Blou est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.
Pour le groupe canadien, voir Blou.
Blou | |
![]() L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Saumur |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire |
Maire Mandat |
Jean-Philippe Rétif 2020-2026 |
Code postal | 49160 |
Code commune | 49030 |
Démographie | |
Gentilé | Blosiens |
Population municipale |
975 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 21′ 47″ nord, 0° 02′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 23 m Max. 111 m |
Superficie | 21,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saumur (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Longué-Jumelles |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Ce village angevin de l'Ouest de la France se situe dans la région angevine du Baugeois, au nord du bassin de la rivière de l'Authion[1],[2].
Le bourg est dominé par une butte dominant la plaine de l'Authion d'où l'on peut apercevoir la ville d'Angers par temps clair[3].
Le sous-sol est essentiellement constitué de roches sédimentaires, terrains dominés à l'est par une butte constituée d'un calcaire détritique turonien appelé tuffeau[2].
De cette butte ont été extraites de très grandes quantités de tuffeau blanc servant à la construction des maisons de la région. Ces galeries ainsi creusées, ont servi au cours du XXe siècle à la culture des champignons de Paris[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saumur », sur la commune de Saumur, mise en service en 1950[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 614,2 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay, dans le département d'Indre-et-Loire, mise en service en 1959 et à 60 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[15], à 11,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[17].
Blou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saumur, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), forêts (12,5 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (1,7 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Bucardi de Blei en 1040, Blod en 1095, Bloe en 1200, Bleu en 1210, Blua en 1216, Blou en 1258[25],[26], Blou en 1793, Blon en 1801 puis Blou[27],[Note 7]. L'origine du nom est obscure mais dont certains pensent qu'elle pourrait provenir de la couleur de certaines terres aux reflets bleus[26].
Sa situation élevée au milieu d'un pays riche, au bord d'une vallée régulièrement inondée, est un refuge naturel dès les premiers âges. Une prospection archéologique du XXe siècle a montré que le territoire de Blou a connu une occupation relativement importante dès la protohistoire[4],[2].
Au point dit Le Grippeau, qui émerge le premier au-dessus des inondations de la Loire, on a trouvé des amphores romaines et des briques en abondance.[réf. nécessaire] Les voies antiques qui passaient par Blou ou aux environs immédiats étaient vraisemblablement la grande voie romaine d'Angers Tours par Robrica. Elle y croisait la voie de Saumur au Mans[4].
Des dalles ont été retrouvées auprès de La Modtaie et au lieu-dit Les pierres plates.[réf. nécessaire] Des trouvailles faites à Blou en 1856 indiquent la présence d'un centre gallo-romain important[4].
Le baron de Blou, héritier des propriétaires gallo-romains, est le présentateur de la cure conférée par l'évêque d'Angers (archiprêtré de Bourgueil). Elle est d'abord chapelle domestique avant d'être transformée en paroisse au Xe ou XIe siècle. Une partie des dîmes est acquittée par les moines de Cunault[4].
Durant trois siècles (du XVIe au XVIIIe siècle), un pèlerinage pour les maladies de l'ouïe avait lieu au mois d'août, à la Saint-Louis. Celui-ci était très réputé et on y venait par milliers. Certainement l'origine de l'assemblée annuelle de la commune. La baronnie pouvait être le siège d'une des quatre baronnies d'Anjou et de ce fait existaient au XVIIe siècle à Blou, du personnel judiciaire et administratif. On constate aussi au XVIIIe siècle la présence d'un notaire royal et d'un maître chirurgien. La Citadelle, La Tour du Coq, Le Temple et La Cathédrale sont des noms de fermes qui rappellent des souvenirs du Moyen Âge. Le Mésanger est certainement une des plus anciennes fermes de Blou.[réf. nécessaire]
Un marché est passé en 1706 pour l'entretien de l'église. L'autel de la chapelle des fonts baptismaux, estimé gênant, avait été démoli en 1703. la couverture de l'église est réparée en 1707[28].
Les registres paroissiaux ne remontent qu'à 1608. La présence de la baronnie avait amenée l'établissement à Blou de tout un personnel judiciaire et administratif. On constate au XVIIIe siècle la présence de notaire royal (Thomas Dublier en 1731), d'un maitre chirurgien, etc. Il y avait un maître d'école (Jean Aubry) en 1623. L'excellence de l'air et du climat de Blou était reconnue dès le XVIIIe siècle. Une religieuse bénédictine de l'abbaye de La Fontaine-Saint-Martin, au diocèse du Mans, y vient s'y soigner en 1722. Cela ne l'empêche d'ailleurs pas d'y mourir. Baptême d'une fille "Maure" qui a pour parrain le curé de Brouage en 1644, baptême d'un certain Georges-César Hubert, "issu en droite ligne de la race de Saint Hubert". Il y avait dans la paroisse un curé et toujours au moins un vicaire.[réf. nécessaire]
Blou dépend au XVIIIe siècle de l'élection de Baugé, du grenier à sel de Saumur, et fait partie en 1788 du district de Baugé[28].
La commune fait partie en 1790 du district de Baugé et du canton de Longué[28].
Le curé Thiberge, précédemment vicaire et installé dans ses fonctions en 1747, cesse d'exercer en février 1790. Son vicaire, Olivier d'Olivet, est nommé en mai 1791. Il renonça à toute fonction ecclésiastique sous la Terreur. Jacques Gaussé, chapelain, prête serment et est élu curé constitutionnel de Fontaine-Guérin. Un prêtre nommé Pineau dessert la paroisse en 1800[28].
