Alincourt est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (91,2%), forêts (5,7%), zones agricoles hétérogènes (3,1%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Bien que romanisé, Alincourt est un nom d'origine germanique. Il est issu du nom propre germanique Allo ou Alix devenu Allinus avec le suffixe romain cortem (domaine): le domaine d'Allinus. Alincourt est certifié en 1219 sous l'appellation Alaincort[8] devenu Allincourt jusque fin du XVIIIesiècle puis Alincourt au début du XIXe. Jean Alexandre de Cugnon d'Allincourt (1763-1812) est le dernier de Cugnon d'Allincourt, sa descendance s'orthographie de Cugnon d'Alincourt.
Histoire
Avant la période gallo-romaine, Alincourt dépend de la république des Rèmes. Ils sont les alliés des Romains lors de la conquête des Gaules. Les villages bordant la Retourne, dont Alincourt, font montre d'une grande solidarité lors de l'inondation de 1784 ainsi que pendant les événements de la Révolution[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 158 habitants[Note 3], en augmentation de 8,97% par rapport à 2013 (Ardennes: −3,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
244
253
260
266
316
345
336
355
360
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
315
282
268
229
235
215
187
198
185
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
168
118
117
122
121
101
114
114
85
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
2019
79
86
91
78
100
103
137
144
158
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La mairie.
Église Saint-Hilaire ayant une épitaphe
à ...messire Regnaut feret vivant chevalier seigneur d'alincourt CAPITAINE DU REGIMENT DU MAINE DECEDE2 A BAR LE DUC ET INHUME2 EN L'EGLISE STE MACRE LE ...CHARGE DE DIRE A PERPETUITE UNE MESSE HAUTE ET VIGILES AU IOUR DE SON DECE ...ACHETER DES ORNEMENTS A LAD EGLISE D ALINCOURT LIEU DE LA SEPULTURE DES SES PERE ET AYEULS sur marbre noir au côté droit du cœur.
au côté gauche ...MESSIRE JEAN CLAUDE DE CUGNON CHEVALIER SEIGNEUR D ALINCOURT BRANSCOUT SORBON ET ARNICOURT A ETE INHUME DANS CETTE EGLISE LE ... sur marbre noir.
Le château d'Alincourt.
Personnalités liées à la commune
Adrien de Cugnon d'Alincourt, (1827 Alincourt-1895 Paris), colonel chef d'escadron du 1er cuirassier, officier de la Légion d'honneur, Médaille du Mexique. Il s'est fait remarquer lors de la bataille de Sedan en refusant la soumission aux Allemands[17].
Alexandre de Cugnon d'Alincourt (1795 Reims-1880 Alincourt) maire d'Alincourt fils de Jean Étienne.
Charles Millet (1814-1884), inspecteur des Eaux-et-Forêts, vice-président de la Société impériale d'acclimatation, vice-président de la Société nationale d'acclimatation, auteurs de nombreux ouvrages de vulgarisation sur la pisciculture et les rivières. Il a expérimenté l'élevage du saumon dans les Ardennes et réintroduit le coq de bruyère[18],[19].
Charles Galmiche (1838-1894), inspecteur des Eaux-et-Forêts, membre de la Société impériale d'acclimatation, a travaillé avec Charles Millet sur la réintroduction du coq de bruyère (ancienne forêt La Galmiche du Mont Berny)[20],[21].
Georges-Alfred Cugnon d'Alincourt (1823 Alincourt-1879), capitaine chevalier de la Légion d'honneur[22].
Hilaire Flandre (1937-2004), né à Alincourt, maire d'Alincourt, conseiller régional puis sénateur de Champagne-Ardenne.
Jean Étienne de Cugnon d'Allincourt (1763 Reims, 1812 Alincourt) père d'Alexandre, chevau léger de la garde du roi, écuyer de main de Sa Majesté Louis XVI[23],[24].
Voir aussi
Bibliographie
Th. Portagnier, Histoire du Châtelet-sur-Retourne, de Bergnicourt, Alincourt, Mondrégicourt et Epinois, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims: P. Giret, 1872, vol. 54, no1, p.241-554
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 676p. (ISBN978-2-600-00133-5, lire en ligne), P881 Alincourt, Ardennes; Alaincort 1219
Académie nationale de Reims Auteur du texte, Travaux de l'Académie nationale de Reims, P. Giret, (lire en ligne), P248 Dans les siècles historiques les plus éloignés de nous, la Retourne coulait au centre de la république des Rèmes; P250 L'inondation du 27 février 1784...
Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique: publiée par G. d'Heylli, s.n., (lire en ligne)
Rémi Luglia, «Pour mémoire: Le savant, le saumon et l’ingénieur. La Société d’acclimatation, l’État et le dépeuplement des cours d’eau à la fin du XIXesiècle», Revue des ministères de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité, , P88-95 (lire en ligne)
C. Millet, Les merveilles des fleuves et des ruisseaux, Paris, Hachette et cie, (lire en ligne)
Société nationale de protection de la nature (France), «Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation», sur Gallica, (consulté le ), p.289 M. Millet lit une Note destinée à faire connaître les succès obtenus par les forestiers des Vosges, sous la direction de M. de la Bégassière, conservateur, et de M. l’inspecteur Galmiche, pour la multiplication du gibier, et notamment pour la reproduction et la domestication du Coq de bruyère.
Société nationale de protection de la nature (France), «Bulletin de la Société zoologique d'acclimatation», sur Gallica, (consulté le ), p.266 Grâce aux soins intelligents et éclairés que M. le conservateur de la Bégassière et M. l’inspecteur Galmiche donnent à toutes les parties de leur service forestier des Vosges, des œufs de ce précieux gibier ont été recueillis….. D’un autre côté, les tentatives que j’ai faites dans les Ardennes me portent à penser …on arrivera à favoriser la multiplication du Coq de bruyère, et même à introduire ce gibier dans les localités où il n’existe pas.
«Document d'archives: CUGNON D'ALLINCOURT (Jean-Etienne-Thomas de) brevet d'assurance de 12 000 l. en faveur de..., Ecuyer du roi», FranceArchives, (lire en ligne, consulté le )
Le Gaulois: littéraire et politique, s.n., (lire en ligne)
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