Bertreville-Saint-Ouen est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
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Bertreville-Saint-Ouen | |
![]() Carte postale de l'église vers 1920. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Dieppe |
Intercommunalité | Communauté de communes Terroir de Caux |
Maire Mandat |
Thérèse Calais 2020-2026 |
Code postal | 76590 |
Code commune | 76085 |
Démographie | |
Gentilé | Bertrevillais |
Population municipale |
339 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 48′ 28″ nord, 1° 03′ 20″ est |
Altitude | Min. 85 m Max. 122 m |
Superficie | 6,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dieppe (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Luneray |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Auppegard | ||
Bacqueville-en-Caux | ![]() |
Crosville-sur-Scie |
Omonville | Lintot-les-Bois |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 48 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Bertreville-Saint-Ouen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,2 %), prairies (29,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Attesté sous la forme latinisée Bertericvilla vers 1025, Bertrivilla en 1142[21]. Appellation transitoire de Bertreville-sous-Venise et enfin Bertreville-Saint-Ouen après que Saint-Ouen-Prend-en-Bourse (Sanctus Audoenus de Brenenborse 1137) lui fut rattaché le . Ce dernier nom représente le nom de la famille Bren en bourse attestée au Moyen Âge et qui signifie littéralement « son dans la bourse »[22].
Nom en -ville « domaine rural », précédé de l'anthroponyme germanique Berteric[23] que l'on retrouve dans Bertrimont (S-M, Berteric mons 1025 - 1026). En revanche, Bertreville est un ancien *Berteville (Bertevilla vers 1210).
L'hagiotoponyme Saint-Ouen fait référence à Ouen de Rouen, fonctionnaire royal, puis un évêque métropolitain de Rouen.
Le nom de Venise fut donné à un cabaret – situé sur « le Grand Chemin du Roy » – par l'un des généraux qui avaient accompagné Charles VIII dans son expédition d'Italie en 1494. Telle est l'origine des noms de Florence et de Milan, donnés à des hameaux voisins. « Le Grand Chemin du Roy » devint une route royale en 1741 puis la route nationale 27 avant de devenir la route départementale 927.
Autrefois, la paroisse offrait chaque année un pain bénit en l'honneur de saint Hubert, Saint patron des chasseurs. Car une très ancienne tradition, fort répandue dans la région, dit que « de mémoire d'homme personne à Bertreville n'a été atteint de la rage, et qu'on n'y a jamais vu circuler aucun animal atteint de cette terrible maladie ».
L'ancienne paroisse de Saint-Ouen, aujourd'hui réunie à Bertreville, portait autrefois le nom de Saint-Ouen-Bren-en-Bourse, puis Saint-Ouen-Prend-en-Bourse. Les vieux titres de la cathédrale Notre-Dame de Rouen mentionnent « ecclesia sancti Audoeni de Bruenenbosc ».
L'église de « Saint-Ouen-Bren-en-Bourse » fut brûlée le , avec le vicariat, le château, la ferme et toutes les dépendances. L'incendie fut provoqué accidentellement par la chute d'une lanterne dans une grange voisine de l'église. Cette église était semblable à celle de Bertreville, le chœur en silex et la nef en grès. Elle possédait un beau baptistère en pierre qui se trouverait aujourd’hui en l’église de Tourville-sur-Arques. Les matériaux furent vendus, et la porte en grès, portant la date de 1540, servit d'entrée à la filature de Vaudreville avant d’orner la façade d'une maison à l'entrée de Longueville-sur-Scie. Le patron de cette chapelle est saint Lubin, que d'assez nombreux pèlerins viennent prier le 3e lundi de septembre, ou le lundi qui suit le 3e dimanche de septembre.
En 1835, la chapelle fut reconstruite. La toiture fut refaite en 1992 et l'intérieur fut restauré en 1993-1994 par des habitants du village.
Une chapelle dédiée à saint François d'Assise et à saint François de Paule existait autrefois au hameau de Bos-l'Abbé.
Dans les archives de la fabrique, il est question du « Champ de la Lampe » au « Bois-Labbé » ou « Bout-l'Abbé », donné en compensation de l'entretien de la lampe du sanctuaire de l'église de Bertreville.
La chapelle Saint-Ouen a toujours été entourée du cimetière clos par un mur qui fut refait en 1995-1996 par un groupe de jeunes.
Le prieuré de Saint-Ouen possédait un beau colombier qui fut démonté pierre par pierre dans les années 1990 et très bien remonté dans une propriété privée à Offranville.
Au XIe siècle, il existait encore la voie romaine qui passait par Caudebec, Doudeville, Bacqueville, Pierreville, Bertreville, Manéhouville, Charlesmesnil et Tourville pour atteindre Arques et dont on a trouvé des vestiges à Pierreville dont ce hameau tire son nom.
