Blars est une commune française, située dans le centre du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Blars | |
L'église Saint-Laurent. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Causse de Labastide-Murat |
Maire Mandat |
Jean-Louis Poujade 2020-2026 |
Code postal | 46330 |
Code commune | 46031 |
Démographie | |
Population municipale |
131 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 34′ 01″ nord, 1° 43′ 14″ est |
Altitude | 355 m Min. 200 m Max. 380 m |
Superficie | 25,68 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Causse et Vallées |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de géoparc mondial Unesco, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Blars est une commune rurale qui compte 131 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 608 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Blarsiens ou Blarsiennes.
Commune située dans le Quercy.
Quissac | Espédaillac | |
Sénaillac-Lauzès | ![]() |
Marcilhac-sur-Célé |
Orniac | Sauliac-sur-Célé |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gery », sur la commune de Saint Géry-Vers, mise en service en 1974[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 862,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 33 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait ainsi partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[16]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[17],[18]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy, faisant dès lors partie du Réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[19],[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[21] : les « chênaie et lande du pech de Bar, du pech Pointu et de bois Grand » (226 ha), couvrant 3 communes du département[22] et le « Clau de Mayou et pelouses sèches des boissières » (850 ha), couvrant 3 communes du département[23].
Blars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[24],[I 1],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28 %), prairies (19 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), terres arables (1,8 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Blars est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Blars est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Moyenne vallée du Lot. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des éboulements, chutes de pierres et de blocs[30]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 39,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 140 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 91 sont en en aléa moyen ou fort, soit 65 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[27].
Selon Gaston Bazalgues, le nom Blars aurait une origine germanique, et serait une forme contractée de Belard formé des mots allemand bär (ours) et ald (de waldan gouverner)[33],[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1802 | 1826 | Jean Vertut | ||
1826 | 1832 | François Vertut | ||
1832 | 1833 | Jean Baras | ||
1833 | 1860 | François Vertut | ||
1861 | 1863 | Jean Pierre Barat | ||
1863 | 1866 | Jacques Delfau | ||
1867 | 1868 | Jean Pierre Barat | ||
1869 | Pierre Hereil | |||
1876 | 1877 | André Delfau | ||
1878 | 1881 | Bernard Poujade | ||
1881 | 1896 | André Delfau | ||
Bernard Poujade | ||||
1896 | 1899 | Jean Héreil | ||
1899 | 1902 | Casimir Lapergue | ||
mars 2001 | 2014 | André Raffy | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 6], en augmentation de 3,97 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
248 | 515 | 528 | 512 | 536 | 525 | 545 | 608 | 586 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
549 | 564 | 541 | 514 | 523 | 526 | 504 | 450 | 437 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
404 | 371 | 324 | 315 | 285 | 218 | 215 | 176 | 157 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
148 | 144 | 134 | 131 | 138 | 117 | 126 | 127 | 129 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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138 | 131 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 5,2 % | 7,2 % | 9,5 % |
Département[I 5] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (65,1 % ayant un emploi et 9,5 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 7]. Elle compte 31 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 53 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 75,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 38,9 %[I 8].
Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 47 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 81,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,7 % les transports en commun, 9,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
21 établissements[Note 8] sont implantés à Blars au [I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 47,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 21 entreprises implantées à Blars), contre 14 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 18 | 13 | 13 | 11 |
SAU[Note 10] (ha) | 970 | 1 179 | 1 387 | 1 729 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 18 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 13 en 2000 puis à 13 en 2010[42] et enfin à 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 39 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[43],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 970 ha en 1988 à 1729 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 54 à 157 ha[42].
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Blasonnement :
Tiercé en pairle: au premier de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or (croix occitane), au deuxième de sinople à saint Laurent d'or, au troisième d'or à la volute de crosse épiscopale de gueules. |