Bayel [bajɛl] est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
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Fontaine Bar-sur-Aube |
Voigny | Lignol-le-Château | ![]() |
Baroville | N | Montheries (Haute-Marne) | ||
O Bayel E | ||||
S | ||||
Arconville | Longchamp-sur-Aujon |
Bayel avait pour écarts sur un cadastre du XIXe siècle : Beauregard, la Belle-Idée, Borde-de-Ham, les Cent-Arpents, les Charmelles, le Fourneau, Godebert, les Grands-Parts, Gravetin, l'Huilerie, la Maison-Neuve, les Mez, le Moulin-à-Vent, le Pont-Boudelin, Putigny, le Scierie, le Val-l'Hermite, le Vendue, la Verrerie, Vignevaux.
Bayel est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,4 %), terres arables (31,6 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village se situe au sud-est de la voie romaine de Langres à Châlons.
En 1789, Bayel relevait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube et du bailliage de Chaumont.
Bayel, village champenois situé dans l'est de l'Aube, au carrefour de la Lorraine et de la Bourgogne, connaît le travail du verre depuis l'an 1300. Les moines de Clairvaux avaient une grange au lieu-dit la Borde et installèrent un moulin sur l'Aube entre cette grange et le village. Ledit moulin faisait aussi office de foulon[8].
En 1678[9], Jean-Baptiste Mazzolay, maître-verrier vénitien de Murano, crée les Cristalleries à Bayel, sous l'égide des religieux de Clairvaux, alors propriétaires des lieux. Le roi Louis XIV donna à la « Manufacture Royale en Cristaux de Bayel » ses lettres de noblesse en lui conférant l'exclusivité de la production et de la vente entre Chaumont et Paris.
La famille Marquot en devient propriétaire en 1853 et lui donne un développement considérable pendant deux décennies au point que le site actuel a conservé la physionomie de celui du Second Empire, à l'exception de quelques reconstructions[10]. La manufacture disposait de fours chauffés à la houille et au gaz par adoption du système Meillotte en 1868, puis vint la mise en place de fours Boëtius à 12 creusets en 1902-1903[10]. La manufacture comptait 8 ouvriers en 1732, une vingtaine en 1853, 605 en 1949, 510 en 1956 (l'entreprise possède environ 300 logements vers 1955)[10].
Dirigée, après la Seconde Guerre mondiale, par la veuve Gustave Marquot et ses fils, la cristallerie produit, vers 1955, 30 000 pièces par jour, soit 100 tonnes de verre marchand par mois[10]. L'entreprise quitte la famille Marquot en 1970 pour intégrer un groupe international et prend alors la raison sociale « Cristallerie royale de Champagne »[10].
La Cristallerie Royale de Champagne fit partie en 2015 du groupe Daum-Haviland[9], puis fut fermée en 2016. Elle accueillait chaque année des milliers de visiteurs voulant découvrir l'art des maîtres verriers de Bayel. La cristallerie comptait environ 600 employés au début des années 1970. Sorti de terre aux abords de la RN19 entre 1970 et 1980, l'atelier Aube Cristal a tenté une relève, puis laissé la place à une entreprise de matériel de manutention.
Un musée présente aujourd'hui les collections de la cristallerie royale[11].
Fondé par l'Abbaye du Val-des-Écoliers en 1217 au lieudit Puroy[12] de la commune de Bligny sur une donation de Paul de Puroy, le prieuré était nommé aussi Put ROy et comprit jusqu'à sept moines, les fratres de Purreroi[13]. Dix années plus tard, il était transféré à Bayel sur appel de Lambert Bouchu, chambrier du comte de Champagne et avec l'autorisation de Erard II de Chacenay[14]. Le prieuré comptait trois religieux en 1541, sept en 1603 ; il fut sous le régime de la commende à partir du concordat de François Ier et était encore conventuel en 1714.
En 1739, les bâtiments menaçant ruines, l'évêque de Langres autorisa le démantèlement de l'église priorale. Les restes du prieuré furent saisis comme bien national et vendus pour 52 000 Livres au citoyen Jacob, de Montloisir, le 8 avril 1791[15].
Outre la statue aujourd'hui en l'église paroissiale, il demeure du prieuré un cellier du XIIIe, une pièce voûtée en berceau et une piscine (à poissons) ainsi que quelques baies-fenêtres dans diverses habitations[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Mauricette Haaff | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Jacky Varennes[17] | ||
mars 2001 | juillet 2011 | Jacky Varennes[18] | ||
2011 ? | mai 2020 | Serge Roussel | DVD | Retraité |
mai 2020 | En cours | Laurence Caillet-Meyer [19] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2019, la commune comptait 751 habitants[Note 3], en diminution de 5,3 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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375 | 475 | 565 | 556 | 619 | 694 | 712 | 707 | 670 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
811 | 860 | 888 | 967 | 1 007 | 995 | 1 033 | 1 063 | 1 133 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 272 | 1 454 | 1 517 | 1 263 | 1 405 | 1 432 | 1 456 | 1 319 | 1 440 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 392 | 1 353 | 1 282 | 1 111 | 960 | 860 | 860 | 860 | 793 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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751 | 751 | - | - | - | - | - | - | - |
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Les armes de Bayel se blasonnent ainsi : de sable à la crosse d'or, à la bande échiquetées d'argent et de gueules de deux tires brochant sur la crosse, accompagnée de deux fleurs de lys aussi d'or, une en chef et une en pointe, à l'écusson cousu d'azur à la coupe de verrerie d'argent brochant en abîme sure le tout.
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