Caro [kaʁo] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Elle fait partie de la communauté de communes de l'Oust à Brocéliande.
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Monterrein | Augan | |
La Chapelle-Caro Saint-Abraham |
![]() |
Reminiac |
Saint-Marcel | Missiriac, Ruffiac |
À proximité de la petite ville de Malestroit, la commune rurale de Caro occupe une position excentrée au nord-est de son bassin. D'une superficie de 3772 hectares, elle est bordée par huit autres communes : Réminiac, à l'est, Augan au nord, Monterrein au nord-ouest, la Chapelle-Caro et Saint-Abraham à l'ouest, Saint-Marcel au sud-ouest et Missiriac et Ruffiac au sud. Ses dimensions sont relativement importantes, soit 10,5 km d'est en ouest et 7 km du nord au sud.
L'attitude moyenne de la commune est de 90 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le bourg occupe une position centrale et dominante au cœur d'un réseau abondant de villages et de hameaux. Positionné sur un point haut (environ 125m), il surplombe un paysage particulièrement vallonné. Bien que modeste, cette altitude est l'une des plus élevées du pays de Guer à Ploërmel.
Le remembrement de 1976 a profondément transformé l'identité bocagère[1] de la commune mais elle reste relativement boisée, notamment au centre et vers l'est. La lande de Chêne-Tort, ou bois de Chêne-Tort, a conservé son caractère forestier, matérialisant la séparation avec les communes voisines de Monterrein et de la Chappelle-Caro au nord du village de la Gajale.
Géologiquement[2],[3], le territoire communal de Caro est positionné sur le synclinal paléozoïque isolé de Réminiac[4], constituant le contrefort méridional de l'ellipse de Réminiac[5]. Cette assise briovérienne est dominée par le schiste. A l'ouest, une bande de terres alluvionnaires du quaternaire s'étend jusqu'à l'Oust, principale rivière de la région.
Le Bas-Caro, des villages de Kesrablon à la Bourzaie, est sous-bassée de schiste du briovérien moyen et supérieur (ère Primaire). Une bande de grès traverse la commune du bois de Chêne-Tort jusqu'au village de la Métairie-Neuve (cambrien et trémadocien), englobant le bourg. Le schiste lui succède pratiquement sur tout le reste la commune. À l'extrémité nord-est, une autre enclave de grès entoure le village de la Ville-Buo. Des gisements fossilifères schisteux existent, notamment au hameau de Chaudeveille sur les hauteurs du bourg et au Valet.
Le grès a fait l'objet d'une exploitation à usage de d'empierrement des routes et des chemins, ainsi qu'à la construction. De nombreuses maisons sont bâties avec cette pierre extraite jadis du sol communal. Il est établi également que la tour-clocher de l'église paroissiale de Caro[6] a été bâtie avec des pierres de grès provenant de la Ville-Buo. Le schiste a également été exploité, d'anciennes cavités témoignent de la présence d'une ancienne carrière ardoisière à la Gerbaudaie. Son exploitation a pris fin dans les années 60.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploërmel », sur la commune de Ploërmel, mise en service en 1951[13] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 749,7 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 41 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[17] à 12,4 °C pour 1991-2020[18].
Caro est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,7 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), forêts (9,4 %), zones urbanisées (1,9 %), prairies (1,7 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Le nom de la localité est mentionné sous la forme « in Plebe nuncupante Caroth in loco nuncupante Ruminiac » en 833 ; Plebs Caroth en 856 et 859 ; Plou de Caroth en 878 ; ecclesia de Caroc'h et Minihy de Caroth en 1131[26] ; ecclesia de Karou en 1330[27].
Caro, en breton Karozh, a le sens de Karv , ar c'harv, substantif masculin prononcé "Karo", et signifiant « le cerf ». Ce sens se retrouve signifié dans les armoiries de la commune. Caro pourrait aussi venir du mot Carrofum, qui équivaut au mot latin quadruvium (carrefour)[26].
