Castetbon (en béarnaisCastètbon ou Castètboû) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Castetbon
Le village.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement
Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité
Communauté de communes du Béarn des Gaves
Maire Mandat
Grégory Nexon 2020-2026
Code postal
64190
Code commune
64176
Démographie
Gentilé
Castetbonnais
Population municipale
166 hab. (2019 )
Densité
12 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 23′ 11″ nord, 0° 47′ 14″ ouest
Altitude
Min. 95 m Max. 234 m
Superficie
14,20 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel
Législatives
Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Castetbon
Géolocalisation sur la carte: France
Castetbon
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Castetbon
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Castetbon
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Géographie
Localisation
La commune de Castetbon se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 61 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, à 31 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture, et à 15 km d'Orthez[4], bureau centralisateur du canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Navarrenx[1].
Sur le plan historique et culturel, Castetbon fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Entrée dans Castetbon.Paysage depuis Castetbon vers le sud.
Hydrographie
Réseaux hydrographique et routier de Castetbon.
La commune est drainée par le Saleys, Arriougrand, Arriou de Commeigts, le ruisseau de Labaigt, le ruisseau Gouarin, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le Saleys, d'une longueur totale de 48,7 km, prend sa source dans la commune d'Ogenne-Camptort et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Carresse-Cassaber, après avoir traversé 13 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]
Moyenne annuelle de température: 13,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Lagor», sur la commune de Lagor, mise en service en 1962[15] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,9°C et la hauteur de précipitations de 1 111,5 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 29 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[19], à 13,4°C pour 1981-2010[20], puis à 13,8°C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: «le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche»[23], d'une superficie de 2 547ha, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches[24],[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Castetbon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[26],[27].
La commune est en outre hors attraction des villes[28],[29].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (48,2%), forêts (26,6%), prairies (17,9%), terres arables (7,4%)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits et hameaux
Baule;
Église;
Geud;
Labielle;
Lasnauries.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Castetbon est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Saleys. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1998, 2009 et 2018[33],[31].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Castetbon.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[34]. 94,7% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[35].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Castetbon apparaît[36] sous les formes
Castelbon (1227, registres de Bordeaux[37]),
Sent-Bladii de Castegbo (1384, notaires de Navarrenx[38]),
Casteg-Boo (1385, censier de Béarn[39]),
Castegbon (1546, réformation de Béarn[40]) et
Sente-Marie de Casteigbon (1612, insinuations du diocèse d'Oloron[41]).
Le site semble avoir été fortifié par les Vascons-Romains qui le nomment Castrum Bonom. Placé sur une butte offrant un large panorama, rapidement doté d'un enclos, le lieu voit sa population augmenter au XIIesiècle au point que le seigneur Arnaud Guilhem d'Audaux réclama en 1276 à l'évêque d'Oloron la construction d'une église — elle sera dédiée à saint Blaise — et d'un cimetière attenant. Le petit bourg prend alors le nom de Castetbon-la-neuve.
En 1385, Castetbon comptait 82 feux[36] et dépendait du bailliage de Navarrenx.
Ses principales activités, jusqu'au XXesiècle s'organisent principalement autour des moulins superposés qui broient aussi bien le grain que l'argile et autour d'activités de tissage.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1884
1904
Zéphirin de Sauvejunte
1904
1908
Pierre de Sauvejunte
1908
1919
Julien Pédehontaà
1919
1935
Jean Junqua
1935
1943
Clément Lahitte
1943
1944
Marcel Clavé
1945
1971
Jules Junqua
1971
30 mars 1973
Jacques Milhet
1er avril 1973
17 mars 1983
Germain Lucq
18 mars 1983
18 mars 1989
Pierre Arriau
19 mars 1989
18 novembre 2011
Germain Lucq
19 novembre 2011
10 décembre 2011
Michel Hérou
11 décembre 2011
27 mars 2014
Grégory Nexon
28 mars 2014
27 mai 2020
Grégory Nexon
28 mai 2020
En cours
Grégory Nexon
Intercommunalité
La commune fait partie de sept structures intercommunales[44]:
le centre intercommunal d'action sociale (CIAS) de Sauveterre-de-Béarn;
la communauté de communes du Béarn des Gaves (CCBG);
le syndicat intercommunal d'adduction en eau potable (SIAEP) de Navarrenx;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques (SDEPA);
le syndicat du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) des écoles du Gaveausset;
le syndicat intercommunal des Gaves et du Saleys;
le syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 9], en diminution de 5,14% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
686
626
622
670
664
728
730
666
650
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
620
590
574
590
512
503
414
432
416
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
425
381
388
348
358
330
312
243
243
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
204
195
173
159
161
157
184
186
170
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
176
166
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
L'activité est principalement agricole (élevage de la blonde d'Aquitaine. culture du maïs...).
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Un vieux dicton dirait «A Castèthbon, tot qu'ei bon. À part los còps de baston!», ce qui signifie «À Castetbon, tout est bon, sauf les coups de bâton!».
Patrimoine civil
Porte occidentale.
Le bourg était autrefois entouré d'une muraille dont il ne subsiste aujourd'hui qu'une porte, dite occidentale (ou également Porte du sel), les pierres de ladite muraille ayant été utilisées par les habitants pour l'édification ou la réparation des demeures et ce, dès la Révolution française[réf.nécessaire].
Patrimoine religieux
L'église du hameau, initialement dédiée à Saint Blaise, fut détruite par un incendie en 1569, lequel emporta également un coffre contenant tous les documents relatifs à la communauté. L'église fut reconstruite et prit alors le nom de Notre-dame de l'Assomption. Ses vitraux - représentant saint Dominique, saint Antoine, saint Joseph, la Vierge Marie et le Christ - datent de 1898. Un vitrail plus récent (1942) met en scène deux colombes autour d'une coupe.
Équipements
La commune possède:
une salle des fêtes communale (la salle Bellevue), située quartier Lannemia,
un château d'eau.
Personnalités liées à la commune
Pierre Louis Lacave Soulé, né le 3 juillet 1817 à Castetbon et mort à Cadix le 20 juillet 1887, a développé la société Lacave & Cie, créée en 1810 par son oncle, Pierre Lacave Miramon, natif de Navarrenx, bodega sur 46 000 m2 qui exportait le vin de Jerez dans le monde entier (en souvenir, subsiste une avenue Lacave, à Cadix).
Jean Pierre Lacave Soulé, né le 15 octobre 1811 à Castetbon et mort à Séville le 19 aout 1883, a créé, à Séville, la société Jean Pierre Lacave & Cie, avec spécialité de céréales, huiles d’olive, olives, liège et bouchons, en liaison avec celle de son frère à Cadix. En 1838, Jean Pierre Lacave fit installer l’usine de gaz de Séville, qui est passé ensuite dans d’autres mains.
Voir livre édité en 2021 par le CHar Navarrenx 'Les LACAVE une dynastie Béarnaise' de Jean-Jacques LACRAMPE
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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