Bligny-sur-Ouche est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Bligny-sur-Ouche | |
![]() Église Saint-Germain-d'Auxerre à Bligny-sur-Ouche. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Beaune |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pouilly-en-Auxois - Bligny-sur-Ouche |
Maire Mandat |
Denis Myotte 2020-2026 |
Code postal | 21360 |
Code commune | 21087 |
Démographie | |
Gentilé | Bélinéens |
Population municipale |
811 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 06′ 25″ nord, 4° 40′ 14″ est |
Altitude | Min. 337 m Max. 549 m |
Superficie | 27,99 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Beaune (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arnay-le-Duc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-bligny-sur-ouche.fr |
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Ce bourg est situé dans la haute vallée de l'Ouche, à 20 km au nord-ouest de Beaune.
L'autoroute A6 traverse le territoire communal sur le Viaduc de Pont-d'Ouche.
L'Ouche, le Ruisseau des Fontenottes et le Ruisseau du Préron sont les principaux cours d'eau qui traversant la commune.
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Painblanc | Thorey-sur-Ouche | ![]() | |
Vic-des-Prés | N | Aubaine | ||
O Bligny-sur-Ouche E | ||||
S | ||||
Lusigny-sur-Ouche | Bessey-en-Chaume |
Bligny-sur-Ouche est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), prairies (25,8 %), terres arables (5,5 %), zones urbanisées (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Les premières traces écrites de Bligny-sur-Ouche remontent à 879. L’excellent ouvrage de Félix Vadot intitulé "Bligny-sur-Ouche, Côte d’Or" édité en 1928 et réédité en 1980 (mais épuisé) présente les différentes origines possibles du nom de Bligny. Il convient de rappeler que Bligny-sur-Ouche était appelé Beligny sur Oische sous l’ancienne France.
De Charlemagne à la Révolution
Ainsi, Bligny aurait été donnée peu après Charlemagne au VIIIe siècle à l'évêché d'Autun. Le cartulaire de la cathédrale d'Autun en témoigne. Bligny aurait été donnée par Louis le Bègue en 879 et ce don fut confirmé par Boson la même année. En 893, l'évêque d’Autun Adalgaire fit don des terres de Bligny à l'église Saint-Nazaire d'Autun. Une bulle pontificale vint confirmer en 921 le fait que Bligny appartenait à l’église d’Autun (voir le Cartulaire de l'église d'Autun par Anatole de Charmasse, Société éduenne des lettres, sciences et arts (Autun), publié par A. Durand, 1865).
Au cours du Moyen Âge, Bligny-sur-Ouche se trouvait dans une position assez originale. En effet, Bligny était une terre appartenant à l'église d'Autun et cela jusqu'aux événements de 1789. Les ducs de Bourgogne ont tenté de s'approprier cette terre mais sans succès. Il existe un excellent article de l'historien Jean Richard sur cette lutte entre les deux autorités. Ainsi, les ducs de Bourgogne s’étaient déclarés « garde de la terre » de Bligny et par conséquent souhaitaient imposer un impôt en guise de compensation. L'évêque Aganon d’Autun s'opposa fermement à un des sbires du duc, Raginaud, sire de Mont Saint Jean. Par un jugement de 1076-77, ayant été précisément commenté par l'historien Jean Richard, l'église fut remise dans ses droits.
Quoi qu'il en soit, la « Poûté de Beligny » était gouvernée par des doyens ou des majordomes, le premier d'entre eux fut un certain Ginoardus. Cette fonction devint héréditaire et la famille dépositaire de cette fonction prit le nom de Le Maire ou Maire. Ainsi, en 1257, la Mairie de Bligny est recensée comme « fief roturier et héréditaire ». La gestion effective de la Poûté était cependant sous la tutelle d'un bailli.
