Aigrefeuille-sur-Maine est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Pour les articles homonymes, voir Aigrefeuille.
Aigrefeuille-sur-Maine | |
![]() Aigrefeuille-sur-Maine vue du sud. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Nantes |
Intercommunalité | Clisson Sèvre et Maine Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Guy Cornu 2020-2026 |
Code postal | 44140 |
Code commune | 44002 |
Démographie | |
Gentilé | Aigrefeuillais Agrifoliens |
Population municipale |
4 014 hab. (2019 ![]() |
Densité | 275 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 04′ 39″ nord, 1° 23′ 57″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 56 m |
Superficie | 14,58 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Aigrefeuille-sur-Maine (ville isolée) |
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clisson |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | aigrefeuillesurmaine.com |
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Avant la création des départements, la paroisse faisait partie des marches avantagères de la Bretagne sur le Poitou sur le plan temporel, et de la Bretagne (diocèse de Nantes) sur le plan spirituel. Elle est située dans le vignoble nantais.
Aigrefeuille-sur-Maine est située dans la vallée de la Maine, à 22 kilomètres au sud-est de Nantes, 40 kilomètres à l'ouest de Cholet et 10 kilomètres à l'ouest de Clisson. La commune est située dans le vignoble du muscadet-sèvre-et-maine.
Château-Thébaud | Maisdon-sur-Sèvre | |
Montbert | ![]() |
Saint-Lumine-de-Clisson |
La Planche | Remouillé |
La commune est traversée dans le sens nord-sud par la route départementale 137. L'autoroute 83 (européenne 03) passe à l'ouest de la commune. La ligne de car 370 du réseau Aléop (réseau des Pays de la Loire) passe à Aigrefeuille-sur-Maine.
Aigrefeuille-sur-Maine est traversée[1] par la Maine et le ruisseau de Caffiniere.
Le sol est principalement composé de granites d'époque hercynienne et de cristaux de mica. La commune est traversée par la faille du sillon de Bretagne.
Le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéré océanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[2]. Les hivers sont doux (min −5 °C / max 10 °C) et pluvieux et les étés relativement beaux et doux également (min 17 °C / max 35 °C). Les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ 820 mm[3] et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Les chutes de neige y sont exceptionnelles.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 11.1 | 12.5 | 13.1 | 20.5 | 18.6 | 21.9 | 21.5 | 22.4 | 21.2 | 17 | 12.2 | 9.4 | 16.8 |
Températures minimales moyennes (°C) | 5.4 | 6.3 | 4.2 | 9 | 11.1 | 12.9 | 13.5 | 13.1 | 9.6 | 8.4 | 3.8 | 2.1 | 8.3 |
Températures moyennes (°C) | 8.3 | 9.4 | 8.7 | 14.8 | 14.9 | 17.4 | 17.5 | 17.8 | 15.4 | 12.7 | 8.0 | 5.8 | 12.5 |
Source : Climatologie mensuelle de 2007 - Nantes, France |
Aigrefeuille-sur-Maine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aigrefeuille-sur-Maine, une unité urbaine monocommunale[7] de 3 936 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31 %), zones agricoles hétérogènes (29,5 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (14,2 %), cultures permanentes (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), forêts (2,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Le village est mentionné sous les formes de Acrifolio en 1156[14],[15], Acrifolium, Agrefolum, Agrefoille, Egrefein[16].
La diffusion du toponyme Aigrefeuille est limitée aux confins méridionaux du domaine de la langue d’oïl, là où le vocable aigrefuille > aigrefeuille avait le sens de « houx »[14]. À comprendre : « l'endroit où il y a du houx ». Plus au sud, il représente une francisation du franco-provençal ou de l'occitan (voir Aigrefeuille). Aigrefeuille procède du latin acrifolium[14] (comme l'occitan grefuèlh, agrefól, agrifolh et l'italien agrifoglio), altéré dans le latin des botanistes en aquifolium.
