Breuilaufa (prononcer [bʁœjofa]; Lo Bruèlh au Fag en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Haute-Vienne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Situation de la commune de Breuilaufa en Haute-Vienne.
C'est une petite commune du nord de la Haute-Vienne. Elle compte environ 154 habitants. On peut y voir une église gothique comportant quelques éléments romans (chapiteaux du chœur), principalement connue pour sa statue en cuivre doré en partie émaillé de la Vierge à l'Enfant (de nouveau exposée dans l'église depuis la rénovation de celle-ci en 2012), ainsi qu'une commanderie des hospitaliers partiellement restaurée.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 11,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Nantiat», sur la commune de Nantiat, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7°C et la hauteur de précipitations de 1 122,5 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Limoges-Bellegarde», sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 24 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2°C pour la période 1971-2000[13] à 11,4°C pour 1981-2010[14], puis à 11,8°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Breuilaufa est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (57,1%), zones agricoles hétérogènes (18,8%), terres arables (15,5%), forêts (8,4%), zones urbanisées (0,2%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Breuilaufa est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Breuilaufa.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. 31,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Breuilaufa est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Histoire
D'après certaines traditions, le nom Breuilaufa viendrait du breuil aux fées, soit la forêt aux fées: on raconte que deux paysans ont vu un soir des fées dans la forêt de la commune. Il est beaucoup plus probable qu'il s'agissait en fait du bois des hêtres, brolium fagi.
Ce nom viendrait du celte brogilo, petit bois, du latin brogilus, de l’occitan brolh, bruelh ainsi que de l’occitan fau et du latin fagum, le hêtre. Littéralement ’’petit bois de hêtres’’[27].
La commune, très petite, a vu son école communale fermée il y a quelques années, au profit de celles des communes voisines de Cieux, Chamboret et Vaulry.
Les Hospitaliers
Le village doit son existence à l'installation d'une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[28] qui construisirent probablement à la fin du XIIe ou au XIIIesiècle une église et une demeure pour le commandeur, dont le manoir de la fin du Moyen Âge, existant encore à côté de l'église, est l'évolution. Cette commanderie qui faisait partie de la langue d'Auvergne devint plus tard un membre de la commanderie du Palais (Limoges)[29],[Note 9].
Il y avait trois moulins dont le moulin banal dit du Pont et celui de La Doure, le troisième au cœur du bourg était affermé. Le commandeur détenait la haute, moyenne et basse justice, son autorité et les rentes et dîmes qu'il percevait s'étendaient aux paroisses et villages de Berneuil, Chamboret, Nantiat et Vaulry et sur l'ancien fief noble du Chatain (Chastaing). En 1587, le château de la commanderie était occupé par des soldats protestants[31].
Dans le courant du XIIIesiècle, l'église fut décorée d'un ensemble d'objets en orfèvrerie de cuivre, émaillé ou non, fabriqués à Limoges. Beaucoup étaient encore conservés au XVIIesiècle (pyxide, reliquaires, croix, chandeliers, etc.). Il ne reste aujourd'hui que l'extraordinaire Vierge à L'Enfant en bois recouvert de cuivre doré, peut-être à l'origine une vierge eucharistique, qui fut longtemps conservée en tant que statue de dévotion.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 120 habitants[Note 10], en diminution de 16,67% par rapport à 2013 (Haute-Vienne: −0,93%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
207
201
216
208
203
225
210
240
253
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
224
189
188
190
220
263
269
255
257
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
266
218
210
195
193
177
184
163
140
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
114
105
100
75
88
117
127
140
148
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
140
120
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Jean-Baptiste.
L'édifice date du XIIIesiècle. Des chapiteaux datant peut-être du XIIesiècle sont réemployés dans le chœur, seule partie voûtée. La voûte de la nef s'est en effet écroulé avec une partie du clocher au XVIIesiècle et n'a jamais été reconstruite. Cet accident explique les remaniements du clocher mur et de la façade occidentale.
L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1978[38].
Vierge à l'Enfant en cuivre doré, XIIIesiècle (présentée dans l'église) classée à titre d'objet[39].
Ancienne mine dite de Vaulry, en vérité établie sur le territoire communal de Breuilaufa. Il s'agit d'un site industriel connu dès l'Antiquité, où l'on atteste l'exploitation de cassitérite, de wolframite, d'arsénopyrite et de löllingite, jusque dans les années 1940[41].
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Les armoiries de Breuilaufa se blasonnent ainsi:
D'or aux trois hêtres terrassés de sinople, au chef de la Religion.
J.-F. Boyer et V. Notin, «L’église hospitalière de Breuilaufa et "l’image de Notre-Dame en bosse de bronze doré fort biau"», Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t.130, , p.55-90 (présentation en ligne)
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
D'après l'archiviste de la Haute-Vienne Maurice Ardant, Breuilaufa a aussi fait partie des membres de Morterolles[30]
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Jean-Marc Roger, «La réforme de l'Hôpital par Jean XXII: Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317)», dans Helen Nicholson, On the Margins of Crusading: The Military Orders, the Papacy and the christian world, Ashgate, , 4eéd., 224p. (ISBN978-1-4094-3217-3, présentation en ligne), p.109 (note 51)
En 1310, le frère Aimery Marchès ou Marchais était commandeur des maisons de l'Hôpital de Bourganeuf et de Breuilaufa: «religioso viro, fratre Aymerico March. preceptore domorum Hospitalis Sancti Johannis Jherosolimitani de Burgo novo et Brolhio Ffagi».
Au moins depuis 1447 où on trouve frère Louis Mancarius, commandeur du Palais, de Breuilaufa et de Puybonnieux (39 H 27).
.
Maurice Ardant (archiviste), «Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte», Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t.IX, , p.166 (lire en ligne).
Louis-Augustin Vayssière, «L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges», Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p.109-110, lire en ligne sur Gallica.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии