Armaillé est une commune française, située dans le Haut-Anjou du département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire.
Armaillé | |
Vue du bourg d'Armaillé, traversé par la Verzée. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Segré |
Intercommunalité | Anjou Bleu Communauté |
Maire Mandat |
Emmanuelle Galisson 2020-2026 |
Code postal | 49420 |
Code commune | 49010 |
Démographie | |
Gentilé | Armailléens |
Population municipale |
319 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 42′ 54″ nord, 1° 07′ 39″ ouest |
Altitude | 97 m Min. 39 m Max. 100 m |
Superficie | 16,78 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Segré-en-Anjou Bleu |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
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Commune rurale du Haut-Anjou, Armaillé se situe dans une vallée entre deux lignes de crête où coule la Verzée, qui permit dans le passé d'alimenter des industries locales, comme des tanneries ou des moulins. Bourg agricole ancien, siège d'une famille de chevalerie, le bourg subit dès le XIXe siècle un exode rural qui continue encore au début du XXIe siècle.
La commune est située dans le Haut-Anjou, à environ 3 km de Pouancé, le chef-lieu de canton, et environ 20 km de Segré, la sous-préfecture.
![]() |
Pouancé | Chazé-Henry | Noëllet | ![]() |
La Prévière | N | Noëllet | ||
O Armaillé E | ||||
S | ||||
Juigné-des-Moutiers (Loire-Atlantique) | Saint-Michel-et-Chanveaux | Noëllet |
Armaillé fait partie de l'unité paysagère du Segréen, et plus particulièrement de la sous-unité paysagère du Pouancéen, qui se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest où le maillage bocager tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons[1]. Sur le plan géologique, la commune se trouve sur un terrain schisteux, de formation silurienne provenant du massif armoricain.
La commune se situe entre deux lignes de crête. Au nord, l'altitude est comprise entre 94 et 98 mètres, et descend progressivement jusqu'au bourg même de la commune, qui se situe à 45 mètres. Le terrain remonte ensuite vers la seconde crête, au sud, culminant à 89 mètres, puis redescend une nouvelle fois, vers la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux[2].
La région du Haut-Anjou est caractéristique de la «douceur angevine»[3]. Le climat du Maine-et-Loire étant un climat de transition entre le climat océanique de la côte atlantique et le climat continental de la Touraine[4], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan, le Haut-Anjou et Armaillé sont en première ligne. Le nombre de jours avec précipitations y oscille entre 140 et 150 par an[3].
La commune est traversée d'ouest en est par la Verzée. La rivière est rejointe par le ruisseau des Rochettes, qui forme une partie de la frontière ouest de la commune avec La Prévière. D'autres ruisseaux, coulant en intermittence, peuvent rejoindre la rivière. Celle-ci forme plusieurs étangs au niveau du Domaine du Château du Bois-Geslin, ainsi qu'un plan d'eau devant le bourg, créé par la retenue d'eau de l'ancien moulin. La limite sud de la commune, avec Saint-Michel-et-Chanveaux est délimitée par le ruisseau du Merdereau[2].
Attestée sous les formes Armaleiacus en 1050, Armaleium vers 1330 [5].
Aucun site préhistorique ne se trouve sur la commune, cependant, le menhir de Pierre-Frite, le troisième le plus élevé du département[6], se trouve à proximité, à la frontière sud, mais sur le territoire de Saint-Michel-et-Chanveaux.
Il est possible qu'à l'emplacement actuel du bourg d'Armaillé se soit tenue une motte féodale puis une résidence seigneuriale, sur la rive droite de la Verzée, où se trouve une cave souterraine. Un des premiers seigneurs du fief fut Hervé d'Armaillé, fils d'Hervé de Martigné, premier seigneur de Pouancé, et frère vassal de Gautier Hai, successeur de leur père à Pouancé[7]. La fondation de l'église date certainement d'avant le XIe siècle. Jean d'Armaillé, bienfaiteur des Dominicains d'Angers, meurt en 1246. Au XVe siècle, la famille d'Armaillé quitte l'ancien château pour s'établir au Bois-Geslin, où ils en font construire un nouveau[8].
En 1576, la famille d'Armaillé cède le Bois-Geslin à Jacques de la Forest d'Armaillé[9], qui reprend le titre . Le château et le fief dépendent toujours de Pouancé. Entre 1635 et 1639, une épidémie de dysenterie ravage la paroisse, puis une seconde en 1707, qui emporte Jean-Gilles Lallemand, le curé. Durant une autre épidémie, en 1781, le curé de la paroisse s'endette de 200 livres pour venir en aide aux malades. À la fin du XVIIIe siècle, 450 miséreux résident dans la commune. Il n'y a pas de chirurgien, ni de vétérinaire. La seule industrie de la ville est une tannerie. Les impôts s'élevaient pour la paroisse à 1 217 livres pour les vingtièmes, 1 457 livres pour la taille et 204 livres pour la capitation. Les habitants sont également soumis à la gabelle et dépendent du grenier à sel de Pouancé[8].
La paroisse envoie deux représentants aux États généraux de 1789, le notaire et le tanneur. En 1790, la paroisse est transformée en commune et intégrée dans le canton de Pouancé. En 1792, le curé d'Armaillé refuse de prêter serment et s'exile à Jersey suivi de son vicaire. Un curé constitutionnel vient le remplacer, mais ne reste en fonction que deux mois. Son remplaçant abandonne à son tour[8]. La même année, le 20 mai, une vingtaine d'hommes de la Garde nationale de Pouancé arrivent à Armaillé et arrêtent le maire et une habitante[10]. En 1793, lors de la levée des 300 000 hommes, des hommes des communes alentour entrent dans le bourg et désarment les officiers municipaux et les habitants patriotes[11].
