Allonnes est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.
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Allonnes | |
![]() Château du Bellay | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Saumur |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire |
Maire Mandat |
Jérôme Harrault 2020-2026 |
Code postal | 49650 |
Code commune | 49002 |
Démographie | |
Gentilé | Allonnais |
Population municipale |
2 975 hab. (2019 ![]() |
Densité | 82 hab./km2 |
Population agglomération |
5 512 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 17′ 38″ nord, 0° 01′ 28″ est |
Altitude | Min. 23 m Max. 110 m |
Superficie | 36,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Allonnes (ville-centre) |
Aire d'attraction | Saumur (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Longué-Jumelles |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | allonnes-49.fr |
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La commune actuelle date de 1842, de la fusion des anciennes limites d'Allonnes et de l'ancienne commune voisine de Russé.
Commune angevine du val d'Authion, Allonnes se situe au nord de Saumur et au sud-ouest de Brain-sur-Allonnes, sur les routes D 10, Neuillé / Saint-Nicolas-de-Bourgueil, et D 129, Blou[1].
Son territoire se trouve sur les unités paysagères du Val d'Anjou et du plateau du Baugeois[2].
La commune est traversée par l'Authion[1], et se situe dans le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine[3].
Elle est traversée par le méridien de Greenwich.
Allonnes est situé à 10 km de Saumur, à 15 km de Bourgueil et à 57 km d'Angers.
Neuillé | La Breille-les-Pins | Brain-sur-Allonnes |
Neuillé Vivy | ![]() |
Brain-sur-Allonnes |
Saumur | Villebernier | Varennes-sur-Loire |
Allonnes est caractérisé par deux parties. Le haut et le bas d'Allonnes. En bas, au sud, il s'agit de la vallée de la Loire. En haut, au nord, il s'agit de massifs forestiers et de buttes. Il y a donc deux terroirs bien distincts l'un de l'autre.
L'altitude varie de 23 à 110 mètres et sa superficie est de 36,33 km2, soit 3 633 hectares.
Allonnes se situe au nord de la Loire. La partie sud de la commune se situe dans la vallée de la Loire. Elle est traversée par la Boire des Roux et l'Authion d'est en ouest. L'Automne, qui prend sa source à la Breille-les-Pins, traverse Allonnes du nord au sud pour se déverser dans l'Authion.
Le climat qui caractérise la commune est, en 2010, qualifié de « climat océanique altéré», selon la typologie des climats en France définie en 2010 qui compte huit types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[4].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[7]. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saumur », sur la commune de Saumur, qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 614,2 mm pour la période 1981-2010[9],[10].
Allonnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Allonnes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[14] et 5 512 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saumur, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,6 %), terres arables (19,7 %), forêts (18,2 %), prairies (16,4 %), zones urbanisées (4,2 %), cultures permanentes (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Allonnes, formes anciennes : Allonam au Xe siècle, Allona en 973, Alumna au XIe siècle[21], Allompne au XVe siècle, Allones en 1793 et 1801, Allonnes-sous-Montsoreau au XVIIIe siècle, puis Allonnes[22],[Note 5].
De la racine gauloise -onna « source, rivière, eau qui coule », également présente dans le nom du ruisseau de l'Automne qui passe à Allonnes[21], ou du gaulois Alauna, qui signifie « nourricière », formé par le verbe ala- « nourrir » et le suffixe d'agent -mn- ; ce mot désignait des rivières et des localités[23] Alauna a pu être employé comme nom de divinité d'une source[24].
Russé, formes anciennes : Toponyme mentionné en 1180[25], et sous la forme de Russé en 1793 et 1801. La commune est réunie à Allonnes en 1842[26].
Nom des habitants : les Allonnais[21].
La contrée d'Allonnes fut habitée dès le Néolithique, comme en témoigne notamment la découverte d'une hache en pierre[27].
