Ajac Écouter est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Ajac | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Gérard Chaumond 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11003 |
Démographie | |
Gentilé | Ajacois |
Population municipale |
196 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 02′ 55″ nord, 2° 08′ 17″ est |
Altitude | Min. 226 m Max. 401 m |
Superficie | 5,29 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | communes-du-limouxin.fr/ajac |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Baillasse, le ruisseau de l'Auriol et par un autre cours d'eau.
Ajac est une commune rurale qui compte 196 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Ajacois ou Ajacoises.
Ajac est une commune de l'aire urbaine de Limoux située sur les anciennes routes nationales 620 et 626, entre Limoux et Lavelanet.
Loupia | Malras, La Digne-d'Aval (par un quadripoint) | |
Villelongue-d'Aude | ![]() |
La Digne-d'Amont |
La Bezole | Castelreng |
Ajac se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le ruisseau de Baillasse, le ruisseau de l'Auriol et le ruisseau de Sauzette, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 25 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[18],[19],[20].
Ajac est une commune rurale[Note 4],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (86,5 %), forêts (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune d'Ajac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 148 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 148 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Aiachum en 1249.
Sans doute le « domaine d'Adius », nom de personne latin.
Ville issue du nom de Ajac, un comte de la Renaissance y vivant au XIXe siècle.
Après avoir été chassé par les habitants pour trahison au roi, il se terra dans un des petits villages voisins.
Recherché par Louis XIV pendant plus de quatre ans, il ne fut jamais retrouvé, aussi l'on ignore encore ce qu'est devenu son fils qui avait l'âge de cinq ans au moment de sa disparition.
Ses biens et ses richesses furent réquisitionnés par le roi, et par conséquent ne seront plus tard pas légués à sa descendance, étant donné qu'elle a disparu avec lui au moment de son « évasion ».
La ville d'Ajac fut alors sans chef et devint un village indépendant jusqu'à la Révolution et l'établissement d'une république.
La commune d'Ajac est membre de la communauté de communes du Limouxin[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[27].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Région-Limouxine pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1959 | 1989 | Pierre Casse | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 1995 | André Astruc | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2001 | Jean-Pierre Bourrel | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | En cours | Gérard Chaumond | PS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Suite des maires ( depuis 1792)
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 196 habitants[Note 6], en augmentation de 1,03 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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203 | 195 | 226 | 195 | 212 | 222 | 228 | 254 | 275 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 247 | 224 | 203 | 215 | 249 | 266 | 255 | 271 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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291 | 285 | 250 | 246 | 247 | 263 | 247 | 234 | 224 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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218 | 219 | 226 | 217 | 209 | 196 | 228 | 235 | 198 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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192 | 196 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,8 % la même année, alors qu'il est de 32,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 90 hommes pour 101 femmes, soit un taux de 52,88 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,92 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 0,9 |
11,6 | 75-89 ans | 11,3 |
28,4 | 60-74 ans | 24,5 |
25,3 | 45-59 ans | 24,5 |
13,7 | 30-44 ans | 16,0 |
7,4 | 15-29 ans | 9,4 |
12,6 | 0-14 ans | 13,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,3 |
9,1 | 75-89 ans | 11,7 |
20,6 | 60-74 ans | 21 |
20,5 | 45-59 ans | 20,3 |
16,7 | 30-44 ans | 16,4 |
14,9 | 15-29 ans | 13,2 |
17,3 | 0-14 ans | 15,2 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 100 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 185 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 610 €[I 6] (19 240 € dans le département[I 7]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 8] | 10,6 % | 11,8 % | 14,3 % |
Département[I 9] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 100 personnes, parmi lesquelles on compte 85,7 % d'actifs (71,4 % ayant un emploi et 14,3 % de chômeurs) et 14,3 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 19 emplois en 2018, contre 25 en 2013 et 20 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 74, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,7 %[I 12].
Sur ces 74 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
10 établissements[Note 9] sont implantés à Ajac au [I 15]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 10 entreprises implantées à Ajac), contre 14 % au niveau départemental[I 16].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Razès »[34]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[35].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 24 | 15 | 21 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 331 | 489 | 332 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole[Note 11] de 1988 à 15 en 2000 puis à 21 en 2010[35], soit une baisse de 12 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[37]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 331 ha en 1988 à 332 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 16 ha[35].
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Blasonnement :
D'or aux deux barres de gueules, au chef du même. |