Carneville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 235 habitants[Note 1].
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Carneville | |
Église Saint-Malo. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Francis Le Danois 2020-2026 |
Code postal | 50330 |
Code commune | 50101 |
Démographie | |
Gentilé | Carnevillais |
Population municipale |
235 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 39′ 50″ nord, 1° 26′ 46″ ouest |
Altitude | 80 m Min. 30 m Max. 139 m |
Superficie | 6,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-de-Saire |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune avec sa lande inculte, ses vallées profondes, son sol rocailleux (les roches dominantes sont le granite et l'arkose) et tourmenté, a été le séjour préféré des druides[réf. nécessaire]. Au milieu d'un amas de blocs de granite, on voyait encore en 1833, un menhir de 12 pieds de hauteur. Mince et de forme triangulaire, on l'appelait la Devise. Presque au pied se trouvait une pierre plane, désignée sous le nom de table de Carneville. Il n'en reste plus trace. Les tailleurs de pierre ayant transporté ces monuments à Cherbourg. Près de la Devise on a découvert une grande quantité de coins en bronze.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gonneville », sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 13 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Carneville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), prairies (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), forêts (5,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Dans les anciens titres, Carneville est désignée sous les noms de Chernetville, Kernetville, Querneville, Quierneville et Kneville. Cependant, d'après François de Beaurepaire qui mentionne en outre les formes Carnanvilla, Kiernevilla, Carnanvilla au XIIe siècle et Carnanvilla encore en 1280, il n'est pas sûr que les formes du type Quernet villa se rapportent à Carneville, mais plutôt à Quesnay-Guesnon, commune du Calvados[21].
Le premier élément est sans doute un nom d'homme, mal identifié en l'état des sources. Le recours au nom de personne germanique Cherno proposé par Albert Dauzat et Charles Rostaing[22] est contredit par les formes les plus anciennes[23]. Il s'agit peut-être du même nom de personne anglo-saxon ou scandinave que l'on retrouve dans Carnaby (Angleterre, Kernetebi 1190, Kerneteby 1267).
Le gentilé est Carnevillais.
Sur le territoire communal ont été découvertes de nombreuses haches de bronze[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1919 | 1947 | Désiré Vautier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1947 | 1977 | René Clérel de Tocqueville | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | 1983 | Jean Guérard | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 5 octobre 2006 | Guy Ingouf | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
30 novembre 2006 | février 2019[25] | Jean-Louis Salley | SE | Enseignant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
avril 2019[26] | En cours | Francis Le Danois | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.
Liste des maires avant la Libération
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Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 235 habitants[Note 9], en augmentation de 3,52 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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576 | 434 | 643 | 665 | 587 | 570 | 590 | 582 | 519 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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481 | 458 | 463 | 436 | 434 | 413 | 370 | 355 | 345 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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309 | 273 | 260 | 229 | 263 | 245 | 247 | 262 | 233 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
219 | 194 | 177 | 213 | 241 | 222 | 230 | 220 | 227 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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228 | 235 | - | - | - | - | - | - | - |
Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en 1640 et un second en 1699, agrandi en 1725 quand la boulangerie est bâtie. Le château actuel est édifié vers 1755 par François-Hervé Symon, sur le modèle de celui de Saint-Pierre-Église[31].
Passé à la famille Clérel de Tocqueville, il est vendu en 2011 par Hélène de Tocqueville à un antiquaire. Les nouveaux propriétaires engagent des aménagements pour ouvrir au public le parc du château.
Le château de Carneville date du XVIIIe et il est classé aux monuments historiques depuis 1975[32]. Les communs et la boulangerie sont plus anciens et bénéficient d'une inscription.
Un chêne millénaire est présent dans le parc qui était situé au croisement de deux chemins. Il est peut-être lié à la pratique de culte ancien.
L'église (XIe, XVIIIe – XIXe siècle)[31] a été entièrement reconstruite en 1827[33].