Ainsi, un certain Jean Le Maire, seigneur de la Bondue (titre associé aux terres de Bligny) et procureur fiscal aux bailliages d'Autunet de Montcenis fut anobli par lettres de 1469 et devint procureur général du duc Charles le Téméraire dans le duché et le comté de Bourgogne, et continua à exercer cette charge après la réunion du duché à la couronne. La note précise que la famille Le Maire était originaire de Bligny-sur-Ouche et a produit au XVIe siècle un président du bureau des trésoriers de France à Dijon. La note joint aussi la description des Armes de la famille Le Maire : d'or, à deux fouets mis en pal et adossés d'azur ; au chef de même chargé de deux étoiles d'or à six rais (Revue nobiliaire historique et biographique, Louis Sandret, publié par J.B. Dumoulin, 1866). On retrouve une trace de ces armes actuellement peinte dans un tableau représentant la scène du Christ (tableau situé dans l'église de Bligny au-dessus de la sacristie).
Le château fort fut démantelé en 1478 par ordre de Louis XI, reconstruit en 1485, puis détruit en 1855.
Histoire de Bligny après les évènements de 1789
Bligny s'est enrichi progressivement grâce au commerce de soie. De nombreuses jurisprudences (source d'information à part entière) relatent de la vie bélinoise. Ainsi deux tanneurs ex nobles furent condamnés par un tribunal révolutionnaire en 1791 ; des clubs politiques furent créés sous la monarchie de Juillet. Il y eut un tremblement de terre en 1841 : « entre minuit et minuit et demi, secousses assez fortes pour avoir remué les meubles » (Mémoires couronnés par l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, 1845) ; le grand-père maternel de l'écrivain Michel Tournier qu'il décrit dans son essai Le Vent Paraclet était pharmacien de Bligny-sur-Ouche (Tournier, par Jacques Poirier, Éd. Echelle de Jacob, 2005). Un arrêt célèbre du Conseil d’État a pour origines des faits qui se sont produits à Bligny (18 novembre 1949 - Demoiselle Mimeur- Rec. Lebon p. 492).
Seconde Guerre mondiale
Le numéro de décembre 1941 du journal clandestin des communistes allemands (KPD) et autrichiens (KPÖ) fait état d'une mutinerie de soldats allemands stationnés dans la commune[8].
Bligny a bénéficié d'une gare sur la ligne de Dijon-Ville à Épinac.
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Les armes de Bligny-sur-Ouche se blasonnent ainsi : De gueules à l'arc d'or posé en barre décochant une flèche d'argent posée en bande.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1983 | mars 1995 | Michel Cahouet | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2014 | Michèle Barbier | ||
mars 2014 | en cours | Denis Myotte | Retraité Fonction publique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2019, la commune comptait 811 habitants[Note 3], en diminution de 4,25 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 075 | 1 160 | 1 178 | 1 258 | 1 254 | 1 302 | 1 395 | 1 475 | 1 504 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 417 | 1 393 | 1 390 | 1 294 | 1 300 | 1 269 | 1 233 | 1 219 | 1 084 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 075 | 1 091 | 1 045 | 839 | 874 | 876 | 832 | 795 | 671 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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751 | 750 | 719 | 765 | 745 | 750 | 807 | 814 | 863 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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848 | 811 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville de Bligny-sur-Ouche est connue pour accueillir "la fête de la patate" qui a lieu chaque année le dernier weekend d'août. L'édition 2019 "par ici le gratin" fut un succès avec près de 3000 visiteurs dans le weekend tandis que l'édition 2020 "pas de poil dans ma poêle" n'aura pas eu lieu à cause du covid 19.
À la bonne saison au départ de Bligny vers Pont-d'Ouche et retour, le chemin de fer touristique de la vallée de l'Ouche[13] fonctionne avec des machines à vapeur sur voie de 60 cm, installé en 1978 sur 7 km de l'emprise de l'ancien chemin de fer d'Épinac, construit de 1829 à 1835, qui allait d'Épinac au canal de Bourgogne[14].
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