Aux époques gauloise — du IIe au Ier siècle avant notre ère — puis gallo-romaine[28], les lieux sont réinvestis. Les vestiges indiquent une vaste agglomération artisanale et commerciale, dont la superficie générale devait être comprise entre 10 et 20 ha. Située dans la partie orientale du territoire des Andécaves (peuple gaulois occupant globalement l'Anjou), aux confins des territoires voisins turons (région de Touraine) et picton (Vienne)[29]. Allonnes est localisée au carrefour de deux itinéraires importants est-ouest et nord-sud. Le site comprend un sanctuaire et un complexe cultuel importants, attenants à l’agglomération. Les fouilles montrent que les pratiques votives au sein du temple se sont poursuivies jusqu’au IVe siècle, « période de destruction du monument coïncidant au développement du christianisme en Gaule »[29].
La voie romaine de Tours à Angers passait près de la pierre Saint-Doucelin et traversait le site de l'actuel bourg[30],[28].
Des fouilles archéologiques sont réalisées au nord du bourg, au lieu-dit le Tertre à la fin des années 2010. Les archéologues découvrent d'importants vestiges datant de l'époque gauloise tels que des pièces de monnaie, des épées et des morceaux de poteries. Des fondations d'une ancienne bourgade (place de marché, pierres, etc.) et une source sont également retrouvées[31],[32].
Au Moyen Âge, il existait une vaste forêt au nord d'Allonnes qui se nommait la forêt Saint-Jean.
Une motte féodale paraît avoir existé au lieu-dit les Châteliers[28].
On suppose que le pays fut évangélisé par saint Doucelin, disciple de saint Martin de Tours, vers le Ve siècle[30], laissant l'église Saint-Jean-des-Bois (aujourd'hui détruite) près de l'actuel cimetière. L'époque carolingienne a laissé de nombreux tombeaux de pierre situés près du cimetière actuel et autour de l'église.
Les moines de l'abbaye Saint-Florent fondent un prieuré vers le Xe siècle. La plus grande partie du bourg se trouvait dans le fief[33].
Au cours des temps féodaux, la seigneurie relevait en général des sires de Montsoreau : elle ne fut en commun avec le fief du Bellay qu'au XVIIIe siècle, sous Louis Ier et Louis II du Bouchet de Sourches de Montsoreau, puis sous le dernier marquis du Bellay (mais étant alors détachée de Montsoreau), Clément-Alexandre de Brie-Serrant[34].
La campagne allonnaise est parsemée de châteaux depuis le XVIe siècle.
Entre 100 et 120 ménages vivaient dans les fermes de Russé au XVIIe siècle[35]. Ses habitants construisent une chapelle entre 1642 et 1643[36] à cause des crues de l'Authion, en hiver, qui les séparent de la population. Elle devient un centre de pèlerinage dédié à Notre-Dame de Guérison[37].
Au XVIIIe siècle, la paroisse est du diocèse d'Angers, Grand archidiaconé d'Angers, archiprêtré de Bourgueil, et dépend de l'élection, du grenier à sel et du district de Saumur[33].
En 1790, Allonnes et Russé sont érigées en communes. Allonnes fait partie du canton de Villebernier en 1790, puis de celui de Brain en l'An III. En 1800, Allonnes devient chef-lieu de canton, et en 1804 fait partie du canton de Saumur-Nord-Est[33].
En 1842, les deux communes sont réunies en une seule[22],[21].
Jusqu'à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Allonnes est une commune viticole. Son vignoble est décimé par le phylloxera et l'activité agricole se tourne alors vers la culture maraîchère[37]. Le vignoble allonnais (Neuillé, Allonnes et Brain) est alors placé sur la même ligne que les vins de Bordeaux de second cru[38].
Pendant la Première Guerre mondiale, 74 habitants perdent la vie, et lors de la Seconde Guerre mondiale, 8 habitants sont tués[30].