L'église Saint-Malo de Carneville était au XIe siècle sous le patronage de la famille d'Agneaux. Corbin d'Agneaux la donna en perpétuelle aumône à l'abbaye de Montebourg, avec toutes ses appartenances, du consentement de Robert de Carneville, prêtre, qui en possédait la moitié en qualité de curé tanquam persona. Ce même Robert y ajouta une demi acre de terre, dont il était propriétaire, près du cimetière. Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, confirma cette donation. Nicolas de Beuzeville, héritier de Corbin d'Agneaux, et Pierre de Carneville contestèrent ce terrain à l'abbaye. Une transaction eut lieu sous le pontificat du pape Innocent III (1198-1216). La pièce de terre resta aux moines. En 1223, le vicaire était présenté à l'évêque par Geoffroy de Beuzeville, seigneur de Carneville. Il touchait la 3e gerbe, l'autelage, les produits du cimetière et les menues dîmes. L'abbaye percevait les deux autres gerbes[34]. Au XIIIe siècle, suivant le livre noir, l'église valait 35 livres pour l'abbaye et autant pour le curé.
Il faut attendre 1417 pour apprendre que Pierre Lienart avait la cure de Carneville. Pierre Lienart étant décédé, Jean Castel Seigneur de Saint Pierre devient curé en 1520. Il se retire peu après pour raisons de santé. Nicolas Herquin administrait la paroisse en 1616. Noël Varin lui succéda en 1622. Il fit fermer le cimetière par un mur de pierres. Il démissionna en faveur de Jacques Gueret. En 1660, Thomas Lécrivain devint prêtre. Il fut inhumé dans le chœur de l'église le . Joseph Leblanc lui succéda. Il restaura l'église et renouvela le mobilier. La nef fut enduite et lambrissée. Le , Joseph Leblanc était décédé, Pierre Lechevalier occupa alors la cure de Carneville jusqu'au . Deux mois après, ce fut M. Guillaumme d'Aigremont prieur et seigneur de Saint-Callais près Blouet, qui fut curé. Il termina sa carrière âgé de 74 ans en 1765. Il fut inhumé comme tous ses prédécesseurs dans le chœur de l'église. Pierre Charles Alexandre Lebas précepteur des enfants de M. de Carneville fut curé neuf mois seulement. Il fut inhumé le . Il n'avait que 33 ans. Il fut remplacé par Jean Thomas Michel Creully de Néville. À la Révolution, il refusa de prêter le serment constitutionnel. Le , la municipalité installa Lecomte prêtre de Saint-Pierre-Église. Il fut mal accueilli par les paroissiens. Pour maintenir l'ordre dans l'église, on était obligé de mettre des gardes à la porte. La persécution força M. Creully à se réfugier en Angleterre. À la Restauration du culte catholique, Nicolas François Flambart fut nommé succursaire de Carneville en . Deux ans plus tard, c'est Jean Thomas Michel Creully qui dirigeait la paroisse. En 1807 il obtint la cure de Saint-Eny où il est décédé. Son successeur Adrien Fouquet démissionna au mois de , après neuf mois d'exercice. M. Le Richebec prit sa place jusqu'en 1822. Après cette date, c'est M. Charles Étienne Gosnouf qui fut curé de la paroisse. C'est à cette époque également que l'église de Carneville qui remontait au XIe siècle, reçut le premier coup de pioche. Le chœur et l'abside furent rasés. Sur l'emplacement, le bâtiment actuel fut élevé (1827-1828). MM. Dacier et Sabine ne firent que passer à Carneville de 1852 à 1854. C'est M. Le Sauvage qui leur succédera jusqu'en 1858. M. Couppey fut installé pour sept ans à Carneville (1858-1865). M. Lavieille prit sa place et y mourut le . M. Mesnil fut nommé en 1871. Le pignon occidental de l'église fut démoli. Il fut remplacé par un clocher surmonté d'une flèche flanquée de quatre clochetons. Après le départ de M. Mesnil, en 1885, c'est M. Hautemanière qui arriva. Il se retira à Montebourg en 1892. C'est son successeur M. Le Renard qui œuvra le plus pour la restauration de l'église, qui était dans un état déplorable à son arrivée. Tout était à refaire. Une souscription fut faite pour une restauration complète et intelligente. C'est ainsi que M. Le Renard a su faire de l'église, pour la décoration intérieure une des plus belles du canton. Les nervures, les chapiteaux des piliers décèlent une véritable œuvre architecturale, de même que l'élégance et la solidité des voûtes.
À l'intérieur est conservée une statue ancienne de saint Sébastien[33].
Dans le cimetière repose Geneviève Napoléon Lamache, fille adoptive de l'Empereur, en vertu d'un décret signé par Napoléon le , épouse de Pierre Barnabé Lebréquier, maire de Carneville, morte à Carneville le [35].
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