Ce nom est la marque de l'influence occitane ancienne sur le poitevin, la langue d'oïl locale. Bien qu'Aigrefeuille se trouve dans le domaine linguistique du poitevin, certains lui ont attribué un nom en gallo, [ɛ.gʁə.fəj], écrit Aègerfoeylh en écriture ELG, et Ègrefelh en MOGA[17],[18], et d'autres un nom breton Kelenneg ar Mewan[19].
On retrouve des traces de la présence de l’Homme à Aigrefeuille, avec notamment la découverte de haches polies datant du Néolithique[20].
Pendant l'Antiquité, Aigrefeuille se situe dans le pays des Pictons dans l'Aquitaine seconde. On suppose qu’à l'époque gallo-romaine, il y avait une grande villa romaine aux IIe – IIIe siècles. La culture de la vigne est importée par les Romains[20].
Aigrefeuille faisait partie des marches avantagères à la Bretagne. La commune voit au cours du Moyen Âge se développer le tissage avec de nombreux tisserands présents sur la commune. Vers 1250, une commanderie templière s'est établie dans la commune. Aigrefeuille est alors une seigneurie qualifiée de châtellenie possédée par les seigneurs d'Aigrefeuille. La châtellenie passera successivement aux de Cheverue, aux Heaulme puis aux Charette de La Gascherie.
L'activité meunière se développe autour des XVIe et XVIIe siècles. Des moulins hydrauliques sont construits le long de la Maine. Des moulins à vent sont également implantés sur la commune[20],[21].
À la Révolution, cette paroisse fut touchée par les guerres de Vendée. En , des maisons du bourg et la chapelle Saint-Sauveur sont incendiées par les colonnes infernales. De nombreuses victimes civiles sont à déplorer[22].
En 1934, Aigrefeuille devient chef-lieu de canton. C’est la même année que la commune change de nom pour devenir Aigrefeuille-sur-Maine.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | mars 1977 | Louis Dugast | Médecin | |
mars 1977[23] | mars 1989[24] | Louis Leroy[Note 3] | ||
mars 1989 | mars 2014 | Jean-Yves Templier[Note 4] | DVG | Agriculteur |
mars 2014 | En cours | Jean-Guy Cornu | Cadre dans le BTP Réélu pour le mandat 2020-2026[25] | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune dispose d'un bureau de poste. La sécurité est assurée par la gendarmerie et par le centre de secours pompiers d'Aigrefeuille-sur-Maine.
La communauté de communes de la Vallée de Clisson gère la collecte de la commune. Il y a une collecte hebdomadaire des ordures ménagères. Une collecte des ordures issues du tri sélectif a lieu deux fois par mois. La déchèterie dont dépend la commune se situe à Remouillé.
Selon le classement établi par l'Insee, Aigrefeuille-sur-Maine est une ville isolée qui est le centre d'un bassin de vie. Elle fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes[26]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses »[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 4 014 habitants[Note 5], en augmentation de 14,16 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 500 | 585 | 871 | 1 260 | 1 275 | 1 325 | 1 369 | 1 422 | 1 427 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 492 | 1 513 | 1 554 | 1 485 | 1 458 | 1 442 | 1 390 | 1 385 | 1 391 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 310 | 1 280 | 1 226 | 1 103 | 1 102 | 1 073 | 1 061 | 1 065 | 1 062 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 076 | 1 280 | 1 489 | 1 829 | 1 987 | 2 152 | 2 431 | 2 564 | 3 320 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 700 | 4 014 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 952 hommes pour 2 018 femmes, soit un taux de 50,83 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 2,0 |
4,8 | 75-89 ans | 6,0 |
10,6 | 60-74 ans | 10,1 |
20,4 | 45-59 ans | 19,9 |
22,4 | 30-44 ans | 22,1 |
16,4 | 15-29 ans | 15,7 |
24,5 | 0-14 ans | 24,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Aigrefeuille-sur-Maine dépend de l'académie de Nantes.
La commune abrite deux écoles (à la fois maternelles et primaires)[34] :
Deux collèges sont implantés sur le territoire de la commune :
Pour les soins, la commune possède notamment une maison médicale (regroupant plusieurs docteurs et praticiens), un centre de soins infirmiers, une pharmacie et deux services de taxis-ambulances.
Plusieurs équipements, regroupés dans le complexe des Richardières (salle polyvalente, salle de sports, terrains de tennis et football, skate park, boulodrome).
Aigrefeuille-sur-Maine est animée par de nombreuses associations sportives :
Aigrefeuille-sur-Maine fait partie de la paroisse catholique Saint-Gabriel qui comporte d'autres communautés : Le Bignon, Geneston, Montbert, La Planche, Remouillé et Vieillevigne.
La commune dispose d'un parc d'activités[38] :
Aigrefeuille-sur-Maine se situe dans le vignoble du muscadet et produit le muscadet-sèvre-et-maine (AOC).
Population | Actifs (15/64 ans) | Actifs occupés | chômeurs | Taux d'activité (%) | Taux de chômage (%) | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 431 | 1 168 | 1 110 | 58 | 79,1 | 5,0 | ||||||||
Source : Données statistiques sur l'emploi (Insee 2006)[39]. |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, bâtie entre 1898 et 1900, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [40],[41]. Elle renferme un imposant monument aux morts (l'unique d'ailleurs existant sur la commune) édifié en 1922, incluant notamment une statue de Jeanne d'Arc de 155 cm de hauteur et de 66 cm de largeur (cf. note 4).
La chapelle Saint-Sauveur est construite et bénie en 1714, à la suite d'une apparition. Elle est détruite par les colonnes infernales, et reconstruite en 1804[42].
La commune recèle également des croix[43] et des calvaires, ainsi que des niches à madone.
Le château de la Guidoire, construit au Moyen Âge, est l'ancien siège de la seigneurie d'Aigrefeuille. Il est restauré et profondément modifié, à partir de 1757, pour le compte ses nouveaux propriétaires, Maurice-Charles (1711-1760) et François-Thérèse de Tollenare (?-1794), grands-parents de Louis-François de Tollenare. Ils font construire une chapelle et une orangerie. Parmi les éléments conservés dans la propriété figurent un bassin de terre cuite du XVIIIe siècle, destiné aux « grandes bues », ou lessives collectives, ou encore une niche à chien en pierre de taille édifiée au XIXe siècle[44].
La Savarière est une maison bourgeoise avec dépendances, édifiée vers 1830 pour le compte de la famille Roch. Elle a été fréquentée par Jules Sandeau, Émile Souvestre et Mélanie Waldor. C'est dans cette villa qu'est né et décédé Gustave Roch, futur député de la Troisième république[45].
Parmi les autres bâtiments et sites remarquables se trouvent le presbytère, construit en 1760, et le Parc du Plessis, autour des vestiges de son château datant du XIXe siècle.
La commune recèle des vestiges de moulin à vent, par exemple à la Croix-Moutard (XVIIIe siècle)[46], et plusieurs moulins à eau et chaussées, notamment les moulins de la Vielle-Écluse, de Guidreau (XVIIe – XVIIIe siècle), du Reuzard (XVIIe siècle, actif jusque dans les années 1950)[47], des Épinettes (XIXe siècle)[47].
Parmi les autres éléments du patrimoine, on trouve des maisons de tisserands[48] et des lavoirs[45].
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Blasonnement :
D'azur à trois feuilles d'alisier d'or posées 2 et 1 ; au chef d'hermine.
Commentaires : Aigrefeuille, paroisse en 1156, tire son nom du latin acrifolium : « houx ». Le concepteur du blason trouvant le houx trop « piquant », il le remplaça par des feuilles d'alisier. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par l'abbé Trochu, dessiné par A. Baudry-Souriau (délibération municipale du ). |
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