Un nouveau calvaire, fruit de la coopération d'un certain nombre de personnes du groupement paroissial, a été érigé à Bertreville en 1997. Il fut béni le de cette même année par monseigneur Joseph Duval, archevêque de Rouen, primat de Normandie.
Plusieurs hachettes en pierre polie ont été trouvées à Bertreville.
Encore aujourd'hui, Bertreville-Saint-Ouen possède de belles maisons à colombages, ou avec des poutres sculptées.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1793 | 1795 | Noël Morlait | ||
1795 | 1804 | Pierre Terrien | ||
1804 | 1811 | Michel Delamare | ||
1811 | 1818 | M. Boulet | ||
1818 | 1830 | Frédéric Oursel | ||
1830 | 1838 | Denis Feret | ||
1838 | 1848 | Jacques Martel | ||
1848 | 1857 | Henry Oursel | ||
1857 | 1858 | Ambroise Bourrel | ||
1858 | 1875 | Gustave Rouland | ||
1875 | 1891 | Prosper Noël | ||
1891 | 1937 | Julien Rouland | Avocat Conseiller général d'Yvetot (1858 → 1866) Vice-président du conseil général de la Seine-Inférieure Député de la Seine-Inférieure (1898 → 1906) Sénateur de la Seine-Inférieure (1912 → 1927) | |
1937 | 1968 | Lucien Rouland | Fils de Gustave Rouland | |
1968 | 1996 | Maurice de Witasse-Thézy[24] | Exploitant agricole Officier de réserve (armée de l'air) Président de l’Aéro-club de Dieppe-Saint-Aubin (1950 → 1980) | |
1996 | 2014[25] | Catherine de Witasse -Thézy | Belle-fille du précédent | |
2014 | En cours (au 10 août 2020) |
Thérèse Calais | Réélue pour le mandat 2020-2026[26] |
Les habitants de la commune s'appellent les Bertrevillais[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2019, la commune comptait 339 habitants[Note 8], en diminution de 4,51 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 424 | 355 | 433 | 702 | 711 | 700 | 677 | 653 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
612 | 537 | 503 | 507 | 452 | 456 | 461 | 422 | 380 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
362 | 372 | 360 | 343 | 312 | 327 | 300 | 316 | 348 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 | 296 | 263 | 298 | 315 | 285 | 322 | 333 | 355 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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337 | 339 | - | - | - | - | - | - | - |
Remplaçant une chapelle datant du XIIIe siècle dont il ne reste rien, l'église paroissiale dédiée à saint Michel archange fut presque entièrement reconstruite en grès du XVIe siècle[32].
La charpente de la nef de l'église Saint-Michel avait été refaite en 1750 par Guillaume Marie, charpentier de Bacqueville-en-Caux. Par manque d'entretien, les sommiers de la nef, le clocher, les murs du clocher et la sacristie se délabrent. L'église est reconstruite sur des plans de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy, avec l'aide des subventions de l'État. Tous les grès du XVIe siècle sont réutilisés pour les soubassements et les cintres des fenêtres. Une partie du chœur, réparée en 1743 et l'autel, effectué par Patron en 1782 sont conservés. Cette nouvelle église est consacrée par le cardinal de Bonnechose le .
Dans le fond de l'église se trouve une plaque commémorant la bénédiction de cet édifice : « Sous le règne de l'empereur Napoléon III, le , le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen, a béni cette église reconstruite par M. Gustave Rouland - maire - avec les secours obtenus de son Exc. M. Rouland, sénateur, ministre de l'instruction publique et des cultes, sous la direction de M. Barthélémy, architecte diocésain et décorée avec les offrandes volontaires des paroissiens » ; « MM. Dufour - curé - Oursel (président), Engrand, Alexandre, Noël, Autin (membres du conseil de fabrique) ».
À l'extérieur de l'église, au pied du mur du clocher se trouve une pierre portant l'inscription : « 1861 GR DE « (Il est probable que ce soit la première pierre de la nouvelle église.)
Dans la chapelle de la Sainte-Vierge se trouve une plaque portant l'inscription suivante : « Dans cette chapelle reposent les corps de Michel Thomas Frédéric Oursel. Ancien officier de marine décédé à Bertreville le à l'âge de 88 ans, et de Françoise Victoire Parent de Lannoy, son épouse, décédée le ».
Dans la chapelle Saint-Joseph se trouve une plaque portant l'inscription suivante : « Dans cette chapelle repose le corps de Henry Alphonse Oursel. Ancien officier de la Garde Royale, décédé à Paris le à l'âge de 55 ans ». En 1851, il avait fait la demande d'une concession à perpétuité près de la chapelle sud dédiée à l'époque à saint Hubert et aujourd'hui à saint Joseph.
Après la guerre 1939-1945, les vitraux détruits par les bombardements ont été refaits par un certain Maumejan.
La cloche de l'ancienne église fut réinstallée. Nommée Jeanne Charlotte, elle sonne la note Fa, et pèse 440 kg[33]. Deux autres cloches y furent ajoutées le :
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