Brugairolles Écouter est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
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Brugairolles | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Simon Sire 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11053 |
Démographie | |
Gentilé | Brugairollaises, Brugairollais |
Population municipale |
283 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 07′ 32″ nord, 2° 09′ 33″ est |
Altitude | Min. 184 m Max. 386 m |
Superficie | 8,47 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://communes-du-limouxin.fr/brugairolles |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Sou, le ruisseau de Brugairolles, le ruisseau de la Fontvieille, le ruisseau du Pech et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « massif de la Malepère ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Brugairolles est une commune rurale qui compte 283 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Brugairollais ou Brugairollaises.
Brugairolles est une commune située dans le Razès sur le Sou, versant sud du massif de la Malepère (vignobles), à proximité de Limoux.
Ce village est l'une des « circulades » de l'Aude.
Montréal | Villarzel-du-Razès | |
Cailhau | ![]() |
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Cambieure | Routier | Malviès |
Brugairolles se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Sou, le ruisseau de Brugairolles, le ruisseau de la Fontvieille, le ruisseau du Pech et le ruisseau de Massagnères, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Sou, d'une longueur totale de 29,5 km, prend sa source dans la commune de Lignairolles et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers l'est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Pieusse, après avoir traversé 17 communes[6].
Le ruisseau de Brugairolles, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Monthaut et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le Sou sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune est du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alaigne », sur la commune d'Alaigne, mise en service en 1971[13] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 669,5 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 18 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « massif de la Malepère »[21], d'une superficie de 6 158 ha, un site boisé présentant un intérêt biogéographique vu sa position intermédiaire sous les influences des climats méditerranéen et atlantique. De nombreuses espèces sont en limite d'aire. Il s'agit d'un site important pour des chauves-souris d'intérêt communautaire avec six espèces présentes : le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, le Rhinolophe euryale, le Minioptère de Schreibers et la Barbastelle[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : les « collines du Bas Razès » (3 551 ha), couvrant 13 communes du département[24], et le « massif de la Malepère » (5 883 ha), couvrant 14 communes du département[25].
Brugairolles est une commune rurale[Note 6],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (64,1 %), forêts (24,2 %), terres arables (8,5 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Brugairolles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Brugairolles et le Sou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2009, 2011, 2020 et 2021[31],[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 157 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 157 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Le nom de la commune représente l'occitan brugairòla qui désigne un champ de bruyères[33].
La commune de Brugairolles est membre de la communauté de communes du Limouxin[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Piège au Razès pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1899 | 1913 | Théodore Tailhan | ||
1913 | 1914 | Eugène Gayda | ||
1914 | 1919 | Benjamin Vidal | Adjoint faisant fonction de maire : Eugène Gayda maire mobilisé. | |
1919 | 1920 | Eugène Gayda | ||
1920 | 1921 | Edouard Calmet | ||
1921 | 1936 | Pierre Rieux | ||
1936 | 1937 | Eugène Gayda | ||
1937 | 1943 | Pierre Lhère | ||
1943 | 1944 | Jean-François Poudou | Président délégation spéciale | |
1944 | 1945 | Lucien Gabelle | Président Comité de Libération et maire | |
1945 | 1950 | Joseph Calmet | ||
1950 | 1959 | Joseph Rieux | ||
1959 | 1989 | Roger Guitard | PS | |
1989 | 2001 | Bernard Gineste | PS | |
2001 | 2002 | Jean Broquin | SE | |
mars 2002 | 2014 | Elisabeth Oddero | PS | |
mars 2014 | 2020 | Alain Labatut | PS | |
2020 | En cours | Simon Sire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 283 habitants[Note 8], en augmentation de 8,85 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 402 | 460 | 409 | 463 | 500 | 535 | 477 | 444 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
431 | 408 | 370 | 360 | 337 | 354 | 384 | 329 | 315 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
344 | 331 | 318 | 323 | 333 | 338 | 316 | 290 | 249 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
252 | 267 | 221 | 199 | 207 | 196 | 236 | 248 | 260 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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279 | 283 | - | - | - | - | - | - | - |
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Blason | D'argent aux trois fusées de gueules accolées en fasce. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 118 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 266 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 330 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 3,4 % | 15,6 % | 10,8 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 167 personnes, parmi lesquelles on compte 73,1 % d'actifs (62,3 % ayant un emploi et 10,8 % de chômeurs) et 26,9 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 66 emplois en 2018, contre 61 en 2013 et 73 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 106, soit un indicateur de concentration d'emploi de 62,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53 %[I 11].
Sur ces 106 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 90,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
37 établissements[Note 11] sont implantés à Brugairolles au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 37 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 8,1 % | (8,8 %) |
Construction | 6 | 16,2 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 29,7 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 5 | 13,5 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 13,5 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 16,2 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 1 | 2,7 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,7 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 37 entreprises implantées à Brugairolles), contre 32,3 % au niveau départemental[I 15].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Razès »[40]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[41].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 25 | 17 | 19 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 446 | 441 | 418 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 17 en 2000 puis à 19 en 2010[41], soit une baisse de 24 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[43]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 446 ha en 1988 à 418 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 18 à 22 ha[41].
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