Le 6 pluviôse an II, l'agent municipal fait afficher et publier la tenue annuelle de cinq foires. Elles n'auront jamais d'existence réelle. On en revient après la Révolution à l'assemblée de la Saint-Louis, le dernier dimanche d'août[4].
Une nouvelle assemblée est créée à la gare à l'ouverture du chemin de fer, se tenant le deuxième dimanche de mai[4].
L'électricité est établie dans la commune en 1928 et l'éclairage public en 1932[4].
Pendant la Première Guerre mondiale, 38 habitants perdent la vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, un habitant est tué[3].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | Gendreau | |||
1792 | 1805 | René Ploquin | ||
1806 | Dr Leblanc | |||
1809 | Pierre Lair | |||
7 avril 1815 | Lebrecq | |||
12 juillet 1815 | Pierre Lair | |||
1826 | Alexandre de Boylesve | |||
1831 | Félix Daguin | |||
1842 | Fr. Faucillon | |||
1847 | Charles Lair | |||
1884 | Henri Lair | |||
1904 | Louis Aucher | |||
1908 | Auguste Fusellier | |||
1919 | Auguste Desfoyers | |||
1925 | Eugène Launay | |||
1945 | Charles Bizard | |||
... | ||||
1991 | mars 2008 | Gérard Bousselin | Agriculteur retraité | |
mars 2008 | mai 2020 | Marie Seyeux[30] | DVD | Conseillère départementale depuis 2015 |
mai 2020 | En cours (au 1er juin 2020) |
Jean-Philippe Rétif[31] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire, après disparition de la communauté de communes Loire Longué[32], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Vallées d'Anjou.
La commune fait partie du canton de Longué-Jumelles et de l'arrondissement de Saumur[33].
Jusqu'en 2014, le canton de Longué-Jumelles compte huit communes, dont Blou. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune reste rattachée à ce même canton de Longué-Jumelles, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2019, la commune comptait 975 habitants[Note 8], en diminution de 3,75 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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995 | 937 | 1 018 | 1 036 | 1 110 | 1 083 | 1 054 | 1 042 | 1 061 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 045 | 1 087 | 1 039 | 1 030 | 1 065 | 1 050 | 1 069 | 1 089 | 1 086 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 035 | 1 041 | 1 006 | 985 | 918 | 927 | 940 | 949 | 998 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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902 | 867 | 823 | 799 | 752 | 824 | 939 | 946 | 1 022 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 007 | 975 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 519 hommes pour 476 femmes, soit un taux de 52,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,8 |
5,7 | 75-89 ans | 6,8 |
14,8 | 60-74 ans | 16,3 |
22,8 | 45-59 ans | 21,4 |
17,9 | 30-44 ans | 19,6 |
15,5 | 15-29 ans | 13,2 |
23,0 | 0-14 ans | 20,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
6,9 | 75-89 ans | 9,5 |
15,5 | 60-74 ans | 16,3 |
19,4 | 45-59 ans | 18,8 |
18,6 | 30-44 ans | 17,7 |
18,6 | 15-29 ans | 17,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,2 |
L'école de garçons est achetée par la commune en 1848. Tout d'abord réparée en 1882-1884, des agrandissements sont réalisés en 1906. L'école des filles, située route de Vernantes, était établie en 1905 dans une maison appartenant au comte Charles Lair[3].
Le revenu fiscal médian par ménage sur Blou est en 2018 de 20 190 €, pour une moyenne sur le département de 21 110 €[40].
La population âgée de 15 à 64 ans s'élève en 2017 à 602 personnes (pour 604 en 2007), parmi lesquelles on comptait 81 % d'actifs dont 71 % ayant un emploi et 9 % de chômeurs[41].
En 2017 on comptait 131 emplois dans la commune, contre 112 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 431. L'indicateur de concentration d'emploi est de 65 %, ce qui signifie que la commune offre un nombre d'emploi inférieur au nombre d'actifs, indicateur en légère baisse par rapport à 2007 (66 %)[41].
La viticulture y est peu implantée au début du XXe siècle et se développe par la suite, comptant 46 hectares en 1921, puis 75 au milieu des années 1960[4].
Les carrières de tuffeau présentes au XIXe siècle, servant à la construction de maisons, le sont toujours dans les années 1960. Des carrières de silex, servant à l'empierrement des routes, sont également présentes à cette époque[4].
Au XXIe siècle, sur 67 établissements présents sur la commune à fin 2010, 45 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 8 % du secteur de la construction, 31 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[42].
L'église Notre-Dame est un édifice roman dont la nef date du XIIe siècle. L'édifice a été restauré a plusieurs reprises, dont en 1861-1864 par l'architecte Charles Joly-Leterme, et en 1926-1928. Elle est classée au titre des monuments historiques[3],[43],[44].
Autres édifices : Le manoir de Champs Baugé est un édifice des XVIe et XVIIIe siècles, complété au XIXe[45]. Le manoir Notre-Dame Sainte-Catherine date des XVIe, XVIIe et XIXe siècles[46]. Le moulin Duvau de Blou (ou de la Croix-Orée) est un moulin à vent cavier du XVIIIe siècle[47]. Le château de la Baronnie date des XVIe, XVIIe et XIXe siècles[48]. Le château de la Modtais, des XVIIIe et XIXe siècles, est devenu au début du XXIe siècle un centre accueillant des séminaires[49],[50].
La ferme du Petit Mésanger, des XVIIe et XVIIIe siècle, remaniée au XIXe, appartenait aux templiers puis aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem[51].