Antigny est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Antigny | |
![]() | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe |
Maire Mandat |
Vincent Lauer 2020-2026 |
Code postal | 86310 |
Code commune | 86006 |
Démographie | |
Gentilé | Antignois |
Population municipale |
546 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 32′ 09″ nord, 0° 51′ 17″ est |
Altitude | Min. 75 m Max. 148 m |
Superficie | 43,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montmorillon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmorillon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Les citoyens d'Antigny sont nommés les Antignois et les Antignoises.
Antigny est un petit village situé à 4 km au sud de Saint-Savin-sur-Gartempe
Paizay-le-Sec | Saint-Savin | Saint-Germain |
Leignes-sur-Fontaine | ![]() |
Haims |
Pindray | Jouhet |
La région d'Antigny présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. Le terroir se compose de groies profondes pour 51 % sur les plaines calcaires, de calcaires pour 11 % dans les vallées et terrasses alluviales, de terres fortes et d'argile à silex peu profonde pour respectivement 2 % et 36 % sur les plateaux du Seuil du Poitou[1]. Les groies qui sont, donc, présentes sur plus de la moitié du territoire, sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite.
Son territoire communal est traversé sur 8 km par la rivière Gartempe.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 759,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].
Antigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,8 %), forêts (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), prairies (0,9 %), zones urbanisées (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Antigny est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gartempe. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2010 et 2016[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[24]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Civaux, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 10],[28],[29].
Le nom de la localité est attesté avec certitude Ecclesia Sanctae Mariae de Anthignec en 1184, sans certitude Antidicinnaco[30], tout comme Ab Antiniaco villa seu vico dans "la Légende de Saint Savin et de Saint Cyprien"; Antygnet en 1309 et Antigny en 1450[31].
Sur la commune s’est développé un vicus, agglomération rurale gallo-romaine, au lieu-dit Gué de Sceaux (la graphie gué de Sciaux correspond à la prononciation patoisante), sur la voie romaine de Bourges (Avaricum) à Poitiers (Lemonum)[32].
Il était doté d’un petit théâtre romain de plan polygonal[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | mars 2008 | Pascale Pinaudeau | ||
mars 2008 | En cours | Pascale Dagonat |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Les habitants sont nommés les Antignois[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 546 habitants[Note 11], en diminution de 5,54 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 243 | 1 260 | 1 202 | 1 126 | 1 126 | 1 075 | 1 070 | 1 095 | 1 128 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 125 | 1 054 | 1 042 | 1 012 | 1 012 | 1 007 | 1 052 | 1 023 | 1 005 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
942 | 958 | 956 | 895 | 833 | 821 | 856 | 850 | 824 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
846 | 746 | 723 | 678 | 607 | 598 | 600 | 600 | 578 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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541 | 546 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 14 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2.
Les dernières statistiques démographiques pour la commune d'Antigny ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 611 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (9 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 602 habitants.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 20 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées sont passées de 3 436 hectares en 2000 à 3 379 hectares en 2010. 49 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement avec un peu d'orge et de maïs), 7 % pour le fourrage, 35 % pour les oléagineux (colza et tournesol) et 3 % reste en herbes[40].
L'élevage concerne surtout les bovins en 2010 (804 têtes en 2010 contre 513 têtes en 2000) sur 4 exploitations. L'élevage d'ovins très dominant en 2000 (1 025 têtes) sur 12 exploitations a presque disparus en 2010:136 têtes sur 4 exploitations. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7% de 1990 à 2007[41]. Il n'y a plus d'élevage de volailles (225 têtes sur 9 exploitations en 2000)[40].
Découverte en et fouillée depuis , cette grotte est presque entièrement comblée de sédiment, si bien que son exploration complète n'est pas encore terminée. Dans l'état actuel des explorations, nous savons qu'elle s'enfonce de plus de 40 mètres dans la falaise... et probablement plus encore.
D'un point de vue archéologique, cette grotte renferme une des plus longues séquences chronologiques du Paléolithique supérieur actuellement en fouille en France : depuis l'Aurignacien (environ 30 000 ans) jusqu'au Magdalénien moyen (vers 14 000 ans), en passant par le Gravettien (entre 22 et 25 000 ans), le Solutréen (autour de 20 000 ans), le Badegoulien (18 000 ans) et le Magdalénien inférieur (vers 17 000 ans). Les niveaux archéologiques qui se succèdent dans l'entrée de cette cavité témoignent des passages successifs et plus ou moins réguliers des différents peuples chasseurs de renne qui occupaient les vastes territoires de l'Ouest de l'Europe. Outre de nombreux silex taillés, ces niveaux archéologiques livrent les restes des différents animaux chassés (renne, cheval, bison...) et pêchés (ombre, saumon, truite...) ainsi que des éléments de parures (en coquillage ou en os travaillé).
