Bacilly (prononcer /basiji:/) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 956 habitants[Note 1].
Elle est située entre la vallée du Lerre et la vallée du Vergon. Le territoire de Bacilly est traversé par la route d'Avranches à Granville par la côte passant au village de Fougeray et par la route de Villedieu à la mer, ancienne voie montoise et saunière passant au bourg et à Fougeray.
Géographie
La commune est au nord-ouest de l'Avranchin, à l'intérieur des terres, toute proche de la baie du Mont-Saint-Michel. Couvrant 1 588 hectares, son territoire est le plus étendu du canton de Sartilly. Son bourg est à 7 km au sud de Sartilly et à 8,5 km à l'ouest d'Avranches[1].
Le point culminant (75 m) se situe en limite nord-est, sur la D 41. Le point le plus bas (7 m) correspond à la sortie du Vergon —dernier affluent de la Sée— du territoire, au sud-est.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 11,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Pontorson», sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,8°C et la hauteur de précipitations de 838,6 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Granville – pointe du Roc», sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 19 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6°C pour la période 1971-2000[13] à 11,9°C pour 1981-2010[14], puis à 12,4°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Bacilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (51,8%), zones agricoles hétérogènes (35,2%), terres arables (8,6%), zones urbanisées (3%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Bacilleio en 1066[23]. Le toponyme semble issu de l'anthroponyme roman Bassilius[24].
Le gentilé est Bacillais.
Histoire
Sous l’Ancien Régime on trouve plusieurs fiefs à Bacilly.
Un fief appelé Bacilly, appartenant jusqu’au treizième siècle à des seigneurs de ce nom puis acquis par l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Il fut fieffé (concédé moyennant une rente) à Antoine Ernault.
Le fief de Chantore, appartenant à une famille de ce nom, puis aux Thieuville, Mauny, Goyon de Matignon, Epinay. Il passa, par vente en 1511, à la famille Ernault qui le conserva jusqu’à la Révolution. Ce fief était vassal de celui de Saint-Pierre-Langers.
Le fief de la Grande Rousselière qui semble tirer son nom de la famille Roussel, propriétaire en 1327. On trouve deux siècles plus tard la famille Guiton puis Ernault. Ce fief était en débat de tenure entre la baronnie de Moyon et la vicomté de Saint-Sauveur-Lendelin.
Le fief de la Petite Rousselière Champagne, appartenant à Robin Roussel en 1327, on trouve ensuite les Argennes, le Boucher, le Brun, Piton. Devait relever de la Grande Rousselière.
Le fief de Monframeray dépendant de la Grande Rousselière et réuni à ce fief avant 1614.
Autre fief dit de Bacilly, s’étendant sur Quettreville et relevant de la baronnie de Gouville. En 1327 Jean de Méautis possède ce fief.
Le fief de Champillon, semble d’abord avoir été uni à celui de Chavoy, possédé par la famille Breuilly. Au XVIesiècle, Champillon appartient aux Lemercier puis La Broise.
Le fief de la Haye, sans doute possédé quelque temps par le Mont-Saint-Michel, mouvant de la baronnie de Moyon. Les Ernault furent les derniers propriétaires.
Le fief de la Pitière Bellesme, mouvant de celui de Champcey.
Le fief de Fougeray, dépendant du prieuré de Tombelaine, lequel appartenait à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Gérard Menard[31].
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 956 habitants[Note 9], en augmentation de 3,8% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Bacilly a compté jusqu'à 1 676 habitants en 1806.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 576
1 501
1 676
1 613
1 623
1 517
1 540
1 545
1 411
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 344
1 338
1 305
1 297
1 155
1 101
1 053
1 011
903
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
905
896
880
845
862
844
854
855
843
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
821
781
691
673
644
670
771
785
900
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
935
956
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
En 1939, la commune a servi quelque temps de base de repli aux éditions Gallimard. Le patron Gaston Gallimard avait mis sa propriété, alors récemment acquise, à la disposition d'une partie des services de sa société.
Lieux et monuments
L'église Saint-Étienne.Le château de Chantore.
L’église Saint-Étienne (XIVe – XIXesiècle) fut consacrée en 1283 par l’évêque Raoul de Thieuville, qui était aussi seigneur de Chantore. Cette église s’effondra en 1816 et fut rebâtie. Le droit de présenter à la cure était alternatif entre l’évêque et l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Ce bénéfice était un des plus lucratif des cures rurales, le curé ayant la plupart des dîmes. Cette église dépend aujourd'hui de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[37]. Elle abrite une statue de saint Eutrope classée à titre d'objet aux monuments historiques[38].
Domaine de Chantore, inscrit aux monuments historiques en comme témoin d'une architecture de style néo-LouisXIII.
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
Jean-Claude Hallais, jockey et driveur, né à Bacilly en 1948.
Fulgence Girard, écrivain, journaliste et historien, mort à Bacilly en 1873.
Voir aussi
Bibliographie
Abbés Masselin et Hulmel dans Revue de l'Avranchin t. 32 & 33; Dom Le Roy, Curieuses recherches sur le Mt-St-Michel; Inventaire série A des Archives de la Manche; Aveux des abbés du Mont-Saint-Michel, des seigneurs de la Rousselière
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN2-95480-455-4 (édité erroné), BNF36174448), p.57.
Annuaire du département de la Manche, 33eannée 1861, p 235.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.69.
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