Bréançon est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France, sur une butte dominant le plateau du Vexin, à environ 45 km au nord-ouest de Paris.
Bréançon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].
Hameaux et écarts
La commune se compose de 4 hameaux: le Bourg, le Rosnel, le Fay et la Ferme de la Laire[8].
Le nom de Bréançon provient du pré-gaulois briga, hauteur, suivi du suffixe -ant et de -onem[réf.nécessaire].
Histoire
Le territoire de la commune est occupé dès l'époque Antique comme l'atteste la découverte de fondations gallo-romaines au lieu-dit la Marette[8].
Le village subit les ravages commis par les Anglais en 1435 pendant la guerre de Cent Ans[8] comme plusieurs villages du Vexin et voit son église détruite.
Le village est desservi jusqu'en 1949 par la Ligne Valmondois - Marines, une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique mise en service en 1886, et qui facilitait le déplacement des habitants et le transport des marchandises à une époque où le transport automobile n'existait pas encore ou était moins performant que de nos jours.
Au cours de la Première Guerre mondiale, les troupes françaises sont cantonnées sur la commune, puis les troupes allemandes et finalement les troupes américaines au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[10], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Marines de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Pontoise
Articles détaillés: Liste des cantons du Val-d'Oise, Conseil départemental du Val-d'Oise et Liste des conseillers départementaux du Val-d'Oise.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Seine-Saint-Denis et Liste des députés du Val-d'Oise.
Intercommunalité
La commune, initialement membre de la communauté de communes Val de Viosne, est membre, depuis le , de la communauté de communes Vexin centre.
En effet, cette dernière a été constituée le par la fusion de la communauté de communes des Trois Vallées du Vexin (12 communes), de la communauté de communes Val de Viosne (14 communes) et de la communauté de communes du Plateau du Vexin (8 communes), conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale du Val-d'Oise approuvé le 11 novembre 2011[12].
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 404 habitants[Note 3], en augmentation de 10,68% par rapport à 2013 (Val-d'Oise: +4,6%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
396
379
400
405
408
367
370
396
362
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
350
326
352
338
334
291
337
278
231
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
245
236
235
209
200
193
175
170
189
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
231
213
210
257
311
332
365
376
371
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
376
404
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Bréancon compte un monument historique sur son territoire:
Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien, rue de l'Église (classée monument historique par arrêté du 25 septembre 1980[18]): elle a été édifiée successivement entre la fin du XIIesiècle et le début du XIIIesiècle, en commençant par le petit chœur carré et la croisée du transept, en même temps base du clocher. Ces deux travées renferment des chapiteaux d'une grande qualité, et illustrent bien la transition du style roman vers l'architecture gothique. Le transept est également intéressant pour l'ordonnancement inhabituel des supports des voûtes. La nef et ses bas-côtés ont été bâties peu de temps après les parties orientales, bien que l'aspect extérieur suggère une construction de style néo-classique: en effet, la façade et les murs des bas-côtés ont été refaits en 1774, et la nef a été adapté quelque peu au goût de l'époque, mais les grandes arcades et les voûtes gothiques ont été conservées. L'étage de beffroi du clocher central du XIIIesiècle avait disparu au XIXesiècle. Il a été réinventé à l'occasion d'une importante campagne de restauration en 1894. Ainsi, l'église a retrouvé sa silhouette emblématique, assez représentative des petites églises gothiques de la région[19],[20]. Les deux statues en pierre calcaire polychrome de saint Crépin et saint Crépinien, patrons de l’église datent du XIVesiècle. Lors d’une restauration en 1980, la polychromie d’origine a pu être restituée, et les statues ont de nouveau été nettoyées en 1998. La cuve des fonts baptismaux, en pierre calcaire date du premier quart du XVIesiècle mais repose sur un pied moderne[8].
Article détaillé: Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien de Bréançon.
Détail du clocher
Le chœur
Croisée d'ogives
On peut également signaler:
Château, rue de la Liberté: C'est une grande maison du XIXesiècle, avec une façade sobre en pierre de taille, sans style particulier. Le château proprement dit a été détruit. Le portail de la cour avec sa grande toiture est particulièrement imposant et possède quatre contreforts avec des consoles moulurées[20].
Ancienne fontaine, sentier de la Fontaine: Il s'agit d'une source avec un petit bassin rectangulaire, rehaussé d'une margelle et entouré de murs de trois côtés. Les habitants y ont puisé de l'eau jusque dans les années 1950[20].
Croix de cimetière: La petite croix en pierre sculptée remonte au XVIesiècle. Elle est montée sur un haut fût cylindrique monolithique prenant directement appui sur un soubassement à quatre degrés, sans socle interposé[20].
Ancienne gare, en écart, près de la RD 64 à l'est du village: Le bâtiment-voyageurs avec sa halle de marchandises accolée correspond à un plan-type de la Société générale des chemins de fer économiques, utilisé sur la plupart des réseaux gérés par cette compagnie. Construite en 1899, la gare de Bréançon se situait sur la ligne de Valmondois à Marines fermée au trafic voyageurs en 1949. Ce fut l'avant-dernière gare avant le terminus de Marines[20].
Ferme de la Laire, en écart, à l'extrémité est du territoire communal près de Theuville: Cette grande ferme céréalière caractéristique du Vexin français s'organise autour d'une cour carrée avec deux entrées, une vers l'ouest sur le chemin d'accès depuis la RD 22, et l'autre vers les champs. Sur la cour, se dresse un colombier cylindrique de 2 800 boulins pour autant de couples de pigeons. Deux ouvertures avec pierres d'envol sont percées dans les murs, et une lucarne en bâtière permettant l'envol est ménagée sur le toit en poivrière[20].
Ancienne fontaine.
Source avec bassin.
Croix de cimetière.
Ancienne gare.
Monument aux morts, près de l'église
Bréançon au cinéma et à la télévision
Article détaillé: Liste de films tournés à Bréançon.
Bréançon a servi de lieu de tournage à plusieurs films; parmi ceux-ci, on peut citer:
1980: Une Robe noire pour un tueur de José Giovanni[21];
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Baduel, «Bréançon, un agréable village: Assis sur une butte dominant le plateau du Vexin, ce petit village recèle une église ravissante qui mérite le détour», La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français: Bréançon, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344p. (ISBN2-905684-23-2), p.75-76.
Séverine Charon, Hénin, Maria Pia Hutin-Houillon, Philippe Oyer et Bruno Sternberger, «Le patrimoine des communes du Val-d’Oise: Bréançon», Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol.II, , p.626-631 (ISBN2-84234-056-6).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии