Bénestroff [benɛstʁɔf] est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Bénestroff | |
![]() Ancienne école de Bénestroff | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Francis Jayer 2020-2026 |
Code postal | 57670 |
Code commune | 57060 |
Démographie | |
Gentilé | Bénespériens |
Population municipale |
532 hab. (2019 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 18″ nord, 6° 45′ 36″ est |
Altitude | Min. 222 m Max. 330 m |
Superficie | 9,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Bénestroff se trouve en Moselle, à proximité de Dieuze, dans le Saulnois.
Virming | ||
Rodalbe | ![]() |
Vahl-lès-Bénestroff |
Lidrezing Guébling |
Bourgaltroff | Marimont-lès-Bénestroff |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Albe, le ruisseau le Brouque, le ruisseau de l'Étang de Devant et le ruisseau des Etangs Benestroff[Carte 1].
L'Albe, d'une longueur totale de 33,3 km, prend sa source dans la commune de Rodalbe et se jette dans la Sarre à Sarralbe, après avoir traversé douze communes[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de l'Albe, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Bénestroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), forêts (30,9 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (8,8 %), eaux continentales[Note 2] (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Formation toponymique mérovingienne ou carolingienne, attestée en 1300 sous la forme Benestorf[9].
Puis: Bennestorf (1398)[10], Benschdorff (1513)[10], Benestorff (1793 et 1801)[11], Bensdorf (1871-1918).
L'appellatif vieil allemand -torf a le sens de « village » (allemand Dorf, « village ») et son équivalent en Lorraine romane est -ville. Le premier élément est, comme c'est le cas la plupart du temps, un anthroponyme germanique : Penno ou Benno. Homonymie avec Bendorf (Haut-Rhin, Pennendorf 1148)[12].
Le gentilé des habitants, les Bénespériens est en rapport avec la colline surplombant la commune : le Bénesperd (Benesberg).
Ancien fief du bailliage d'Allemagne.
L'origine de Bénestroff remonte à l'époque gallo-romaine. La « table de Peutinger » et les vestiges retrouvés vers 1890 à l'emplacement de l'ancien cimetière autour de l'église attestent de l'existence d'une communauté peu importante (une villa rustica ?) en un lieu appelé Bonconica. Toujours selon la table de Peutinger, Bonconica était la première halte sur le chemin menant de Moguntiacum (Mayence) à Argentoratum (Strasbourg).
Au fil des siècles la communauté s'est développée, toujours sous le même nom, jusqu'au haut Moyen Âge. Les fouilles archéologiques de 1890, ont également permis la découverte de tombeaux mérovingiens. Devenant un bourg du royaume d'Austrasie (511-751), c'est à cette période que le village est christianisé, les tombes retrouvées semblent l'attester.
Les écrits de saint Boniface à la même époque parleraient de Bonconica[réf. nécessaire]. Le saint aurait voulu édifier une abbaye dans la forêt surplombant le village. Finalement, l'abbaye est construite à Saint-Avold, à une trentaine de kilomètres de là. Cette anecdote nous est rapportée par Sigebert de Gembloux dans son Relevé des paroles de saint Boniface.
À partir de 751, Metz devient le berceau de la dynastie carolingienne. Bonconica devient à son tour un bourg de ce royaume. Cette période reste peu connue. Seules les traces de fours à chaux sont attestées vers 1093. Cette année-là, la localité change de nom et devient Bovenestroff[réf. nécessaire]. Passé sous le patronage des évêques de Metz, ces derniers demandent à un prénommé Gérard d'en être le seigneur.
En 1186 est sous l'autorité de Conrad et son nom est mentionné sous la forme Bennestorff.
Le XIIe siècle sera également marqué par un changement d'autorité supérieure. Les évêques échangent ou vendent le village aux ducs de Lorraine tout en se gardant le droit d'hommage-lige (en cas de conflit entre les ducs et les évêques, le seigneur du lieu doit se rallier aux évêques). En 1300, Jacques de Varsberg sera confronté à cela et reprend la seigneurie de Bénestroff au nom du duc de Lorraine[13].
En 1294, l'église est léguée aux sœurs bénédictines de Vergaville. Réalisé par Geoffroy, écuyer du duc de Meysenbach, et sa sœur Guepela, ce don est approuvé par l'évêque de Metz par trois fois : en 1294 donc, en 1308 et en 1383 où les sœurs ont la charge perpétuelle de l'église.
En 1348, une épidémie de peste noire touche le village. Les conséquences semblent importantes. La trace de cette période réside en le lieu-dit « la Maladrerie ».
La graphie actuelle du nom de Bénestroff apparaît pour la première fois dans les textes en 1376.
Au XVIIe siècle, le village subit la guerre de Trente Ans (1618-1648). C'est des conséquences de ce conflit qu'est ordonnée la reconstruction du clocher de l'église paroissiale.
Le XVIIIe siècle est marqué par un élan du christianisme. Mise sous le patronage des saints Côme et Damien depuis l'épisode de peste de 1348, la paroisse est alors dotée de deux statues en bois polychrômé des saints guérisseurs et médecins. En 1730 est érigée une croix dans le cimetière. Financée par le seigneur de l'époque et sa femme, le mécène y a laissé son empreinte : « Laurent Duhamel et son épouse l'ont érigé pour Dieu — 1730 ». À cette même époque, apparaissent les traces écrites de prêtres se faisant enterrer sous le maître-autel, bravant ainsi une interdiction du XIe siècle.
Les disettes et la Révolution passent. Restent les cahiers de doléances rédigés en 1789. Il y est rapporté que les villageois doivent toujours régler la dîme à l'évêque de Metz. Ils doivent également des tours de garde et d'autres services au seigneur comme la corvée au lieu-dit de « la Grande Corvée ».
Sous Napoléon, les Bénespériens sont favorables à l'Empereur. Certains sont décorés de la Légion d'honneur, 7 le suivront en exil à Sainte-Hélène.
Linguistiquement, cette commune était germanophone et francophone en 1843[14]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1971 | mars 1989 | Georges Steiner | ||
mars 1989 | mars 2008 | Jean-Marie Klysnin | DVD | |
mars 2008 | 2020 | Paul Piotrowski | ||
2020 | En cours | Francis Jayer | Retraité de la SNCF |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 532 habitants[Note 3], en diminution de 2,21 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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230 | 233 | 312 | 211 | 308 | 375 | 412 | 400 | 360 |
1856 | 1861 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 |
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345 | 350 | 303 | 335 | 496 | 386 | 346 | 368 | 403 |
1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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381 | 491 | 418 | 423 | 397 | 422 | 457 | 508 | 557 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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609 | 554 | 565 | 587 | 516 | 497 | 474 | 533 | 543 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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532 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Fromagerie connue pour son munster, son brie, son ovale et d'autres fromages.
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Blason | De gueules à trois chevrons d'argent ; sur le tout, d'or au sautoir de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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