Actuellement, la grotte du Taillis des Coteaux est protégée par un bâtiment fermé. Située sur une propriété privée, et pour des questions de préservation, son accès est restreint aux chercheurs. Sa fouille méthodique se poursuit avec une équipe scientifique composée d'une vingtaine de chercheurs de tous horizons (université, CNRS, ministère de la Culture, secteur privé) et les résultats de leurs recherches sont régulièrement publiés.
Une inscription concernant René d’Alougny[43], sieur de Boismorand est peinte sur la cage d’escalier du clocher:
IN HONOREM SANCTISSIMAE TRIADIS, SACRA
TISSIMAE VIRGINIS DEIPARAE, BEATISSIMAE
VIRGINIS ET MARTIRIS CATHARINAE CAETER
ORUMQUE SANCTORUM. RENATUS D’ALOU
GNI EQUES TORQUATUS AC DOMINUS
UTRIUSQUE BOISMORANT. SACELLUM HOC
RESTAURARI MISSAMQ(ue) IN EO QUALIBET
HEBDOMADA CELEBRARE CURAVIT ANNO
DOMINI 1642. AETATIS VERO SUAE.
Traduction : En l’honneur de la très sainte Trinité, de la très sacrée Vierge Mère de Dieu, de la très bienheureuse Catherine, vierge et martyre et de tous les autres saints ; René d’Alougny, chevalier décoré et seigneur des deux Boismorant, a fait restaurer ce petit sanctuaire et célébrer une messe toutes les semaines en l’an du Seigneur 1642 et à l’âge de...
René d’Alougny eut deux frères, Guy d’Alougny, chevalier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et Charles d’Alougny, capitaine au régiment de Lorraine. Un autre d’Alougny devint maréchal de France sous Louis XIV.
La construction celebrare curavit est assez libre. Le latin classique voudrait : missam curavit faciendam (cf Caesar curavit pontem faciendum).
L'église a été classée comme Monument Historique en 1913.
Sur la place en face de l'église, se trouve une lanterne des morts datant du XIIe siècle. La place est située sur l'ancien cimetière du village, d'où la présence de ce monument.
La lanterne a conservé son autel. Le fut carré est creux et il est surmonté d'une croix. Une petite ouverture au Nord permet le passage de la lampe qui était hissée au sommet.
Les lanternes des morts ne sont connues que dans le Centre et la Nord de la France.
Les hypothèses les plus diverses ont été émises quant à leur fonction : phare destiné à guider les voyageurs égarés ; enseigne indiquant un cimetière, donc un lieu dangereux à éviter ; fanal permettant aux morts quittant leurs tombes pour hanter les vivants de retrouver leur cimetière à l'aube…
Toutefois, il est vraisemblable que les lanternes aient été des fanaux funéraires. Dès l'Antiquité, il était de tradition d'entretenir une flamme auprès des tombes. Cette coutume fut reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n'est qu'un passage de la lumière terrestre vers la lumière céleste. Les tombeaux s'ornèrent de bougies. Elles furent ensuite remplacées par une bougie de pierre, plus solide, résistante aux intempéries : la lanterne des morts.
La lanterne a été classée comme Monument Historique en 1884.
Il présente des vestiges d'architecture gallo-romaine provenant du site du Gué de Sciaux. Un fronton d'un petit temple classique dédié à un héros romain a été reconstitué grandeur nature. On peut, aussi, y voir une belle tête du dieu Mercure. À l'étage du musée, le chauffage sur hypocauste fait l'objet d'une présentation didactique.
Il a accueilli 830 visiteurs en 2003.
C'est un château du XVe siècle. Les peintures murales de l'oratoire ont été classées en 1862 et 1913. Les ailes des communs et les jardins avec leurs fabriques sont inscrits comme Monuments Historiques depuis 1994, les loges en totalités, la tour et le mur d'enceinte depuis 2002.
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[44], il y a deux arbres remarquables dans la commune : un châtaignier commun et un chêne pédonculé.
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