Cabariot est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Cabariot | |
![]() L'église Saint-Clément. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente-Maritime |
Arrondissement | Rochefort |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Rochefort Océan |
Maire Mandat |
Christian Branger 2020-2026 |
Code postal | 17430 |
Code commune | 17075 |
Démographie | |
Gentilé | Cabariotais |
Population municipale |
1 386 hab. (2019 ![]() |
Densité | 92 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 55′ 36″ nord, 0° 51′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 27 m |
Superficie | 15,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rochefort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tonnay-Charente |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Cabariotais et les Cabariotaises[1].
Cabariot est une commune rurale située entièrement sur la rive droite de la Charente, en amont de Tonnay-Charente.
Sur un plan plus général, la commune de Cabariot est située dans la partie Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est distante d'une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau, faisant partie du « Midi atlantique »[2].
La commune a la particularité d'occuper un lieu de confluence où la Boutonne mêle ses eaux avec le fleuve Charente au site de Carillon. La Boutonne est le principal affluent rive droite de la Charente. Elle est traversée par un pont qui permet à la route départementale 124 de franchir la rivière, tout près de son confluent avec le fleuve.
Le barrage de Carillon à travées mobiles est situé sur la Boutonne à environ 1 000 m de son confluent et permet de réguler son débit dans la dernière partie de son cours qui subit les marées remontant la Charente. Les deux cours d'eau y sont navigables, dont la partie aval de la Boutonne uniquement à marée haute depuis le barrage de Carillon jusqu'au lieu de confluence.
Outre sa vocation agricole, Cabariot est un lieu de passage important puisque la commune est traversée à la fois par la RD 137 (ex RN 137), l'autoroute A837, dite des Oiseaux, dont la gare de péage située sur la commune est représentée sur le logo du village et également par la voie ferrée de la ligne Nantes-Bordeaux.
Dans le passé, une gare de bifurcation existait sur cette ligne au PK 218,700, dont l'emplacement, un quai envahi par des herbes sauvages et quelques tilleuls sont encore visibles actuellement au bout du chemin les Petits Gatis situé le long de la voie ferrée. Un vieux panneau de signalisation sur le passage à niveau indique cet endroit oublié. Une bifurcation, au lieu-dit la Vinçonnerie en direction de Bourcefranc-le-Chapus située en amont de cette ancienne gare, existait à une époque sur cette ligne au PK 218,370 depuis Nantes et enjambait la Charente avec le pont de la Cèpe. Cette ligne à voie unique desservait Echillais, Saint-Agnant, Trizay, Saint-Just, Marennes et Bourcefranc-Le-Chapus en longeant sur une grande partie le canal de la Charente à la Seudre. L'embarcadère pour l'île d'Oléron se trouvait à proximité de la gare.
Dans les années 1960, on pouvait partir de la gare de Paris-Austerlitz et aller jusqu'au Chapus en passant par La Rochelle, Rochefort, Marennes, et enfin Le Chapus qui était le terminus de cette ligne, sans descendre du train. Cette voie ferrée (1889/1980) non rentable a été tout d'abord fermée au trafic, puis abandonnée et enfin déferrée comme beaucoup hélas, à cause du développement de l'automobile. Le tracé de cette voie ferrée a été transformé en piste cyclable (qui joint sans discontinuer Cabariot à la rive du canal de la Seudre à la Charente à l'ouest de Saint-Agnant). Cette piste cyclable s'arrête au lieu-dit Bellevue comme on peut le voir sur la carte détaillée.
C'est en 1964 que fut mis en service le pont Saint-Clément, sur la Charente, en amont de Tonnay-Charente sur la RD 137, car le pont suspendu construit en 1842 était devenu inadapté aux besoins de la circulation contemporaine. Après une rénovation complète par le Conseil général, celui-ci sert maintenant pour le passage des cyclistes et piétons.
Cabariot est également un lieu de résidence pour les personnes travaillant à Tonnay-Charente, Rochefort, voire La Rochelle ou Saintes. La commune se transforme progressivement en commune résidentielle faisant partie de la deuxième couronne de Rochefort, étant située dans son aire urbaine.
Tonnay-Charente | Lussant | |
Saint-Hippolyte | ![]() |
Champdolent |
La Vallée | Bords |
Cabariot est une commune rurale[Note 2],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rochefort, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,4 %), prairies (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (3,5 %), eaux continentales[Note 4] (2,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cabariot est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente et la Boutonne, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010 et 2013[12],[10].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 592 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 592 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].
L'origine du nom de Cabariot n'est pas connue.
Le toponyme de Saint-Clément a pour origine la référence à Saint Clément, patron de la paroisse.
Le toponyme de Candé a des origines celtes, Condate signifiant confluence. En effet, comme les autres Candé, Condé, Condat, etc. ceci est en lien avec la confluence proche entre la Boutonne et la Charente.
Le , pendant la Restauration, une ordonnance royale regroupe les deux communes de Saint-Clément et Candé, et la commune garda le nom de Saint-Clément. Par la suite, c’est le petit village de Cabariot, mieux situé géographiquement au sein de la commune, qui est choisi comme chef-lieu. Une mairie et une école publique y sont construites.
En 1902, la commune change de nom, et c'est à partir de cette date qu'elle porte le nom de Cabariot.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1995 | ? | Pierre Branger | DVD puis RPR | Instituteur, conseiller général du canton de Tonnay-Charente (1976-1994) |
2001 | En cours | Claude Champagne | UMP puis LR | Agriculteur retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 1 386 habitants[Note 5], en augmentation de 4,84 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
345 | 260 | 256 | 455 | 801 | 799 | 837 | 791 | 869 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
882 | 911 | 902 | 846 | 798 | 817 | 873 | 861 | 878 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
814 | 837 | 785 | 699 | 682 | 680 | 711 | 701 | 689 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
872 | 881 | 921 | 894 | 1 087 | 1 080 | 1 143 | 1 149 | 1 277 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 317 | 1 386 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,5 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 683 hommes pour 681 femmes, soit un taux de 50,07 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,3 | 90 ou + | 3,2 |
7,8 | 75-89 ans | 10,4 |
20,2 | 60-74 ans | 20,1 |
20,5 | 45-59 ans | 19,6 |
17,6 | 30-44 ans | 19,1 |
14,7 | 15-29 ans | 12,0 |
18,0 | 0-14 ans | 15,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9,5 | 75-89 ans | 12,3 |
21,6 | 60-74 ans | 22,6 |
20,2 | 45-59 ans | 19,8 |
16,5 | 30-44 ans | 15,9 |
15,2 | 15-29 ans | 12,8 |
15,9 | 0-14 ans | 14,1 |
Le tympan du portail gauche offre une sculpture très intéressante qui date de 1146. Le pourtour extérieur du chœur est jalonné de modillons à têtes frisées.