Bousignies-sur-Roc est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Bousignies-sur-Roc | |
![]() Vue du village. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre |
Maire Mandat |
Aurélie Welonek 2020-2026 |
Code postal | 59149 |
Code commune | 59101 |
Démographie | |
Gentilé | Bousigniens, Bousigniennes[1] |
Population municipale |
387 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 15′ 51″ nord, 4° 10′ 58″ est |
Altitude | 160 m Min. 130 m Max. 224 m |
Superficie | 12,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleroi (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fourmies |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Commune du Hainaut français, située dans une très curieuse position frontalière : 70 % de la commune est entourée par la frontière franco-belge, sept routes carrossables relient le village à ses communes voisines, une seule conduit au village français de Cousolre, les six autres emmènent en Belgique et le village est français. Elle est entourée de bois parcourus par des chemins de douaniers. Elle possède une carrière de calcaire (Dhordain), dont la seule entrée est en Belgique, à Bersillies-l'Abbaye. Du côté ouest, la frontière belge suit la Thure, ce qui la rend sinueuse.
![]() |
Erquelinnes (be) | Erquelinnes (be) | Beaumont (be) | ![]() |
Erquelinnes (be) | N | Beaumont (be) | ||
O Bousignies-sur-Roc E | ||||
S | ||||
Cousolre | Cousolre | Beaumont (be) |
Les communes voisines sont : Erquelinnes, Beaumont (toutes cinq en Belgique[Interprétation personnelle ?]) et Cousolre, seule commune voisine située en France).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 84 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Bousignies-sur-Roc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleroi (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 1 commune, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,3 %), forêts (32 %), terres arables (16,3 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Bousignies-sur-Roc fut d'abord une partie de la commune de Cousolre. Puis devint une commune à part entière appartenant au chapitre des Dames Chanoinesses de Maubeuge ainsi qu'à l'Abbaye des Dames de Beaumont qui y a déclaré des terres[22].
Il fut rattaché à la France, en même temps que Maubeuge lors du traité de Nimègue (1678).
Presque totalement enclavé en Belgique, son territoire fit l'objet d'une demande d'échange par l'Autriche lors du traité de Ryswick qui connut une issue étrange et inédite.
Lors des Conventions de Limites de 1699, faisant suite au traité de Ryswick, voulant sécuriser la route stratégique de Mons à Beaumont qui rejoint également Chimay, l’Autriche demanda la cession du village de Bousignies-sur-Roc en échange de celui de Bersillies-l’Abbaye. L’argument autrichien tenait au fait que la route en question jouxtait pratiquement la frontière à hauteur du bois de la Grande Comagne, face à Thirimont. L’Autriche soutenait que cette proximité permettait à la France de couper cette route stratégique à tout moment en massant des troupes dans le bois de la Grande Comagne. L’Autriche avait déjà obtenu précédemment, en échange de Rousies, Ferrière-la-Grande et Ferrière-la-Petite, les villages de Givry, de Montignies-Saint-Christophe, de Hantes et de Wihéries ainsi que la Cense de la Neuville à Solre-sur-Sambre ; ces villages, alors français, coupaient effectivement la route de Mons à Beaumont.
Dans le cas de Bousignies-sur-Roc, la France refusa la demande autrichienne avec un argument assez inattendu. Les négociateurs français rappelèrent qu’en cas de conflit, les villages frontaliers devaient fournir aux armées les chevaux et charrettes nécessaires à leurs besoins (l’ancien ost du Moyen Âge). Un comptage montra que le village de Bousignies-sur-Roc comptait deux fois plus de chevaux que celui de Bersillies-l’Abbaye. L’échange devenait alors inéquitable[23].
Par la suite, Bousignies-sur-Roc connut un massacre, le 15 mai 1940, durant l'exode de Belges. Une escadrille de stukas allemands bombarda et mitrailla en piqué une colonne de réfugiés belges dans la Côte de Gérard-Croix et fit 82 morts, tous civils et tous belges.
Bousignies-sur-Roc est aussi le dernier village du Hainaut français à avoir eu, sur son territoire, une enclave des Pays-Bas autrichiens : la terre du Culot du Bois rattachée à la commune au moment du traité de Courtrai (1827).
La commune a comme autre particularité de posséder, sur son territoire, une « source pétrifiante » ; en fait, une source naturellement saturée en carbonate de chaux.
Pendant la Première Guerre mondiale, lors de la tentative française de repousser l'avancée allemande venue de Belgique vers l'Avesnois, des troupes françaises séjournent à Bousignies-sur-Roc le avec mission de soutenir les forces présentes en Belgique à Fontaine-Valmont, à Sartiau (commune belge de Beaumont). Ces troupes devront se replier sur Solre-le-Château. Ces mouvements ont lieu dans le cadre de la Bataille des Frontières qui sera suivie de la Grande Retraite[24].
Le 26 mars 1944, un avion de la Royal Air Force s'est écrasé sur le territoire de la commune. Un petit mémorial est érigé rue Terre du Mont, commémore cet événement.
Maire en 1802-1803 : Adrien Matagne[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1999 | Arthur Guérin | |||
1999 | mars 2008 | Fernand Fromont | agriculteur | |
Daniel Massart | Professeur des écoles | |||
En cours | Aurélie Welonek[26] | Gestionnaire locative | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2019, la commune comptait 387 habitants[Note 8], en diminution de 9,15 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
351 | 341 | 502 | 593 | 624 | 635 | 620 | 617 | 591 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 666 | 694 | 763 | 800 | 810 | 766 | 727 | 695 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
606 | 584 | 595 | 547 | 588 | 557 | 533 | 508 | 510 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
540 | 526 | 531 | 503 | 401 | 410 | 403 | 395 | 432 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
409 | 387 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 190 hommes pour 204 femmes, soit un taux de 51,78 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,0 |
6,0 | 75-89 ans | 7,1 |
19,7 | 60-74 ans | 18,9 |
27,9 | 45-59 ans | 25,5 |
22,4 | 30-44 ans | 17,3 |
14,8 | 15-29 ans | 12,8 |
9,3 | 0-14 ans | 17,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Bousignies-sur-Roc fait partie de l'académie de Lille.
La commune connaît un moment de notoriété dans les médias en 2021, lorsqu'il apparaît qu'un agriculteur belge a déplacé une borne frontalière entre Bousignies-sur-Roc et Erquelinnes, faisant ainsi reculer la frontière entre les deux communes mais aussi entre la France et la Belgique. L'anecdote est relatée dans la presse locale[33], nationale[34], et internationale[35], sur un ton amusé qui évoque de potentielles conséquences diplomatiques.
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Blason | D'or à trois chevrons de sable[36]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces armes étaient celles des comtes de Hainaut jusqu'à ce qu'en 1191 leur comté fut réuni au comté de Flandre par le mariage de Baudouin V de Hainaut avec Marguerite d'Alsace, qui devient comtesse de Flandre à la mort de son père.
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