Castéra-Lectourois (Lo Casterar Leitorés en occitan[1]) est une commune française située dans le nord du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Pour les articles homonymes, voir Castéra.
Castéra-Lectourois | |
![]() Vue sur l'église depuis la rue centrale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Lomagne gersoise |
Maire Mandat |
Michel Pascau 2020-2026 |
Code postal | 32700 |
Code commune | 32082 |
Démographie | |
Gentilé | Castourois, Castouroise |
Population municipale |
353 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 58′ 35″ nord, 0° 36′ 38″ est |
Altitude | 203 m Min. 64 m Max. 260 m |
Superficie | 18,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lectoure (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lectoure-Lomagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://castera-lectourois.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Gers, le ruisseau de Maurens et par divers autres petits cours d'eau.
Castéra-Lectourois est une commune rurale qui compte 353 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 915 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lectoure. Ses habitants sont appelés les Castéralais ou Castéralaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Sainte-Madeleine, classée en 1986.
La commune de Castéra-Lectourois se situe dans le canton de Lectoure et dans l'arrondissement de Condom, dans la vallée du Gers. Le centre de Castéra-Lectourois est à 7 km au nord de Lectoure[2].
Saint-Mézard | Sempesserre | |
Saint-Martin-de-Goyne | ![]() |
Saint-Avit-Frandat |
Lectoure |
Castéra-Lectourois se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[4].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[5]. Elle est drainée par le Gers, le ruisseau de Maurens, le Hiron, le ruisseau de Baylé, le ruisseau de la montée, le ruisseau de Laudé, le ruisseau de Nauton et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 20 km de longueur totale[6],[Carte 1].
Le Gers, d'une longueur totale de 175,4 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Layrac, après avoir traversé 47 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lectoure », sur la commune de Lectoure, mise en service en 1984[13] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 726,2 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 20 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[17], à 13,4 °C pour 1981-2010[18], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[19].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].
Castéra-Lectourois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[I 1],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lectoure, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), forêts (1,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Castéra-Lectourois est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gers. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[29],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 194 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 194 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
Le nom de Castéra, fréquent dans le Sud-Ouest, vient du gascon casterar et désigne l’emplacement d’un castrum (village fortifié sur une hauteur, et non un simple château). Le nom gascon Lo Casterar, avec article, implique l’usage en français d’appeler le village « Le Castéra-Lectourois ».
Castéra Lectourois, était nommé en 1834 par le Sous Préfet de Condom, le « Petit Lectoure ». Ayant la même structuration, rue centrale délimitant deux îlots de constructions (« Darre lo Soc » au sud, « Darre Houquet » au nord), des remparts épousant les contours de la corniche calcaire, ainsi que deux châteaux (un à chaque extrémité) dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges.
Le terme de « castéra est une variante de « Castelnau » liée à son rôle de défense avancée du Château des Comtes d’Armagnac.
L’église fragilisée par sa situation sur un sous-sol composé de calcaire fracturé, connaîtra en 1878 des dommages provoqués par la foudre suivi en 1895 par un incendie qui détruisit la toiture et la voûte.
En 1986 l’église est classée monument historique et fermée au public en 1989.
Les municipalités successives ont eu pour but de restaurer l’édifice jusqu’au parfait achèvement des travaux en 2016.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | Dieuzaide | |||
1792 | Dauraud | |||
1792 | Cluzet | |||
1816 | Descat | |||
1828 | François Lasserre | |||
1848 | Augustin Dupouy | |||
1848 | François Lasserre | |||
1852 | Augustin Dupouy | |||
1870 | Peres | |||
1871 | Augustin Dupouy | |||
1874 | Joseph Castanet | |||
1881 | Michel Dupont | |||
1892 | Dominique Denux | |||
1908 | Olivier Darrous | |||
1925 | Joseph Darrous | |||
1929 | Eugène Lafforgue | |||
1945 | Max Truilhe | |||
1947 | Emile Laboubee | |||
1952 | Louis Coustere | |||
1959 | Alcée Rizon | |||
1989 | 2001 | Gisèle Maire | ||
2001 | 2020 | Guy Verdier[34] | DVG | |
mai 2020 | En cours | Michel Pascau | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 353 habitants[Note 6], en augmentation de 6,33 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
850 | 817 | 859 | 915 | 911 | 906 | 904 | 852 | 833 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
765 | 782 | 783 | 677 | 676 | 665 | 602 | 588 | 591 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
552 | 580 | 505 | 490 | 492 | 422 | 383 | 450 | 382 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
307 | 245 | 223 | 241 | 296 | 298 | 298 | 325 | 350 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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353 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 138 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 336 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 900 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5,2 % | 6,7 % | 7,2 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 194 personnes, parmi lesquelles on compte 75,7 % d'actifs (68,5 % ayant un emploi et 7,2 % de chômeurs) et 24,3 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lectoure, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 54 emplois en 2018, contre 67 en 2013 et 61 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 136, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,2 %[I 10].
Sur ces 136 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 45 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 76,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 1,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
28 établissements[Note 9] sont implantés à Castéra-Lectourois au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 28 entreprises implantées à Castéra-Lectourois), contre 14,4 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Haut-Armagnac », une petite région agricole occupant le centre du département du Gers[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 31 | 21 | 18 | 17 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 475 | 1 342 | 1 315 | 1 360 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 31 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 21 en 2000 puis à 18 en 2010[41] et enfin à 17 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[42],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 475 ha en 1988 à 1 360 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 48 à 80 ha[41].
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