Aiton est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Aiton | |
Vue d'Aiton depuis les hauteurs de Chamousset. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Saint-Jean-de-Maurienne |
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Maurienne |
Maire Mandat |
Benjamin Canot 2020-2026 |
Code postal | 73220 |
Code commune | 73007 |
Démographie | |
Population municipale |
1 679 hab. (2019 ![]() |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 33′ 43″ nord, 6° 15′ 33″ est |
Altitude | Min. 286 m Max. 1 009 m |
Superficie | 16,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pierre-d'Albigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Aiton est située au carrefour des vallées de la Maurienne et de la Combe de Savoie. Le confluent de l'Arc et de l'Isère se situe juste en aval d'Aiton, au Pont Royal.
Aiton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (43,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,9 %), terres arables (27,9 %), eaux continentales[Note 2] (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Aiton est un toponyme dérivant du prénom germanique Etho ou Eto voire peut être Othon ou Otto, selon le chanoine Adolphe Gros[7],[8].
On trouve les mentions et évolutions suivantes : In Etone en 739 selon le cartulaire de Grenoble, Ecclesia de Ethone vers 1019 dans le cartulaire de Maurienne qui est désigné en Silvio decanus Ehtonii au siècle suivant, puis dérivations en Hetone en 1184, Etone en 1242, Apud Aythonem en 1220, Eythone en 1269, Aython en 1696[7],[8]. La plupart des mentions au XIIIe siècle indique les formes Eto ou Etho, puis tard apparaîtront les formes Ayton ou Aiton.
Les historiens locaux considèrent qu'il s'agit peut-être du nom d'un propriétaire d'une ancienne maison-forte ou d'un ancien château, sur lequel sera édifié le futur prieuré de Saint-Laurent (v. 1060)[9]. On considère parfois que la mention de Saint Laurent du Château (Saint-Laurent de Castello) est l'équivalence de Saint-Laurent d'Aiton dont une mention est faite dans une charte de 1139[9], toutefois ce rapprochement est critiqué dans un article des Mémoires de l'Académie de Savoie en 1931.
Le nom des lieux-dits ou hameaux de la commune d'Aiton s’expliquent souvent par la végétation ou le paysage comme Chavanne (cabane, chaumière) ; Charmette (plateau couvert de prairies ou de pâturages) ; Mollaret (hauteur). Ces noms ont été répertoriés dans le cadastre de 1730[10].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Éton, selon la graphie de Conflans[11].
Le terrain militaire du fort d'Aiton, construit de 1875 à 1880, mesure un hectare 89 ares 38 centiares (18 938 m2). Quelques parcelles ont été acquises à l'amiable par l'État à plusieurs particuliers ; les autres l'ont été par voie d'expropriation.
L'église est située près du château de Beauregard, à Aiton le haut. Elle a été construite en 1700, elle reçoit les trois autels provenant de l’ancienne église : le maitre-autel créé au XVIIe siècle, refait et consacrée en 1898 puis l’autel du Rosaire et enfin l’autel Saint Sébastien. Cette église conserve les ossements d’un célèbre prieur d’Aiton, le cardinal Jean de Ségovie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1860 | 1874 | Pierre Berthet | ||
1874 | 1881 | Belleville | ||
1881 | 1888 | Antoine Fusier | ||
1888 | 1892 | Augustin Berger | ||
1892 | 1896 | Jean Prieur | ||
1896 | 1898 | Augustin Berger | ||
1898 | 1900 | Jacques Velletaz | ||
1900 | 1904 | Florentin Berger | ||
1904 | 1908 | ?? | ||
1908 | 1912 | Louis Guidet | ||
1912 | 1919 | Michel Cucuat | ||
1919 | 1925 | Calixte Bovet | ||
1925 | 1932 | Émile Mouchet | ||
1932 | 1936 | Louis Gaudin | ||
1936 | 1944 | Jean Rattaire | ||
1944 | 1949 | Louis Gaudin | ||
1949 | 1965 | Louis Velletaz | ||
1965 | 1983 | Roger Puys | ||
1983 | 2001 | André Reymond | ||
mars 2001 | En cours (au 30 avril 2014) |
Claudine Daudin | SE |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 1 679 habitants[Note 3], en diminution de 3,12 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
661 | 718 | 691 | 900 | 1 003 | 891 | 929 | 929 | 935 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 | 1 192 | 970 | 922 | 862 | 858 | 808 | 779 | 737 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
631 | 565 | 549 | 552 | 548 | 519 | 463 | 412 | 398 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
516 | 564 | 1 163 | 1 638 | 1 704 | 1 745 | 1 667 | 1 679 | - |
L’installation en 1992 du centre pénitentiaire explique l’accroissement important de la population entre les recensements de 1990 et 1999 et depuis cette date, les détenus étant domiciliés légalement sur la commune siège de leur prison.
Sous la municipalité de monsieur Louis Velletaz (maire de 1949 à 1965). La première salle de réunion a été installée à Chambéry, qui servait d’école primaire en attente de locaux. Celle-ci fut démontée et remonté à Aiton par des bénévoles qui appartenaient à la société de boules ou de la chasse. La salle servait aussi pour les fêtes, les bals, les concours de belote, les séances récréatives, les banquets…
Deux courts de tennis sont construits pour les jeunes et adultes pour l’organisation des sports collectives. Le terrain de football qui a été aménagé par les militaires du fort d’Aiton est utilisé depuis 1988 pour l’équipe de rugby.
Pour les animaux, la plaine est un garde-manger l’hiver avec le maïs et parfois les pommes de terre.
La chasse est une activité très importante sur la commune et débute en septembre. La passion des chasseurs reste la chasse aux sangliers.
La pêche est aussi très pratiquée l’été à Aiton. Les pécheurs peuvent exercer leur passion dans l’Isère, l’Arc et la Bialle. Dans celles-ci, des canaux d’assainissement creusés par nos ancêtres sont bien entretenus pour offrir aux truites un moyen de prospérer. C’est sur une étendue de 10 kilomètres de cours d’eau que les pécheurs peuvent satisfaire leur passion en toute sérénité[16].
Aiton accueille une gare de ferroutage, qui est le point de départ de l'autoroute ferroviaire alpine vers Orbassano (banlieue de Turin).
Aiton accueille aussi le centre pénitentiaire d'Aiton, établissement à « gestion déléguée », ouvert le . Il comprend un quartier « maison d'arrêt » et un quartier « centre de détention ». N'y sont détenus que des hommes majeurs. Un centre pénitentiaire est un établissement qui comprend au moins deux quartiers à régimes de détention différents (maison d’arrêt, centre de détention et/ou maison centrale)[17].
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 139 lits touristiques répartis dans 28 structures[Note 4], dont 3 meublés[18].
La commune d’Aiton a toujours eu une vocation agricole, sa culture principale était la vigne. Ses vins sont renommés mais la surface des vignes a diminué après la crise du phylloxera. Les châtaignes et les noix étaient récoltées et vendues aux foires d’Aiguebelle et d’Albertville.
Actuellement l’agriculture n’est plus qu’une survivance, il reste trois agriculteurs à temps plein, les autres travaillent à l’usine de la Pouille. Maintenant la principale récolte est le maïs, d’autres céréales sont cultivées à un degré moindre et une seule ferme continue à tirer son principal revenu des vaches laitières. L’élevage du mouton a été repris par une personne[16]. En 2009, l'agriculture a une part de 18,7 % sur la commune, ce qui reste une forte importance de terre agricole[19].
Fort Aiton, 1972