Baigneaux est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle est connue pour ses gisements de fossiles de l'Orléanien.
Relief du bassin versant amont de la Conie, avec Baigneaux sur le bord nord-ouest de la cuvette de Poupry.
D'un point de vue hydrographique, Baigneaux se trouve entre les deux bras de la rivière Conie et son réseau hydrographique fossile, dont la cuvette marnière de Poupry constitue un point amont.
Géologie
La cuvette de Poupry forme une lentille de 29 km2 dont le pourtour est occupé par le bourg de Lumeau, Poupry, Artenay, Dambron et Baigneaux.
S'y trouve une formation géologique de sables et marnes de l'Orléanais (étage stratigraphique du Burdigalien, datant de 20,44Ma à 15,97Ma), horizon fossilifère d'une épaisseur de plusieurs mètres formés d'alluvions d'un ancien cours d'eau transportant les produits de l'érosion du Massif central[1] au dessus d'une dépression du calcaire de l'Orléanais (étage stratigraphique de l'Aquitanien datant de 23,03Ma à 20,44Ma).
Des découvertes paléontologiques[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9] y ont été faites en nombre depuis 1850, avec des gisements comprenant d'une part des fossiles de reptiles aquatiques, poissons et mollusques et d'autre part des ossements et dents de vertébrés terrestres, essentiellement des mammifères[10] de l'étage de biostratigraphie Orléanien ou biozones MN3 et MN4 de la chronologie de l'apparition des mammifères (ELMMZ = "European Land Mammal Mega-Zones").
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 10,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Poinville - Man», sur la commune de Poinville, mise en service en 1966[17] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[18],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1°C et la hauteur de précipitations de 637,5 mm pour la période 1981-2010[19].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Orléans - Bricy», sur la commune de Bricy, dans le département du Loiret, mise en service en 1937 et à 15 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[21] à 11,2°C pour 1981-2010[22], puis à 11,7°C pour 1991-2020[23].
Urbanisme
Typologie
Baigneaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (97,7%), zones urbanisées (2,3%)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Baigneaux est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sonnette, le Sainte-Suzanne et la Rhône. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[32],[30].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Baigneaux.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 35,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 116 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 99 sont en en aléa moyen ou fort, soit 85%, à comparer aux 70% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[34].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[30].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[35].
Toponymie
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Baina villa
Balinolus (charte de l'abbaye de Bonneval en 861), signifiant petit bain.
Balneolis, Baignolae, Baignaux, Baigneaux
Histoire
L'ancienne paroisse de Baigneaux est annexe de celle de Lumeau, du Concordat (1801) jusqu'en 1838, date à laquelle elle est érigée à nouveau en paroisse.
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2019, la commune comptait 208 habitants[Note 8], en diminution de 16,13% par rapport à 2013 (Eure-et-Loir: −0,32%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
254
275
287
329
362
388
392
420
451
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
470
484
481
469
461
429
435
403
404
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
412
404
360
346
336
334
327
337
312
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
329
268
240
198
204
196
215
221
248
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
213
208
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Manifestations culturelles et festivités
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Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Sainte Croix;
Le monument aux morts;
La mare.
Lieux et monuments
La place de l'église Sainte-Croix.
Le monument aux morts.
La mare et l'église Sainte-Croix.
Personnalités liées à la commune
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Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[14].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
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Léonard Ginsburg, «Histoire paléontologique du Bassin de la Loire au Miocène», Bulletin de l’Association des Naturalistes orléanais, no21, , p.3-14 (ISSN0291-8447, BNF34369666).
H.G. Stehlin, «Notices paléomammalogiques sur quelques dépôts miocènes des bassins de la Loire et d’Allier», Bulletin de la Société géologique de France, vol.4, no7, , p.525-550 (ISSN0037-9409, BNF34349296).
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Léonard Ginsburg, «Les faunes de mammifères burdigaliens et vindoboniens des bassins de la Loire et de la Garonne», Congrès du Néogène méditerranéen. Mémoires du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)e, vol.78, no1, , p.153-167.
Léonard Ginsburg, «Les carnivores fossiles des sables de l’Orléanais.», Annales de paléontologie, vol.88, no2, , p.115-146 (ISSN0753-3969, BNF34385719).
María Teresa Alberdi, Léonard Ginsburg et Jesús Rodríguez, «Anchitherium aurelianense (Mammalia, Equidae)(Cuvier, 1825) dans l’Orléanien (Miocène) de France», Geodiversitas, vol.26, no1, , p.115-155 (lire en ligne).
(en) C. Privé-Gill, L. Ginsburg et G. A. Gill, «A leguminous fossil wood among vertebrate fauna in the Early Miocene Orléanais sands, Beauce, France», Review of palaeobotany and palynology, vol.72, nos3-4, , p.317-323 (DOI10.1016/0034-6667(92)90034-E).
Lucien Mayet, Étude des mammifères miocènes des sables de l'Orléanais et des faluns de la Touraine, vol.Nouvelle série. I. Sciences, médecine, t.fasc. 24, Lyon, A. Rey, coll.«Annales de l'Université de Lyon», (BNF30915327, lire en ligne), p.52-54.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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