Deux autres hypothèses de traduction sont également possibles :
- En se basant sur le nom "Caroth" présent en 833, 856, 859 et 878. En effet, la 1ère partie "Car" serait à rapprocher du vieux breton "Caer" qui signifie village. La seconde partie "Roth", quant à elle, pourrait être associée au breton "Ros" qui signifie "tertre". La traduction serait alors le village du tertre ce qui semble parfaitement correspondre à la géographie[réf. nécessaire].
- En se basant sur le nom "Caroc'h" présent en 1131. La 1ère partie "Car" signifiant toujours village, la seconde partie "Roc'h" signifiant le rocher, ce qui donnerait le village du rocher. Cette hypothèse pourrait se tenir si des dolmens/allées couvertes étaient présents à proximité comme c'est le cas au lieu dit Kerroc'h à Ploemeur (dolmen), Kerroc'h à Quéven (dolmen à couloir), Kerroch à Plouharnel (dolmen) ou Kerroc'h à Plouneour-Trez (le village de Caro était-il présent à un autre endroit ? à proximité de la stèle du Pommant, du menhir de Bodel ou des allées couvertes du Chêne-Tord, du Grand-Village, du Fray ou du Lobo ?)[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | 1792 | Joachim Quérant (père) | Réfractaire | Meunier à Bodel, Officier public élu |
1792 | 1793 | Joachim Quérant (fils) | Réfractaire | Officier public élu Meunier à Bodel puis instituteur à Josselin |
1793 | 1793 | François Lacroix | Royaliste | Officier public élu |
1793 | 1796 | Pierre Houeix | Royaliste | Officier public élu |
1796 | 1797 | François Plisson | Royaliste | Agent municipal élu |
1797 | 1797 | François Le Fort | ||
1797 | 1800 | Julien Réminiac | Laboureur à la Planche | |
1800 | 1805 | Jean-Marie Burban | ||
1805 | 1816 | François René Picot du Boisby | Royaliste | Ancien conseiller au parlement de Bretagne |
1816 | 1830 | Louis Jean Anger de Kernisan | Royaliste | Officier, ancien seigneur de Saint-Denis |
1830 | 1839 | Jean-Louis Guilloux(décès) | ||
1839 | 1852 | Pierre Touzée | Laboureur à la Planche | |
1852 | 1878 | Jean Marie Druais(décès) | ||
1878 | 1908 | Jules Henri de Montfort(décès) | Monarchiste | Propriétaire du domaine du Lobo |
1908 | 1920 | Charles de Lespinay de Marteville de Pancy | Propriétaire du domaine du Clio | |
1920 | 1921 | Joseph Burban | Boucher au bourg | |
1921 | 1921 | Pierre Maubec | Cultivateur au Bézy | |
1921 | 1942 | Victor Alexandre Drouet d'Aubigny | Conservateur | Propriétaire du domaine du Lobo (gendre de Jules de Montfort) |
1943 | 1967(décès) | Pierre Bocandé | MRP | Cultivateur |
1967 | 1983 | Roger Rétif | DVD | Marchand de bestiaux au bourg |
1983 | 2001 | Roger Frapsauce | DVD | Agriculteur à la Bruyères |
2001 | 23 mai 2020 | Noël Colineaux | UMP-LR | Cadre supérieur (secteur privé)[28] |
23 mai 2020 | En cours | Erwan Gicquel[29] |
Les habitants de Caro sont appelés Caroyens, Caroyennes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 1 149 habitants[Note 7], en diminution de 3,93 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 650 | 1 692 | 1 685 | 1 394 | 1 601 | 1 608 | 1 557 | 1 616 | 1 619 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 584 | 1 597 | 1 553 | 1 531 | 1 606 | 1 612 | 1 612 | 1 618 | 1 597 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 552 | 1 572 | 1 536 | 1 510 | 1 466 | 1 508 | 1 502 | 1 259 | 1 354 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 316 | 1 259 | 1 144 | 1 087 | 1 053 | 1 096 | 1 129 | 1 134 | 1 170 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 151 | 1 149 | - | - | - | - | - | - | - |
Caro possède deux écoles primaires, une publique et l'autre catholique.
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Les armoiries de Caro se blasonnent ainsi :
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