Brienne-le-Château [bʁijɛn lə ʃato] est une commune française située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Brienne.
Cet article possède un paronyme, voir Rennes-le-Château.
Brienne-le-Château | |
![]() La mairie et la statue Napoléon Bonaparte, élève de Brienne (1855) par Louis Rochet. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs de Champagne (siège) |
Maire Mandat |
Laurent Sibois 2020-2026 |
Code postal | 10500 |
Code commune | 10064 |
Démographie | |
Gentilé | Briennois |
Population municipale |
2 772 hab. (2019 ![]() |
Densité | 129 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 31″ nord, 4° 31′ 35″ est |
Altitude | Min. 112 m Max. 167 m |
Superficie | 21,56 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brienne-le-Château (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brienne-le-Château (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-brienne-le-chateau.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Briennois.
Saint-Léger-sous-Brienne | Vallentigny, Maizières-lès-Brienne | Juzanvigny |
Blaincourt-sur-Aube | ![]() |
Crespy-le-Neuf |
Mathaux | Brienne-la-Vieille |
Situé dans le Sud de la Champagne, aux confins du bassin parisien (200 km au sud-est de Paris), Brienne-le-Château se trouve au sein du parc naturel régional de la forêt d'Orient, juste au nord des lacs. L'Aube marque la limite sud-ouest de la commune. La ville est dominée par une butte sur laquelle est construit le château auquel elle a donné son nom.
Les communes limitrophes sont (dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du sud) : Brienne-la-Vieille, Mathaux, Blaincourt-sur-Aube, Vallentigny, Saint-Léger-sous-Brienne, Maizières-lès-Brienne, Juzanvigny et Crespy-le-Neuf.
Brienne-le-Château est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brienne-le-Château, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 249 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brienne-le-Château, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,9 %), terres arables (34,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,3 %), zones urbanisées (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), prairies (2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le site est probablement déjà occupé par les Gaulois et son nom semble être dérivé du celtique briavenna qui désigne un ensemble de pontons en rapport avec l'ancienneté de l'activité portuaire de Brienne-la-Vieille[11].
Son château fort est détruit par les Normands en 951[11].
Brienne forme dès le Xe siècle un comté, qui donne son nom à l'illustre maison de Brienne. Cinq familles possèdent successivement le comté : la famille de Brienne puis celles d'Enghien, de Luxembourg, de Loménie et de Bauffremont[11]. La famille de Loménie développe la ville entre le XVIe et le XVIIIe siècle[11].
De 1779 à 1790, elle abrite une école militaire où Napoléon Bonaparte est élève pendant cinq ans (mai 1779 – octobre 1784), tenant ainsi une place importante dans l'histoire de la ville et même de la France. En 1784, le futur Napoléon Ier quitte Brienne-le-Château pour terminer ses études à l'École militaire de Paris.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Brienne-le-Bourg[12].
Après être redevenue Brienne-le-Château, elle reprit en 1849 le nom de Brienne-Napoléon puis, en 1880, son nom actuel[12].
Napoléon dort au château de Brienne le pendant le voyage qu'il fait en Italie pour recevoir la couronne du roi des Lombards.
Brienne-le-Château est également le lieu d'une victoire de Napoléon Ier sur les Alliés le , pendant laquelle la ville fut prise et reprise, et détruite par le feu.
Le 15 juin 1940, pendant la bataille de France, un incendie ravage la ville et la détruit en grande partie. Il semblerait que ce soit l'armée française qui ait incendié avec des grenades incendiaires, sur ordre mal compris, la ville.[13]
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Les armes de Brienne-le-château se blasonnent ainsi : d’azur semé de billettes d’or, au lion du même brochant sur le tout.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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29 août 1897 | 15 janvier 1904 | Ernest Régnier | ||
1904 | 1908 | |||
17 mai 1908 | 19 mai 1912 | Ernest Régnier | ||
1912 | 1920 | Gabriel Bonvalot | ||
1920 | Charles Vagbeaux | |||
mars 1977 | mars 1983 | Yves Martin | Rad.-MRG | Médecin généraliste |
mars 1983 | juin 1995 | Pierre Rahon | PCF | Conseiller général du canton de Brienne-le-Château (1979-1992) et (1998-2004) |
juin 1995 | mars 2001 | Olivier Tourdot | Décédé en cours de mandat, Olivier Tourdot a été remplacé par Henri Piat. | |
2001 | mai 2020 | Nicolas Dhuicq[14] | UMP-LR puis DLF[15] |
Médecin Député (2007-2017) - conseiller général du canton de Brienne-le-Château (2004-2011) |
mai 2020 | En cours | Laurent Sibois [16] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 2 772 habitants[Note 3], en diminution de 6,03 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 968 | 1 967 | 1 859 | 1 747 | 1 920 | 2 002 | 1 830 | 1 886 | 1 880 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 013 | 2 057 | 2 078 | 1 886 | 1 889 | 1 918 | 1 872 | 1 732 | 1 701 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 753 | 1 872 | 1 815 | 1 708 | 1 932 | 2 218 | 2 232 | 1 972 | 2 177 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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3 534 | 3 939 | 4 033 | 4 060 | 3 752 | 3 336 | 3 208 | 3 142 | 2 950 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 784 | 2 772 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,1 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 358 hommes pour 1 426 femmes, soit un taux de 51,22 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 0,0 |
9,2 | 75-89 ans | 15,4 |
18,9 | 60-74 ans | 21,0 |
23,3 | 45-59 ans | 21,0 |
16,7 | 30-44 ans | 13,1 |
17,7 | 15-29 ans | 12,8 |
12,8 | 0-14 ans | 12,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
7,1 | 75-89 ans | 10,2 |
17,2 | 60-74 ans | 18 |
19,8 | 45-59 ans | 19,3 |
17,9 | 30-44 ans | 17,3 |
18 | 15-29 ans | 16 |
19,2 | 0-14 ans | 17,2 |
L'Aube, avec 20 % de la production nationale, est le deuxième département producteur de chou à choucroute[23], derrière le Bas-Rhin[24] Une fête de la choucroute a lieu tous les ans à Brienne-le-Château[25],[26].
L'Établissement principal des munitions « Champagne-Lorraine » du Service interarmées des munitions comprend, en mai 2011, 170 militaires et 134 employés civils[27],[28].
La bibliothèque est ouverte du lundi au samedi. Elle propose des collections de livres, des revues mais aussi des disques et des DVD. Informatisée avec le logiciel Absysnet, elle est en réseau avec la Bibliothèque départementale de prêt de l'Aube. Grâce aux services de la navette de cette dernière, il est aussi possible de lire un livre même si celui-ci ne se trouvait pas, au départ, à Brienne-le-Château.
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