d'arcades couvertes au début du XIXe siècle. On voit un château et un moulin sur une carte de 1694.
Ruiné par les guerres civiles religieuses, Châteaufort devint un village pauvre.
Avant 1809, construction d'un nouveau château dont on voit l'emplacement sur le cadastre napoléonien. Il est détruit en 1951.
Au cours de son histoire, la commune de Châteaufort a fait partie de trois départements différents :
Le , le village a accueilli la neuvième saison de Star Academy diffusée sur NRJ12 et AB3 (Belgique).
Depuis le , il fait partie de la communauté d'agglomération de Versailles Grand Parc.
Le , le Français Adolphe Pégoud (de son véritable prénom Célestin) au départ de l'aérodrome Borel à Châteaufort (Yvelines), expérimenta le premier saut en parachute depuis un avion en abandonnant un vieux Blériot XI sacrifié pour l'occasion. Une fois libéré de son pilote, l'avion livré à lui-même forma dans le ciel de curieuses arabesques avant de s’écraser au sol. Ces manœuvres donnèrent à Pégoud l'idée de réaliser des figures aériennes jusqu’ici impensables pour l'époque. C'est ainsi qu'il effectua, dans les semaines suivantes, le premier vol sur le dos et l'un des tout premiers loopings de l'histoire, devenant ainsi le précurseur de la voltige aérienne.
C'est à Châteaufort que périrent André Salel et son mécanicien Roger Robin dans l’après-midi du en réalisant le deuxième d’essai du prototype d’avion de combat F 420-01 de Farman. Maryse Hilsz, la compagne d'André Salel, fit ériger, à l’endroit même où l’avion s’était écrasé, une stèle en mémoire du pilote et de son mécanicien. La stèle fut inaugurée le , un an après l’accident.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2004 | 2020 | Patrice Pannetier | ||
2020 | En cours | Patrice Berquet |
Le siège social français de la société Nortel était installé sur le territoire communal, avant d'être racheté par la société Kapsch[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 1 423 habitants[Note 3], en augmentation de 2,52 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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414 | 466 | 523 | 545 | 524 | 570 | 624 | 574 | 591 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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482 | 553 | 593 | 564 | 591 | 637 | 693 | 692 | 704 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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693 | 706 | 644 | 623 | 605 | 575 | 558 | 577 | 677 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
717 | 749 | 812 | 769 | 1 427 | 1 453 | 1 409 | 1 401 | 1 388 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 408 | 1 423 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 695 hommes pour 713 femmes, soit un taux de 50,64 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 1,0 |
3,5 | 75-89 ans | 4,1 |
17,7 | 60-74 ans | 14,9 |
23,9 | 45-59 ans | 26,8 |
18,1 | 30-44 ans | 18,8 |
16,3 | 15-29 ans | 13,9 |
20,4 | 0-14 ans | 20,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,7 | 75-89 ans | 7,7 |
13,4 | 60-74 ans | 14,5 |
20,6 | 45-59 ans | 20,3 |
19,8 | 30-44 ans | 19,9 |
18,4 | 15-29 ans | 17 |
21,5 | 0-14 ans | 19,4 |
Au carrefour des routes départementales 36 et 938, au sommet de la côte de la Trinité, une statue en bronze de Jacques Anquetil sur son vélo avait été érigée, en , après la mort du champion cycliste survenue en . Cette statue a été rapidement volée pour être sans doute revendue pour la valeur du bronze. Elle est aujourd'hui remplacée par une stèle portant la plaque commémorative qui était restée.
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Blason | De gueules au château fort d'argent maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ, mouvant de la pointe, donjonné et flanqué de quatre échauguettes, le donjon chargé d'un écusson d'azur fretté d'or. |
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