Avioth est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
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Avioth | |
![]() La basilique Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Montmédy |
Maire Mandat |
Laurent Geoffroy 2020-2026 |
Code postal | 55600 |
Code commune | 55022 |
Démographie | |
Gentilé | Aviotois |
Population municipale |
151 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 34′ 02″ nord, 5° 23′ 30″ est |
Altitude | 215 m Min. 196 m Max. 315 m |
Superficie | 6,5 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | avioth.fr |
modifier ![]() |
Elle fait partie de la Lorraine gaumaise et est principalement connue pour sa basilique.
La commune est traversée par la Thonne, un affluent de la Chiers.
Breux | ||
Thonnelle | ![]() |
Thonne-la-Long |
Montmédy |
Avioth est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,4 %), terres arables (39,2 %), forêts (12,2 %), zones urbanisées (5,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Anciennes mentions : Avios (1223), Aviot (1230), Aiout (1270), Moneta Aviothensis et Moneta Avihotensis (XIVe siècle), Avioth (1527), Auioth (1599).
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient probablement du patronyme latin Avius, et du suffixe -ot (diminutif dans l'est)[8]. Selon Charles Sadoul, aviot en patois lorrain signifie : lieu où il y a de l'eau. Cet écrivain cite l'exemple de la chapelle disparue de Notre-Dame-Des-Aviots à Rosières-aux-Salines et de la foire des aviots à Barbonville[9].
Initialement hameau dépendant de la paroisse du village disparu de Saint-Brice, Avioth doit son développement à l'extraordinaire découverte d'une statue en bois d'une Vierge à l'Enfant dans le courant du XIIe siècle. Dès lors le village fut un important lieu de pèlerinage et fut affranchie à la loi de Beaumont dès 1223. L'édification de la basilique Notre-Dame commence peu de temps après.
« Ville-libre », la commune d'Avioth avait donc déjà un maire et un tribunal échevinal qui fonctionnaient dès les années 1230[10]. Maire et échevins recevaient les actes de vente et donation de biens situés sur le territoire de la ville. L'atelier monétaire d'Avioth était connu pour ses moneta aviothensis en argent vers 1340.
Anciennement comté de Chiny, sous la dominance des comtes de Bar et de l'empire germanique, marquisat d'Arlon, duché de Luxembourg. Avant 1790, Luxembourg français, bailliage et prévôté de Montmédy.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | 1995 | Marc Chevalier | SE | |
1995 | 2008 | Paulette Ferrari | SE | |
mars 2008 | mai 2020 | Edithe Lhuire | SE | |
mai 2020 | En cours | Laurent Geoffroy [11] | Agriculteur |
Les habitants sont nommés les Aviotois[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 151 habitants[Note 2], en augmentation de 11,03 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
217 | 247 | 292 | 428 | 434 | 449 | 383 | 408 | 427 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
414 | 395 | 360 | 296 | 287 | 275 | 289 | 289 | 285 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
247 | 221 | 205 | 179 | 172 | 153 | 207 | 128 | 133 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
156 | 152 | 108 | 103 | 122 | 115 | 120 | 135 | 142 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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151 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Ce modeste village, jadis florissant au Moyen Âge, s'orne de façon tout à fait inattendue d'une merveilleuse église gothique des XIIIe et XIVe siècles : la basilique Notre-Dame d'Avioth Classé MH (1840)[17]. L'intérieur recèle de très beaux ornements et notamment, dans le chœur, un mobilier de pierre parfaitement conservé des XIVe et XVe siècles, mais c'est à l'extérieur que se trouve le plus étonnant : la « Recevresse ».
« La Recevresse » est un monument unique au monde Classé MH (1862)[18] et sa reproduction, grandeur nature, se trouve au Musée des monuments français à Paris. Ce chef d’œuvre du gothique flamboyant a vraisemblablement été construit à l’endroit de la découverte de la statue miraculeuse « sur son buisson d’épines ». Il remplace un premier oratoire plus modeste. Au début du XIVe siècle, lorsque la statue de Notre-Dame d’Avioth put entrer dans son église, une autre statue de la Vierge prit sa place pour recevoir, en son nom, les offrandes des pèlerins. On appela cette statue : la « Vierge Recevresse ». Avec le temps, le nom de « Recevresse » fut donné au monument. Ainsi, depuis huit siècles, la basilique d’Avioth a été construite et entretenue grâce à des dons et à des offrandes. C’est encore le cas aujourd’hui. Grâce à la générosité des adhérents de l’association des amis de la basilique d’Avioth et des nombreux pèlerins qui viennent prier Notre-Dame d’Avioth, la commune peut engager régulièrement des travaux et obtenir l’aide du département, de la région et de l'État.
Les menottes au-dessus de la statue ont été placées là par des prisonniers en signe de reconnaissance à Notre-Dame d’Avioth pour leur délivrance.
Les armoiries sur le mur sont celles de Gilles de Rodemack, prévot de Montmédy et gouverneur du Luxembourg au début du XVe siècle. La « Recevresse » a été restaurée par Boeswilwald de 1844 à 1846.
La basilique Notre-Dame d'Avioth était autrefois un « sanctuaire à répit » très fréquenté. Aujourd'hui, un pèlerinage y est organisé tous les ans le 16 juillet et réunit de nombreux fidèles.
Notre-Dame d'Avioth est une des rares Vierges noires du Nord-Est de la France[19]. La datation au carbone 14 de la statue en tilleul de Notre-Dame d'Avioth montre que le bois a été coupé vers l'an 1095 et confirme la tradition selon laquelle la statue a été découverte au XIIe siècle[20].
Dans le sanctuaire, aussi bien que dans l'ancien cimetière, qui entourait autrefois l'église, se remarquent plusieurs épitaphes, pierres tombales, cénotaphes et même un tombeau avec son gisant. Ainsi peut-on lire dans le chœur sur une dalle noire en lettres capitales : « Sous ce marbre sont les corps de trois enfants de sang illustre, de Messire Jean d’Allamont seig[neur] de Malandrii gouv[erneur] de Montmédii et de Madame Agnès de Mérode leurs père et mère, Jean François Arnold et Marie Ernestine qui décédèrent l’an de contagion 1636, âgés de 2, 3, 4 ou 5 ans. À peine ont-ils veu la vie que le ciel les a ravit. Lecteur ne les pleure pas mais aspire à leur félicité. » Sous ce texte, un blason avec armes d’Allamont-Mérode.