Bletterans est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment Bletteranois et Bletteranoises.
Cet article est une ébauche concernant la Bresse et une commune du département du Jura.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Bletterans | |
![]() Place de la mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Bresse Haute Seille (siège) |
Maire Mandat |
Stéphane Lamberger 2020-2026 |
Code postal | 39140 |
Code commune | 39056 |
Démographie | |
Gentilé | Bletteranois(e) |
Population municipale |
1 500 hab. (2019 ![]() |
Densité | 188 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 44′ 50″ nord, 5° 27′ 18″ est |
Altitude | Min. 190 m Max. 224 m |
Superficie | 7,97 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bletterans (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bletterans.fr |
modifier ![]() |
Bletterans est située aux portes de la Franche-Comté, au cœur de la Bresse Jurassienne, une région riche de nombreux étangs.
La Seille traverse la commune, où elle se divise en deux bras et forme une île et où se situe le cœur du village.
![]() |
Cosges | Relans | Desnes | ![]() |
Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), Nance | N | Ruffey-sur-Seille | ||
O Bletterans E | ||||
S | ||||
Saillenard (Saône-et-Loire) | Fontainebrux | Villevieux |
Bletterans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,5 %), forêts (20,3 %), zones urbanisées (11,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Bleterenco en 1150[8].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germanique en -ing[8], romanisée en -ingos[9]. Ce suffixe germanique explique la plupart des toponymes en -ans dans la région. Il est précédé généralement d'un anthroponyme germanique.
Le premier élément Bletter- représente selon Albert Dauzat, le nom de personne germanique Blithar, même anthroponyme que l'on rencontre dans Bleurville (Vosges, Blederici villa 1050, ou éventuellement Blitrich) et Blicourt (Oise, Blericurtis 1240)[8]. Ernest Nègre préfère le citer sous sa forme latinisée Blitharius[9], tel qu'il apparaît dans les documents rédigés en latin médiéval.
Bletterans, située dans la région des Gaules habitée par les Séquanes, est rattachée sous Jules César à la Séquanie, avec Besançon pour capitale.
La région, au gré des invasions, des traités et du jeu politique, va passer par de nombreux maîtres. Administrée par un comte Bourguignon, elle prit le nom de Comté, puis de Franche Comté par le comte de Renaud. En 1157, la Comté passa à Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne.
Bletterans a été bâtie entre les bras de la Seille, un château nommé « castrum Bletterentis » a servi de refuge contre les bandes de pillards.
Bien plus tard, Jean Ier de Chalon-Arlay, 1er seigneur d'Arlay, construisit en 1275, la cité fortifiée, qui devint place de guerre.
Elle revint au roi de France en 1295.
Charles VIII de France la céda à l'empereur du Saint-Empire et à son fils, Philippe le Beau. Celui-ci épousa en 1497, Jeanne infante d'Espagne, Bletterans devint territoire espagnol et ce jusqu'en 1674.
En 1593, les armées d'Henri IV firent des ravages dans la région, notamment à Arlay.
En août 1637, durant la guerre de Dix ans, Bletterans est prise, pillée et saccagée, par les troupes françaises de l'armée de Franche-Comté, dont fait partie le régiment de Montausier, commandé par Henri duc de Longueville. Les fortifications ne furent jamais relevées.
La cité devait connaître une grande pauvreté, jusqu'en 1789, très endettée. Il fallut attendre 1801 pour que les administrateurs apportent des améliorations notables[10].
La ville de Bletterans place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 26,02 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 59,00 %[11].
La ville de Bletterans place la liste "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 31,25 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 42,19 % des suffrages. Devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 25,25 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 24,58 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 7,97 %. Il est important de souligner une abstention record lors de cette élection qui n'ont pas épargné la ville de Bletterans avec lors du premier tour 70,27 % d'abstention et au second, 67,02 %[12].
La ville de Bletterans faisant partie du Canton de Bletterans place le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, dès le 1er tour des Élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 62,69 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, avec cette fois-ci, près de 71,53 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Josiane Hoellard (RN) et Michel Seuret (RN) qui obtient 28,47 %. Il est important de souligner une abstention record lors de cette élection qui n'ont pas épargné la ville de Bletterans avec lors du premier tour 70,48 % d'abstention et au second, 67,12 %[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1904 | 1919[14] | François Chevrot | Républicain | Docteur en médecine à Bletterans Conseiller général (1898-1910) |
1919 | 1925 | M. Huguenin | ||
1925 | 1932 | M. Roland | ||
1932 | 1936 | Philibert Culas | ||
1936 | 1939 | Arthur Renard | ||
1939 | 1943 | Philibert Culas | ||
1943 | 1945 | Jules Milloux | ||
1945 | 1945 | Jules Milloux | ||
1947 | 1953 | Roger Devaux | SFIO | |
1953 | 1971 | Paul Vercher | gendarme, résistant | |
1971 | 2001 | Jean Perraudin | vétérinaire, conseiller général, conseiller régional | |
mars 2001 | 2018 | François Perrodin | DVD | Médecin |
avril 2018 | En cours | Stéphane Lamberger | DVD |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 1 500 habitants[Note 3], en augmentation de 5,34 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
675 | 681 | 848 | 1 100 | 1 185 | 1 231 | 1 230 | 1 220 | 1 292 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 176 | 1 163 | 1 219 | 1 191 | 1 308 | 1 304 | 1 184 | 1 114 | 1 102 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 132 | 1 116 | 1 072 | 955 | 978 | 998 | 1 027 | 1 009 | 1 005 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 034 | 1 085 | 1 165 | 1 350 | 1 423 | 1 359 | 1 413 | 1 400 | 1 394 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 436 | 1 500 | - | - | - | - | - | - | - |
Durant la Seconde Guerre mondiale, la région a revêtu une importance stratégique capitale pour la circulation des personnalités de la Résistance. En effet, plusieurs terrains d'atterrissage ou de parachutage, DZ (Courlaoux, Courgette, Orion[31]) étaient implantés sur les plateaux environnants.
Ces terrains ont en particulier permis les opérations suivantes[32] :
Bletterans est jumelé avec Thuin (Belgique).
![]() |
Blason | D'azur au lion couronné d'or. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sur les autres projets Wikimedia :