Bustince-Iriberry est une localité de la province basque de Basse-Navarre située à 10 kilomètres environ au nord de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Les deux bourgs, Bustince et Iriberry, sont reliés par une voie communale. La mairie offre la particularité de se situer sur cette voie entre les deux bourgs, à égale distance de ceux-ci.
Cette voie communale fait partie du GR 65, sentier de grande randonnée qui est la Via Podiensis des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La commune fait partie du pays de Cize.
Accès
Bustince-Iriberry est desservie par la route départementale 933 (ancienne route nationale 133), axe structurant qui traverse le département du sud au nord et se prolonge dans le département des Landes.
Lieux-dits et hameaux
Bustince 43° 11′ 18″ N, 1° 10′ 48″ O;
Iriberry 43° 10′ 42″ N, 1° 11′ 13″ O;
Olhasoa 43° 12′ 34″ N, 1° 10′ 38″ O;
Gorostialde 43° 11′ 54″ N, 1° 10′ 52″ O;
Gaztelu Gaïna 43° 11′ 13″ N, 1° 11′ 47″ O;
Aguerre, un ancien fief vassal du royaume de Navarre[2].
Balise du GR 65 sur le pont enjambant l'Arzubiko erreka.
Hydrographie
Réseaux hydrographique et routier de Bustince-Iriberry.
La commune est drainée par l'Arzubiko erreka, Apatéko erreka, arangorriko erreka, Jaxubiko erreka, le ruisseau Tosca, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arzubiko erreka, d'une longueur totale de 13,2 km, prend sa source dans la commune de Gamarthe et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Laurhibar à Saint-Jean-Pied-de-Port, après avoir traversé 7 communes[5].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
Moyenne annuelle de température: 13,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Irouleguy», sur la commune d'Irouléguy, mise en service en 1963[11] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7°C et la hauteur de précipitations de 1 398,2 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Biarritz-Pays-Basque», sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 43 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[15], à 14,3°C pour 1981-2010[16], puis à 14,6°C pour 1991-2020[17].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: «la Nive»[19], d'une superficie de 9 473ha, un des rares bassins versants à accueillir l'ensemble des espèces de poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen[20],[Carte 2].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[21],[Carte 3]:
les «landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze» (11 263,46ha), couvrant 25 communes du département[22].
Urbanisme
Typologie
Bustince-Iriberry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[23],[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (37,6%), prairies (32,2%), forêts (25,3%), mines, décharges et chantiers (4,8%), zones urbanisées (0,1%)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bustince-Iriberry est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Hartzubiko erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2009 et 2014[31],[29].
Bustince-Iriberry est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[32]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[33],[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[35]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[36].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bustince-Iriberry.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[37]. 88,4% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[38].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Bustince apparaît sous les formes
Bustintz (1307'[39]),
Buztinçe (1350[39]),
Buztintz (1366[39]),
Buztinz (1513[2], titres de Pampelune[40]),
Buztince (1621[2], Martin Biscay[41]),
Beata Maria de Bustince (1686[2], collations du diocèse de Bayonne[42]) et
Bustinze (1703[2], visites du diocèse de Bayonne[43]).
Le toponyme Iriberry apparaît[2] sous les formes romanisées
Villa nova (1120[39]),
Vila nova (1249[39]),
Bilanova (1305[39]),
Villa nueva (1305[39]),
Viellanave (1366[39]),
Villanova (1513[2], titres de Pampelune[40]);
Villanueva (1621[2], Martin Biscay[41]) et
Villeneuve vulgairement appelé Iriberry (1708[2], règlement de la commanderie d'Aphat-Ospital[44]).
La commune a été formée à la Révolution française par la réunion des paroisses de Bustince et d'Iriberry.
Iriberry - Église Saint-Vincent.
Le [45], la commune perd une partie de son territoire à la suite de la création de la commune d'Estérençuby.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1995
En cours
Henry Inchauspé
DVD
Intercommunalité
La commune fait partie de quatre structures intercommunales:
la communauté d'agglomération du Pays Basque;
le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port;
le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2019, la commune comptait 104 habitants[Note 9], en augmentation de 22,35% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
268
211
185
301
282
341
306
317
263
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
255
246
219
240
231
251
233
239
250
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
232
215
217
196
187
200
183
151
139
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
138
138
115
112
111
94
89
88
85
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
103
104
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
L'économie de la commune est essentiellement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation Ossau-Iraty.
Bustince-Iriberry est notamment située dans l'aire de production du vignoble d'Irouléguy. On trouve également sur les hauteurs à l'ouest de la commune une carrière exploitée par la société Carrières et travaux de Navarre, dont l'activité est la production de sables et de granulats.
Culture et patrimoine
Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Bustince-Iriberry est le bas-navarrais oriental.
Patrimoine civil
un gaztelu zahar (382 m) est visible au lieu-dit Gaztelu-gaina 43° 11′ 13″ N, 1° 11′ 47″ O;
plusieurs fermes sont répertoriées comme «feux» du Royaume de Navarre en 1366 mais les constructions actuelles datent du XVIIe et du XVIIIesiècle. Ainsi, les fermes Harluxeta[50], Hegilurrea[51] et Salanoa[52] datent du XVIIesiècle, et la ferme Nagila[53] du XVIIIesiècle.
Patrimoine religieux
église paroissiale de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[54] à Bustince construite entre le XIe et le XIIIe siècles;
église paroissiale Saint-Vincent[55] à Iriberry date du XVesiècle;
stèles discoïdales présentes dans les cimetières des deux villages.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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