En 1968, Allonnes devient chef-lieu de canton, le canton d'Allonnes[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1803 | 1808 | Lépagneul de La Plante | ||
1808 | 1815 | Julien-Mathieu Budan | ||
1815 | 1815 | Sansom Cornilleau | ||
1815 | 1830 | Julien-Mathieu Budan | ||
1830 | 1832 | Millocheau | ||
1832 | 1835 | Pierre Gallé | ||
1835 | 1838 | François Cornilleau | ||
1838 | 1840 | Georges-Victor Borien-Loiseau | ||
1840 | 1848 | Pierre Gallé | ||
1848 | 1855 | Noël-Pierre Deniau | ||
1855 | 1858 | Guillaume Budan de Russé | Conseiller général | |
1858 | 1863 | Gustave Lespagneul de La Plante | ||
1863 | 1871 | Pierre Bizouillier | ||
1871 | 1888 | Urbain Bizouillier | ||
1888 | 1892 | Bizouillier-Motreuil | ||
1892 | 1912 | Albert Pottier | ||
1912 | 1919 | Édouard Roger | ||
1919 | 1925 | Maurice Tabaraud | ||
1925 | 1953 | Léopold Méfray | Rad. | Conseiller général du canton de Saumur-Nord-Est (1927-1940) Nommé conseiller départemental en 1943 |
mai 1953 | mars 1983 | Amédée Ossant | DVD | Conseiller général du canton de Saumur-Nord-Est (1955-1967) Conseiller général du canton d'Allonnes (1967-1979) |
mars 1983 | 1986 | Maurice Joubert | ||
1986 | juin 1995 | André Girard | ||
juin 1995 | 1995 | Gérard Equeault | ||
1996 | mars 2008 | Claude Marandeau | DVD | Comptable puis chef d'entreprise |
mars 2008 | mars 2014 | Roger Gueret[41] | DVD | Ingénieur retraité |
mars 2014 | En cours (au 28 mai 2020) |
Jérôme Harrault[42],[43],[44] | DVD | Maraîcher 4e vice-président de Saumur Val de Loire Agglomération Président du SIVM du canton d'Allonnes |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire, après avoir été avant 2017 membre de la communauté d'agglomération de Saumur Loire Développement[45], elle-même membre du syndicat mixte Pays Saumurois.
Jusqu'en 2014, Allonnes est chef-lieu du canton d'Allonnes, et fait partie de l'arrondissement de Saumur[46]. Ce canton compte alors sept communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune d'Allonnes est alors rattachée au canton de Longué-Jumelles, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2019, la commune comptait 2 975 habitants[Note 6], en diminution de 0,17 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Le tableau et le graphique ci-après présentent la population de la seule commune d'Allonnes de 1793 à 1841, puis de la nouvelle commune d'Allonnes.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 500 | 1 812 | 1 919 | 2 062 | 2 049 | 2 222 | 2 292 | 2 514 | 2 503 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 477 | 2 429 | 2 403 | 2 320 | 2 325 | 2 184 | 2 182 | 2 200 | 2 116 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 038 | 2 016 | 2 075 | 1 876 | 1 812 | 1 810 | 1 774 | 1 956 | 2 046 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 185 | 2 253 | 2 302 | 2 490 | 2 498 | 2 558 | 2 796 | 2 838 | 3 013 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 037 | 2 975 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 |
---|---|---|---|---|---|---|
235 | 262 | 272 | 288 | 295 | 268 | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,6 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 416 hommes pour 1 587 femmes, soit un taux de 52,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,6 | 90 ou + | 2,4 |
7,3 | 75-89 ans | 10,5 |
18,0 | 60-74 ans | 17,3 |
21,2 | 45-59 ans | 20,0 |
16,5 | 30-44 ans | 17,2 |
16,1 | 15-29 ans | 14,4 |
19,2 | 0-14 ans | 18,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
6,9 | 75-89 ans | 9,5 |
15,5 | 60-74 ans | 16,3 |
19,4 | 45-59 ans | 18,8 |
18,6 | 30-44 ans | 17,7 |
18,6 | 15-29 ans | 17,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,2 |
Sur 234 établissements présents sur la commune à fin 2010, 32 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 14 % du secteur de la construction, 38 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[53]. En 2013, sur 235 établissements, 20 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 12 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 12 % du secteur de la construction, 49 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[54].
Dans les années 1960, il existait 210 exploitations de culture de primeurs, ainsi que des expéditeurs et grossistes, plusieurs coopératives et des champignonnières[30].
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