Auriac Écouter est une commune française située dans le sud du département en région Occitanie.
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Orbieu, le ruisseau d'Albières, le ruisseau de Laurio, le ruisseau de Paza et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « hautes Corbières » et la « vallée de l'Orbieu ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Auriac est une commune rurale qui compte 38 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 277 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Auriacois ou Auriacoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : la chapelle Saint-André, inscrite en 1948, et le château, inscrit en 1948.
Auriac est situé dans les Corbières, au centre du département de l'Aude. Les Corbières sont un massif des Pré-Pyrénées, et le relief s'y trouve parfois escarpé et principalement montagneux. La région est très verte car alimentée par l'Orbieu, et par de nombreuses rivières.
Albières | Lanet | Mouthoumet |
Fourtou | ![]() |
Laroque-de-Fa |
Soulatgé | Massac |
Auriac se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par l'Orbieu, le ruisseau d'Albières, le ruisseau de Laurio, le ruisseau de Paza, le ruisseau de Gabach, le ruisseau de la Grave, le ruisseau del Caula, le ruisseau de l'Espergé, le ruisseau de l'Hermita, le ruisseau d'Espéout, le ruisseau des Vaquiers et le ruisseau du Bac del Fabiès, constituant un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[5],[Carte 1].
L'Orbieu, d'une longueur totale de 84,1 km, prend sa source dans la commune de Fourtou et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Saint-Nazaire-d'Aude, après avoir traversé 22 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune est du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouthoumet », sur la commune de Mouthoumet, mise en service en 1989[12] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 844,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 33 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
et un au titre de la directive oiseaux[20] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : le « milobre de Massac et Roc de Lauze Couloubrière » (515 ha), couvrant 4 communes du département[24], et le « vallon du ruisseau de Laurio » (463 ha)[25] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
Auriac est une commune rurale[Note 7],[28]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,4 %), prairies (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune d'Auriac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Orbieu. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009, 2014 et 2018[33],[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 36 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 18 sont en en aléa moyen ou fort, soit 50 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Auriac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[35].
Auriac est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -ac sur le nom de personne latin Aurius.
Ce sont les Romains qui commencent l’exploitation de mines dans les Hautes-Corbières.[36]
Au Xe siècle, construction du château d'Auriac[37]. On sait qu’en l’an 1070 il est vendu par Rengarde, comtesse de Carcassonne, à Raymond, comte de Barcelone[38]. L’édifice se composait de deux enceintes dominées au nord par un petit donjon, en ruine aujourd’hui[39]. Dans l’espace compris entre les deux enceintes, se dresse un vaste logis, sans conteste le plus bel élément de l’ensemble. Cette forteresse gardait le chemin qui faisait communiquer la vallée du Verdouble et celle de l’Orbieu, c’est-à-dire le Peyrepertuse et le Termenès.[37]. Par le col de Redoulade, ce chemin traversait le chemin de l’Orme Mort, longeait le ruisseau de Redoulade, en contrebas de la route actuelle puis, après le hameau de Lauradieu, suivait le ruisseau de Laurio qui, après Auriac, rejoint la haute vallée de l’Orbieu[40]. Le château fut de style roman, restauré au XVe siècle. Dominant les vallées, il s’élève sur un rocher escarpé. De puissantes murailles surplombent à l’est un précipice où s’écoule une cascade, la plus haute des Corbières qui, en trois bonds, s’élance dans l’Orbieu[41]. En 865, Charles le Chauve confie ce territoire aux comtes de Carcassonne[42].
Une épidémie en 1752
L'évolution des décès qui figurent sur le site des Archives du département de l'Aude met en évidence une épidémie survenue en 1752. Avant et après cette année on compte environ quatre décès par an. Et là subitement on constate 26 décès.
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Blason | D'argent à la fasce fuselée d'azur et d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune d'Auriac est membre de la communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Lézignan-Corbières. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[43].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Narbonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Corbières pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[44].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2014 | Yvette Fabre | ||
mars 2014 | 2020 | Jean Simon | ||
2020 | En cours | Bernard Sutra | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2019, la commune comptait 38 habitants[Note 8], en augmentation de 5,56 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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240 | 240 | 229 | 271 | 277 | 239 | 249 | 209 | 244 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
259 | 247 | 224 | 216 | 214 | 216 | 253 | 177 | 182 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
149 | 161 | 146 | 103 | 103 | 118 | 114 | 79 | 78 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
73 | 37 | 28 | 25 | 29 | 35 | 41 | 39 | 32 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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42 | 38 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 5] | 8,7 % | 9,1 % | 11,8 % |
Département[I 6] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 19 personnes, parmi lesquelles on compte 58,8 % d'actifs (47,1 % ayant un emploi et 11,8 % de chômeurs) et 41,2 % d'inactifs[Note 9],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 8]. Elle compte 11 emplois en 2018, contre 9 en 2013 et 8 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 10, soit un indicateur de concentration d'emploi de 103,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 34,4 %[I 9].
Sur ces 10 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 67 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 66,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11,1 % les transports en commun et 22,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Un seul établissement[Note 10] relevant d’une activité hors champ de l’agriculture est implanté à Auriac au [I 12].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 6 | 3 | 3 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 221 | 168 | 404 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[49]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[50]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 12] de 2010 (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 404 ha[50].
François Ier y a passé la nuit du .
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