Anjou est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Anjou (homonymie).
Anjou | |
![]() La place de l'Église sur une carte postale ancienne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Vienne |
Intercommunalité | Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône |
Maire Mandat |
Jean Michel Dolphin 2020-2026 |
Code postal | 38150 |
Code commune | 38009 |
Démographie | |
Population municipale |
1 045 hab. (2019 ![]() |
Densité | 208 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 20′ 52″ nord, 4° 52′ 56″ est |
Altitude | Min. 218 m Max. 383 m |
Superficie | 5,03 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Sonnay (ville-centre) |
Aire d'attraction | Roussillon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Roussillon |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | commune-anjou.fr |
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Anjou est un village du Bas-Dauphiné, à quelques kilomètres du Rhône, situé entre Lyon et Valence. Son terroir, de 5.04 km² se divise en trois parties distinctes, avec la plaine, vouée à l'agriculture de plein champs (céréales) le coteau où se côtoient les habitations et les cultures fruitières, et la Feytaz, où dominent les bois. L'altitude de la commune s'étire entre 210 m et 380 m.
Le territoire de la commune est limitrophes de quatre autres communes, correspondant aux quatre signes cardinaux.
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Ville-sous-Anjou | ![]() | ||
Agnin | N | Sonnay | ||
O Anjou E | ||||
S | ||||
Bougé-Chambalud |
Adossé à un coteau plein sud, en partie protégé des perturbations pluvieuses par le massif du Pilat, Anjou bénéficie d'un climat doux et ensoleillé. Si les hivers sont fréquemment nébuleux, la période chaude enregistre des valeurs élevées d'ensoleillement, en particulier de juin à septembre.
Les températures sont contrastées au fil de l'année : le printemps, assez précoce n'évite pas le risque de gelée jusqu'à mi-avril. A la mi juin, la chaleur devient souvent forte, et les 30 °C sont atteints près d'un jour sur deux en juillet et en août. Septembre est encore un mois agréable, alors que la fraîcheur arrive assez brutalement en novembre. L'hiver est tantôt doux par flux d'ouest, tantôt froid, avec des gelées atteignant au total une moyenne de 40 jours au cours de la saison.
Les précipitations connaissent deux minimum en hiver et en été, avec environ 50 mm pour chacun des mois, tandis que l'automne enregistre les plus forts cumuls : octobre et novembre reçoivent chacun plus de 100 mm.
Le régime des vents suit celui de la moyenne vallée du Rhône avec un vent de nord largement majoritaire, et un vent de sud parfois turbulent.
Le Lambre longe la commune dans sa partie méridionale ; la Vescia, dans sa partie septentrionale. Ces deux ruisseaux ne coulent qu'à l'occasion des gros épisodes pluvio-orageux survenant généralement en automne.
Anjou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sonnay, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 244 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roussillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'ensemble du territoire de la commune d'Anjou est situé en zone de sismicité n°3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[9].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Plusieurs hypothèses permettent d'avancer dans l'origine du nom.
Deux pistes sont fréquemment évoquées sur une origine latine :
Après le retrait de l'occupation romaine au Ve siècle, Anjou a vécu tantôt sous la protection d'un État fort (Charlemagne) tantôt dans l'angoisse des invasions canalisées par le couloir du Rhône. La construction du château féodal au XIe siècle témoigne du besoin de se protéger.
L'histoire de la commune est alors liée à l'histoire de la famille d'Anjou, branche de la famille Roussillon[11]. Les vestiges du château féodal sont le témoin d'une époque où Anjou étendait son influence sur un vaste territoire jusqu'à la révolution française : le château était alors à la tête d'un mandement comprenant les communes actuelles de Ville sous Anjou, Agnin, Bougé-Chambalud, Sonnay et Jarcieu. Melchior Mitte de Chevrières en fut seigneur. Les rois Charles IX et Louis XIII ont honoré de leur présence le château.
Après la révolution française, qui consacra la fin de la féodalité, la commune se retrouva avec des frontières très réduites. L'activité, centrée sur une agriculture assez favorable permis à la population d'enregistrer une croissance régulière. La vie sociale se trouva d'autre part largement centrée sur l'Eglise à laquelle adhérait la totalité de la population.
Depuis le milieu du XXe siècle, l'histoire sociale et économique du village est très liée à la vallée du Rhône, dont la commune est partie intégrante: travail des actifs, éducation, santé, services marchands et administration.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1965 | 1983 | André Wolff | SE | |
1983 | 2001 | Marc Morestin-Cadet | SE | |
2001 | 2008 | Michel Morel | SE | |
2008 | 2020 | Denis Rozier | SE | |
2020 | En cours | Jean Michel Dolphin | SE |
Les habitants sont appelés les Anjoulois[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 1 045 habitants[Note 3], en augmentation de 2,75 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 541 | 900 | 1 196 | 825 | 908 | 927 | 872 | 856 | 860 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
900 | 851 | 835 | 801 | 753 | 720 | 691 | 676 | 636 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
614 | 591 | 558 | 522 | 524 | 522 | 503 | 454 | 605 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
535 | 565 | 505 | 585 | 744 | 809 | 931 | 1 011 | 1 008 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 045 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population du village qui comptait plus de 800 habitants au XIXe siècle a connu, avec l'exode rural et une natalité relativement faible, un déclin régulier qui s'amorça dès 1875 et se poursuivi jusque dans les années 1960. En 1970, la commune passait pour la première fois de son histoire moderne en dessous des 500 âmes.
Mais depuis 40 ans, la population s'est largement accrue, et elle dépasse aujourd'hui les 1000 habitants. Le solde migratoire largement positif explique cette tendance, les arrivants provenant entre autres de l'agglomération lyonnaise. La population locale s'en trouve largement rajeunie. Les constructions ont été nombreuses sur le village depuis 2000, parfois en isolé, parfois au sein de lotissements qui ont investi la partie basse de la commune.
Une lecture de la population active montre que la majorité des actifs anjoulois ne travaillent plus depuis longtemps sur le village, mais que l'essentiel se dirige vers l'agglomération de Roussillon, tandis que d'autres partent travailler sur Annonay, Vienne et Lyon.
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
L'école communale scolarise dans 4 classes, les enfants de maternelle et de primaire. En ce qui concerne les collèges et les lycée, la plupart des élèves se dirigent sur l'agglomération de Roussillon, que ce soit dans les établissements publics ou privés.
Anjou est la commune centre de la paroisse Notre Dame des Sources qui regroupent les autres commune d'Agnin, Assieu, Bougé Chambalud, La Chapelle de Surieu, Saint Romain de Surieu, Sonnay, Ville-Sous-Anjou, car elle abrite la maison paroissiale et la messe y est célébrée à l'église tous les dimanches.
Jusqu'au années 1950, l'agriculture était l'activité de la majeure partie des anjoulois qui pratiquaient alors la polyculture traditionnelle en vue de l'autosuffisance.
Avec l'arrivée et la généralisation de la mécanisation au cours des années 1950/1960, les actifs se sont tournés d'abord vers l'industrie proche (usines Rhône Poulenc à Roussillon), puis depuis les années 1980, les anjoulois exercent les métiers les plus divers, largement centrés sur les services, et la plupart du temps à l'extérieur du village.
Anjou fourni pourtant près d'une centaine d'emplois, en particulier dans l'artisanat, bien implanté sur le village, ainsi que dans le secteur du commerce et des services. L' EHPAD Notre Dame des Roches, d'une capacité de 80 lits étant le plus gros employeur.
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Blasonnement :
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