La fermeture en 1855 des forges de Tressé, sur la commune de Pouancé, entraine un exode de la population. En 1875, l'ancienne église est détruite pour en construire une nouvelle, de style néogothique. En 1912 sont construits, à la sortie du bourg, la mairie et le groupe scolaire. Lors de la Première Guerre mondiale, Armaillé perd 22 de ses habitants. L'électricité est établie en 1924. La Seconde Guerre mondiale voit la mort de 3 habitants[8].
Armaillé est située dans le canton de Pouancé, arrondissement de Segré, dans le département de Maine-et-Loire. La commune comptant moins de 500 habitants, son conseil municipal est constitué de 11 élus.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | janvier 1792 | Toussaint Péju | ||
janvier 1792 | décembre 1792 | René Raoult | arrêté en 1792. | |
décembre 1792 | 1800 | François Jallot | ||
1800 | 1808 | René Deshaies | ||
1808 | 1813 | François Jallot | ||
1813 | 1816 | Coué-Dutertre | ||
1816 | 1820 | Pierre Raoult | ||
1820 | 1826 | Gendry | ||
1826 | 1839 | François Jallot | ||
1839 | 1841 | Bréjouin | ||
1841 | 1847 | Raimbault | ||
1847 | 1851 | Rivière | ||
1851 | 1863 | Prod'homme | ||
1863 | 1892 | Louis Dutertre | ||
1892 | 1900 | Alexandre Audiganne | ||
1900 | 1904 | Joseph Freisnais | ||
1904 | 1919 | Germain Deneux | ||
1919 | 1953 | Pierre Adam [12] | ||
1989 | 2001 | Bernard Thoumin | Agriculteur | |
mars 2001 | mai 2020 | Bernard Gaultier[13] | DVD | Agriculteur |
mai 2020 | En cours (au 29 mai 2020) |
Emmanuelle Galisson[14] | Agricultrice |
La commune adhère, comme les autres communes du canton de Pouancé, à un syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVM) créé en 1966. Celui-ci devient la communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée en 1995[15]. Le 14 décembre 2016, elle se retire de la communauté qui est dissoute le lendemain. Le 1er janvier 2017, la commune rejoint Anjou Bleu Communauté.
Dans son Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port livre le compte de la population d'Armaillé sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyer de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur de 5. Entre 1720 et 1726, la paroisse comptait 176 feux, pour 794 habitants[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 319 habitants[Note 1], en augmentation de 5,63 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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779 | 515 | 657 | 670 | 810 | 797 | 762 | 736 | 793 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
726 | 731 | 713 | 697 | 736 | 755 | 729 | 650 | 613 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
622 | 611 | 597 | 537 | 507 | 509 | 514 | 475 | 495 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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453 | 403 | 335 | 307 | 297 | 290 | 295 | 298 | 285 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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310 | 319 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,6 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 164 hommes pour 153 femmes, soit un taux de 51,74 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
3,6 | 75-89 ans | 3,2 |
17,6 | 60-74 ans | 18,8 |
19,4 | 45-59 ans | 16,9 |
24,8 | 30-44 ans | 20,1 |
13,3 | 15-29 ans | 15,6 |
21,2 | 0-14 ans | 25,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
6,9 | 75-89 ans | 9,5 |
15,5 | 60-74 ans | 16,3 |
19,4 | 45-59 ans | 18,8 |
18,6 | 30-44 ans | 17,7 |
18,6 | 15-29 ans | 17,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,2 |
Seule une école publique dépendant de l'académie de Nantes accueille les enfants de maternelle et primaire. Les collèges se trouvent à Pouancé et les lycées se situent à Châteaubriant ou Segré.
Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé à Armaillé. Les plus proches sont basés à Pouancé, de même que l'hôpital. Les cliniques les plus proches se situent à Châteaubriant, de même que le service maternité.
La commune dispose pour unique équipement sportif d'un terrain de football, d'une bibliothèque pour équipement culturel et d'une salle de fête d'une capacité de 100 personnes. Un commerce fait office de café-tabac et de dépôt de pain[22]. Pour le tourisme, la commune est affiliée à l'office de tourisme de l'Anjou bleu (office de tourisme de destination). Une chambre d'hôtes et un gîte rural se trouve sur la commune[23]. Armaillé a obtenu une fleur au concours des villes et villages fleuris.
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 446 €, ce qui plaçait Armaillé au 24 741e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[24].
Selon l'INSEE, la commune comptait en 2009, hors exploitations agricoles, quatre entreprises dont une dans la construction et trois dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers[25].
Sur 39 établissements présents sur la commune à fin 2015, 51 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 5 % du secteur de la construction, 31 % de celui du commerce et des services et 5 % du secteur de l'administration et de la santé[26].
On comptait 33 exploitations agricoles en 2000[25]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de 37 à 33, mais la superficie cultivée a, elle, augmenté dans cette période, passant de 1 431 hectares (moyenne 39 hectares par exploitation) à 1 569 hectares (48 hectares par exploitation). Vingt-six exploitations élevaient des bovins, le nombre de tête baissant légèrement de 2 770 à 2 743 entre 1988 et 2000, et vingt-cinq des volailles, dont le nombre baisse également de 5 691 à 5 111 sur la même période[25].
La commune possède au total une quinzaine d'appellations sur le territoire[27]:
Armaillé comporte plusieurs monuments à découvrir :
Norbert Esnault (1928-2016), coureur cycliste.
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