Cerisy-Belle-Étoile (anciennement[1] Cerisi-Belle-Étoile) est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 714 habitants[Note 1].
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Cerisy-Belle-Étoile | |
Les ruines du château du mont de Cerisy. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Hervé Borderie 2020-2026 |
Code postal | 61100 |
Code commune | 61078 |
Démographie | |
Gentilé | Ceriséens ou Estoliens |
Population municipale |
714 hab. (2019 ![]() |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 52″ nord, 0° 37′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 102 m Max. 256 m |
Superficie | 13,40 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flers-1 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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La commune est dans le Bocage flérien, partie du Bocage normand. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place au nord-est de l'unité des hauts pays de l’ouest ornais et du Mortainais située majoritairement au nord-ouest du département de l'Orne et caractérisée par un « paysage rude, marqué par un relief complexe modelé par les cours d’eau qui en divergent comme d’un château d’eau »[2]. Son bourg est à 7,5 km au nord-ouest de Flers, à 8,5 km au sud-est de Vassy, à 9,5 km au sud-ouest de Condé-sur-Noireau et à 11 km au nord-est de Tinchebray[3].
Le bourg est traversé par la route départementale no 18 qui offre l'accès le plus commun, menant à Saint-Pierre-d'Entremont et Vassy au nord-ouest et à La Lande-Patry et Flers au sud-est. Utilisant une section commune à cette dernière dans le bourg, la D 257 permet au sud de rejoindre Landisacq et au nord-ouest Caligny. Au nord, la D 806 relie le bourg à la route Condé-sur-Noireau - Tinchebray (ancienne route nationale 811). Au sud du bourg, le centre du territoire est traversé d'ouest en est par la D 265 qui relie Montsecret à la D 18 vers Flers.
Cerisy-Belle-Étoile est dans le bassin de l'Orne, par son sous-affluent le Noireau qui délimite le territoire au nord. Les eaux de la commune sont collectées par l'un de ses affluents, le Doinus, qui borde le bourg à l'est.
Le point culminant (256 m) se situe à l'ouest, au château en ruine, sur le mont de Cerisy. La cote de 250 m est également dépassée en limite sud-ouest, près du lieu-dit Épivent. Le point le plus bas (102 m) correspond à la sortie du Noireau du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Le climat est océanique. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 45 km[4]. La pluviométrie annuelle, à Cerisy-Belle-Étoile, avoisine les 950 mm[5].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : le Bourg, Cazault, le Vivier, la Monnerie, le Moulin de Cerisy (au nord), le Harivel, la Sellerie, la Morlandière, la Croute, la Perrière, la Maltotière, la Vallerie, le Village au Brun, les Loges, la Jehannière, la Rairie (à l'est), la Buslerie, le Village Compagnon, l'Aisnière, la Bazirée, la Forestrie Caillot, Visance, le Val Hue, la Hagrie, l'Abbaye de Belle Étoile, la Crière, la Mâlière (au sud), Épivent, Bourg Lopin, la Gaumonnière, les Fontenelles, Bainville, la Huberdière, le Hamel, la Meslerie, les Haies (à l'ouest), la Bistière et Sur le Mont[6].
Saint-Pierre-d'Entremont | Caligny | Caligny |
Montsecret-Clairefougère (comm. dél. de Montsecret) Tinchebray-Bocage (comm. dél. de Frênes) |
![]() |
La Bazoque |
Landisacq | Landisacq | Caligny La Lande-Patry |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cornier-des-Landes », sur la commune de Tinchebray-Bocage, mise en service en 1951[14] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[15],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 113,2 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 45 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[18] à 11,2 °C pour 1981-2010[19], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[20].
Cerisy-Belle-Étoile est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[21],[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,9 %), terres arables (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), forêts (11,9 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), zones urbanisées (0,1 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Cereseio en 1213[28].
Cerisy semble formé à partir d'un nom de personne gallo-romain (Ceratus, Cesarius…) et du suffixe -acum[29]. Ce suffixe désigne des zones géographiques ayant connu un peuplement de langue celtique.
Cérès, déesse romaine de l'agriculture, des moissons, de la fécondité est également évoquée pour l'origine de ce toponyme, notamment pour le nom primitif de la paroisse, Saint-Jean de Cerisie en Bocage[réf. à confirmer][30]. L'église du bourg est consacrée à saint Jean-Baptiste, tout comme nous le rappelle la sculpture XVIIIe dans le chœur de l'église représentant le saint.
