Brié-et-Angonnes est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Brié-et-Angonnes | |
![]() Vue générale de Brié. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole |
Maire Mandat |
Claude Soullier 2020-2026 |
Code postal | 38320 |
Code commune | 38059 |
Démographie | |
Gentilé | Briataux |
Population municipale |
2 545 hab. (2019 ![]() |
Densité | 262 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 07′ 12″ nord, 5° 48′ 00″ est |
Altitude | Min. 306 m Max. 737 m |
Superficie | 9,70 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Brié-et-Angonnes (ville-centre) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pont-de-Claix |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Ses habitants sont dénommés les Briataux[1]
Située sur un plateau, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Grenoble, la commune fait partie de l'aire urbaine de Grenoble et d'intercommunalité de Grenoble-Alpes Métropole. La commune se compose de plusieurs hameaux, dont les trois principaux sont Brié, Angonnes et Tavernolles.
Eybens | Poisat | Herbeys |
Bresson | ![]() |
Vaulnaveys-le-Haut |
Jarrie | Vizille Montchaboud |
Vaulnaveys-le-Bas |
Situé dans la partie méridionale du bassin grenoblois sur les rebords d'un modeste plateau, le climat de la commune est un mélange de climat océanique et continental, avec une très légère influence méditerranéenne (pluie d'été plus faibles qu'en hiver). Le bassin présente un bon ensoleillement avec des précipitations abondantes.
Le territoire communal est traversé par la RD5, portion de la Route Napoléon dans sa partie située entre Vizille et Grenoble.
La commune est desservie par deux lignes de bus Flexo des Transports de l'agglomération grenobloise : la ligne 65, qui relie Grenoble à Vizille par Tavernolles et Brié, et la ligne 67, qui relie Grenoble à Herbeys via Tavernolles et Angonnes.
Brié-et-Angonnes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brié-et-Angonnes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 917 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37 %), zones agricoles hétérogènes (33,2 %), zones urbanisées (18,3 %), forêts (11,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de Brié-et-Angonnes est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble du territoire de l'agglomération grenobloise[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le hameau de Tavernolles fut longtemps partagé entre Poisat et Brié-et-Angonnes, ce village est entièrement rattaché à cette dernière commune par décret du , représentant un accroissement de 121 hectares et de 139 habitants[13].
Le hameau de Mont Rolland, dépendant jusqu'alors de la commune de Jarrie, est rattaché à Brié-et-Angonnes par arrêté du [14].
Brié signifie forteresse en gaulois (« Brig »), tandis que les Angonnes vient du latin « dans les courbes », probablement à indiquer les virages d'une ancienne voie[15].
Brié-et-Angonnes se trouve sur la route commerciale alpine depuis l'antiquité, route qui deviendra ensuite voie romaine. Deux bracelets en bronze provenant d'une tombe des VIe et Ve siècles av. J.-C. marquent la voie du col du Lautaret entre Grenoble et Vizille. Une tombe de l'âge du Fer a été découverte à Brié, tandis qu'un lieu-dit Briançon ou de Brigantio (oppidum en langue gauloise) est cité mais pas localisable[16],[17].
Une maison forte est présente à Brié en 1339. Elle est déjà associée aux Angonnes, qui représente l’une des sept mistralies du mandement de Vizille.
Aux Angonnes est bâtie la chapelle Saint-Hyppolite au début du XIIe siècle.
Au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle, les hameaux du plateau sont secoués par les guerres de religion entre catholiques et protestants qui ensanglantèrent la France. La bataille de Jarrie, qui a eu lieu sur le plateau d'Herbeys, Brié et Haute-Jarrie le 19 août 1587, fut une des plus meurtrières pour la région grenobloise, avec 1 500 morts, presque tous suisses[18]. Le lieu-dit « champ des Suisses » aux Angonnes, entre l'oratoire et l'ancien presbytère au-dessous de la chapelle des Angonnes, rappelle le lieu où furent recueillis les corps des combattants[19].
