Boncourt est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
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Boncourt | |
Réserve naturelle régionale de la vallée des Cailles. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Dreux |
Maire Mandat |
Jean-Claude Delanoé 2020-2026 |
Code postal | 28260 |
Code commune | 28050 |
Démographie | |
Gentilé | Boncourtois |
Population municipale |
267 hab. (2019 ![]() |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 51″ nord, 1° 27′ 43″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 125 m |
Superficie | 3,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Ézy-sur-Eure (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Anet |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.boncourt-28.fr/ |
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La commune fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].
La commune est traversée par la rivière la Vesgre, affluent de l'Eure en rive droite, sous-affluent du fleuve la Seine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de Bû, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, dans le département de l'Eure, mise en service en 1968 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[14].
Boncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ézy-sur-Eure, une agglomération inter-régionale regroupant 7 communes[18] et 12 493 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), forêts (15,1 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (10,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Boncourt est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Vesgre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000, 2016 et 2018[26],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[27]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 86 sont en en aléa moyen ou fort, soit 57 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boscus Cortis en 704, Boucuria vers 1250.
« Domaine du bois ». Avec le bas latin boscus (germanique *bosk, « buisson »).
D'après le Grand Dictionnaire Historique Moreri de 1694, texte intégral[31]: « Ce village fut brûlé dans les quatre années qui ont précédé l'an 1670 par un feu extraordinaire dont on n'a pu découvrir ni la nature ni la cause. Il prit dans la plupart des maisons en divers temps, tantôt dans les chambres, tantôt dans les granges, tantôt dans les écuries, et quelquefois aux murailles et sur les fumiers. C'étoit une espèce de feu folet, qui alloit, venoit, et se joüoit sur toutes sortes de matières. Il étoit très-ardent & d'une couleur bleuâtre, & et il exaloit une puanteur assés grande. Ayant une fois pris à une maison qui étoit jointe à deux autres, il consuma la première et la dernière, sans toucher à celle du milieu. Avant l'incendie il y avoir bien quatre-vingt maisons dans le village, qui furent toutes brûlées à la réserve de deux ou trois. On a remarqué que pendant les quatre années que ce feu a paru, il étoit plus ardent sur la fin du mois d'août & vers le commencement de septembre; que quand le feu doit prendre, on apercevoir seulement quelques nuées rougeâtres dans l'air; & que ces années-là les terres rapportaient toutes sortes de fruits. Ce qu'il y a encore de particulier, est qu'environ quinze ou seize maisons qui ne sont qu'à cinquante pas du village, & qui composaient un hameau, furent exemptés de l'incendie, nonobstant la proximité. L'intendant de la généralité de Rouen en fit dresser en l'an 1670 un procès verbal qui fut certifié véritable par le lieutenant de Passy, et par un doyen rural du diocèse d'Evreux. »
Une série d'incendies causée par des émanations de méthane, probablement issu d'une grosse quantité de matières organiques en décomposition dans des terrains marécageux à proximité.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1800 | 1865 | Charles Laurent | ||
1865 | 1898 | Pierre Legrand | ||
1898 | 1919 | Louis Blin | ||
1919 | 1944 | Joseph Laurent |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2014 | En cours | Jean-Claude Delanoe[32],[33] | Contremaître, agent de maîtrise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 267 habitants[Note 8], en diminution de 1,84 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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240 | 312 | 307 | 314 | 330 | 346 | 342 | 335 | 312 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
295 | 313 | 289 | 298 | 312 | 270 | 269 | 258 | 250 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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236 | 244 | 228 | 207 | 240 | 217 | 191 | 202 | 153 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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136 | 132 | 145 | 124 | 191 | 239 | 255 | 264 | 280 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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270 | 267 | - | - | - | - | - | - | - |
Sous l'appellation « forêt de Dreux », a été classée en 2004, comme forêt de protection, la forêt domaniale d'une superficie d'environ 3 917 hectares, s'étendant dans le nord du département d'Eure-et-Loir sur les huit communes d'Abondant, Anet, Boncourt, Bû, Montreuil, Rouvres, Saussay et Sorel-Moussel[38].
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