Cerisy-Belle-Étoile s'écrivait Cerisi-Belle-Étoile jusqu'en 1982[31].
La forme déterminée du toponyme apparaît sur divers documents au XVIIIe siècle (Cerisy Belle Étoile en 1736[32], Cerisy Belle Etoille entre 1753 et 1785)[33].
Belle-Étoile est le nom d'une abbaye sur le territoire de la commune, attestée sous la forme latinisée Bella Stella en 1228[34].
Le gentilé est Ceriséen ou Estolien.
L'histoire de Cerisy semble indissociable du mont. Colline granitique du Massif armoricain, elle s'élève à 264 m. Des traces de vie humaine datant du Néolithique ont été mises au jour sur le site du mont.
Une campagne de fouilles a été menée par des historiens amateurs — dont l'éminent historien local Auguste Surville (1853 - 1926) — au XIXe siècle. Ces derniers mirent en évidence des traces d'habitations, d'outils, notamment des silex (matière naturellement absente de la région). De nos jours subsistent encore quelques traces pour qui sait les trouver.
Henry de Beaufou établit en 1216 l'abbaye de Belle-Étoile. Abbaye de prémontrés, elle adhère en 1630, à la suite de l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson, à la réforme de l'ordre (réforme dite de Lorraine)[35].
Les abbés étaient barons de Cerisy et de nombreux aveux de leurs vassaux sont conservés aux archives de l'Orne[36].
À la suite de la Révolution française éclatent en de nombreux lieux de la France de l'époque des contre-révolutions nourries par le pourrissement des idées de la Révolution et par la déception majeure du peuple laissé-pour-compte après avoir soutenu les nombreuses réformes du nouveau gouvernement.
Ce conflit, non officiel à la différence de la Vendée (guerre de Vendée), prendra la forme d'une résistance armée connue sous le nom de chouannerie.
Cerisy n'est pas en reste dans la lutte des classes défavorisées face aux nouveaux maîtres de la France. Tout le bocage normand est touché par la contestation.
Les « bleus », soldats républicains, se battront sur le territoire de la commune sous forme d'escarmouches et tenteront sans succès d'éteindre la rébellion.
Les chouans utilisent les souterrains de l'abbaye comme caches d'hommes et comme entrepôts d'armes. Des otages sont également détenus dans ces caches. L’existence de ces souterrains est attestée par les comptes rendus de l'époque, puis relevés par l'historien local Auguste Surville dans ses ouvrages. Malgré la campagne de fouilles des années 1980, menée dans l'enceinte de l'ancienne abbaye, les passages secrets restent introuvables.
Le réseau Turma vengeance des Forces françaises combattantes et mouvement de la Résistance intérieure française créé en décembre 1940 en zone occupée par le docteur Victor Dupont, implante une école de formation des cadres à Cerisy-Belle-Étoile.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1981 | ? | Yves Poulain | ||
1989[37] | mars 2008 | Jean-Claude Bourdon | Commerçant | |
mars 2008[38] | mars 2014 | Martine Desramé | Agricultrice | |
mars 2014[39] | En cours | Alain Mauger | Technicien | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 714 habitants[Note 9], en diminution de 0,83 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Cerisy-Belle-Étoile a compté jusqu'à 1 671 habitants en 1861.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 117 | 1 112 | 1 043 | 1 240 | 1 351 | 1 380 | 1 498 | 1 556 | 1 626 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 613 | 1 671 | 1 575 | 1 540 | 1 516 | 1 408 | 1 397 | 1 212 | 1 164 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
988 | 867 | 818 | 702 | 683 | 644 | 634 | 600 | 614 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
556 | 596 | 585 | 639 | 704 | 688 | 734 | 739 | 733 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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721 | 714 | - | - | - | - | - | - | - |
L'Union sportive du Rhodo-Foot Cerisy-Saint-Paul a fait évoluer jusqu'en 2010 deux équipes de football en divisions de district[46].
![]() |
Blason | D'azur à l'étoile de huit rais d'argent, soutenue d'un mont de gueules bordé d'argent, chargé d'un écusson d'argent semé de billettes de gueules et au lion du même, ledit écusson accosté de deux léopards affrontés d'or, armés et lampassés d'azur. |
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Détails | Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie |
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