À l'époque révolutionnaire, les paroisses sont supprimées, l'église Saint-Hyppolite devient une chapelle, et naît la commune de Brié-et-Angonnes. Le 7 mars 1815, Napoléon Ier dans son retour de l'île d'Elbe, rencontre à la hauteur du château de l’Enclos de Tavernolles le 7e régiment d'infanterie commandé par le colonel de La Bédoyère. Envoyé par le général Marchand afin de stopper le retour de Napoléon, La Bédoyère qui a prémédité son coup depuis son départ de Grenoble, se rallie à l'Empereur. Napoléon arrive le soir à la porte de Bonne à Grenoble après une halte à l'auberge Ravanat d'Eybens[20]. En 1996, une plaque est inaugurée au rond-point de Tavernolles afin de rappeler que cette rencontre était le dernier obstacle au retour politique de Napoléon[21].
De 1875 à 1879, à l'actuelle limite communale entre Brié-et-Angonnes et Bresson[Note 3], fut bâti le fort de Montavie, en protection de la route Napoléon, du plateau de Champagnier et des collines de Montchaboud. Il est l'un des sept forts constituant la ceinture fortifiée de Grenoble chargé de surveiller le carrefour des vallées alpines de Grenoble, entre le fort des Quatre Seigneurs et le fort de Comboire.
Le 29 novembre 1942, quand l'armée nazie occupa la zone libre, le commandant Albert de Seguin de Reyniès dissout le 6e Bataillon de chasseurs alpins, à la hauteur de l'école du Barlatier, où se trouve aujourd'hui un mémorial : il s'agit du « premier acte de la résistance armée dans le Vercors et le Grésivaudan »[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1965 | Antonin Martinet | DVG | Conseiller général du canton de Vizille (1964-1970) |
1965 | 1971 | Alfred Monnier | ||
1971 | 1987 | Jean-Louis Sabatier | ||
1987 | mars 2001 | Paul Berthoin | ||
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Claude Ogier | ||
mars 2008 | mars 2014 | Robert Meyer | ||
mars 2014 | mai 2020 | Bernard Charvet | SE[23] | Retraité |
mai 2020 | En cours | Claude Soullier | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 2 545 habitants[Note 4], en augmentation de 2,37 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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508 | 535 | 553 | 624 | 650 | 663 | 642 | 655 | 606 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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568 | 614 | 563 | 575 | 619 | 569 | 546 | 524 | 571 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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539 | 514 | 447 | 372 | 381 | 403 | 391 | 381 | 441 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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467 | 666 | 1 511 | 1 617 | 1 619 | 1 833 | 2 267 | 2 452 | 2 553 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 545 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage régional Le Dauphiné libéré consacre de façon régulière dans son édition de Grenoble et du sud-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de l'agglomération, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'église Saints-Pierre-et-Paul de Brié, fondée en 432 après-Christ, est considérée une des plus anciennes églises de l'Isère. Les Chartreux, dont le 9e prieur général, Guigues, naquit à Brié, laissèrent leurs empreintes : les absides et le chœur. La nef actuelle, rénovée, date du XIXe siècle[28].
La chapelle des Angonnes, dédiée à saint Hippolyte est une église médiévale qui fut la paroisse des Angonnes en 1339, labellisée Patrimoine en Isère en 2008[29]. Elle conserve un maître-autel retable, un autel baroque rural unique dans son genre en Isère, des toiles peintes conservées dans la nef, dont notamment il faut citer une copie de la Pietà d'Annibale Carracci, une Crucifixion peinte par Paul Dorival (1604 - 1684) en 1663 environ qui a été classée Monument Historique. Au titre des objets classés appartient aussi un reliquaire en bois doré, datant du XVIIIe siècle, qui contient certaines reliques de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal[30].
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Brié-et-Angonnes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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