Ablis [abli] Écouter est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Ablis | |
![]() La mairie. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Rambouillet |
Intercommunalité | CA Rambouillet Territoires |
Maire Mandat |
Jean-François Siret 2020-2026 |
Code postal | 78660 |
Code commune | 78003 |
Démographie | |
Gentilé | Ablisiens |
Population municipale |
3 490 hab. (2019 ![]() |
Densité | 135 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 57″ nord, 1° 50′ 08″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 164 m |
Superficie | 25,92 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Ablis (ville isolée) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rambouillet |
Législatives | 10e circonscription des Yvelines |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://ablis.fr/ |
modifier ![]() |
La commune d'Ablis se trouve dans la pointe sud des Yvelines, à 13 kilomètres au sud de Rambouillet, chef-lieu d'arrondissement et à 49 kilomètres au sud-ouest de Versailles, la préfecture du département. C'est l'une des six communes des Yvelines appartenant à la région naturelle de la Beauce.
Les communes limitrophes sont : Prunay-en-Yvelines à l'ouest, d'Orsonville au sud, de Sonchamp au nord-est, Saint-Martin-de-Bréthencourt à l'est et Boinville-la-Gaillard au sud-est.
Le seul cours d'eau notable est la Rémarde[1] qui porte dans la commune le nom de « ru de Perray »[2]. C'est une petite rivière de 19,1 km de long qui se jette dans la Voise, affluent de l'Eure. Son cours d'abord orienté nord-sud depuis la limite intercommunale avec Sonchamp, bifurque brusquement vers l'ouest juste au nord de la ville d'Ablis[3].
Le climat à Ablis est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 et 5 °C en hiver (janvier) et 14 et 25 °C en été (juillet)[4]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.
Ablis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ablis, une unité urbaine monocommunale[8] de 3 439 habitants en 2017, constituant une ville isolée[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
L'habitat est groupé dans le bourg d'Ablis, dont le noyau ancien s'est étendu par de nombreux lotissements pavillonnaires, et dans le hameau de Mainguérin, situé à trois kilomètres environ au nord d'Ablis. Plusieurs fermes isolées parsèment le plateau.
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 5,3 % | 140 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 1,7 % | 45 |
Réseau routier et ferroviaire et espaces associés | 0,9 % | 23 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 84,1 % | 2205 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,0 % | 27 |
Forêts de feuillus | 6,9 % | 182 |
Source : Corine Land Cover[13] |
Les hameaux de la commune sont Ménainville, Guéherville, Mainguérin et Long Orme.
Les communications routières sont assurées principalement par deux routes nationales, la RN 10, qui est orientée nord-sud depuis Rambouillet et bifurque à hauteur d'Ablis vers l'ouest en direction de Chartres, et par la RN 191 qui s'en détache en direction du sud-est (son tracé est confondu avec celui de la RN 10 vers le nord).
La commune est également traversée par l'autoroute A 11 (l'Océane) qui passe selon un axe est-ouest immédiatement au nord de la ville. Un échangeur doté d'une barrière de péage permet les communications avec les RN 10 et 191. Cette dernière donne accès à l'A10 à dix kilomètres environ au sud-est de la ville. La RN 10 est traitée en voie express à 2x2 voies entre l'échangeur autoroutier au nord et la sortie d'Ablis vers l'ouest. Plusieurs routes départementales (D 101, D 168, D 177, D 988) assurent les communications avec les communes voisines.
Les gares SNCF les plus proches de la commune sont :
La commune est également desservie par les lignes 11, 18, 23, 25 et 26 de la société de transport Transdev Rambouillet et un service de bus à la demande (TAD) geré par Transdev Rambouillet.
Pas de bus le dimanche.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Avallocium au VIe siècle[14], Ablees, Abluies, Abluyes, Abbluyez, Ableiae au XIe siècle, Ableix au XIIe siècle, Abluis vers 1158[14].
L'explication d'Albert Dauzat, qui ne connaît pas de forme ancienne, est aujourd'hui abandonnée. En effet, il propose une formation toponymique en -(i)acum suffixe gaulois localisant à l'origine, puis marquant le propriété, précédé d'un nom de personne latin non attesté *Apilius que l'on retrouverait dans Abilly (Indre-et-Loire, [vicaria] Abiliac[ensis])[15].
Il s'agit vraisemblablement d'une formation toponymique gauloise, basée sur l'élément avalo « pomme », d'après l'attestation ancienne Avallocium, suivi du suffixe présumé gaulois -ocium, d'où le sens global de « pommeraie »[14]. Homonymie possible avec Aveluy (Somme)[14]. Quant au gaulois avalo, il est fréquemment attesté dans la toponymie française, notamment dans le type Avallon[14].
Le site d'Ablis tire son importance de sa situation de carrefour, à l’intersection des voies qui relient Orléans et Poissy en direction du Valois et de la Picardie, Carnotum (Chartres) et la Bretagne. Le site montre une occupation celte au deuxième âge du fer, notamment la présence d'un sanctuaire gaulois[16]. Il est occupé à l’époque gallo-romaine, comme l’atteste la découverte de poterie rouges et noires, ainsi que de monnaies et de scories de laitier.
On suppose qu'Ablis est le lieu de la bataille d'Avollocium de 574 entre Chilpéric, roi de Neustrie, et Sigebert, roi d'Austrasie[17],[18].
En 1168, le seigneur d'Auneau fait donation de la terre Prouverlu (Provelu) situé sur le territoire. À cette époque on dénombrait plusieurs seigneuries : hameau d'Ablis, Gucherville, Labée, Long-Orme, Menaiville-Château, Demangeville-Mainguérin, Presle et Prouverlu.
Vers 1380, Ablis est mentionné comme étant un petit bourg sur l'étang du même nom.
Durant le Moyen Âge, Ablis appartient à la châtellenie de Bréthencourt propriété de Gui Ier de Rochefort avant d'être la propriété des familles d'Auneau puis de Gallardon.
Le village souffrit beaucoup durant la guerre de Cent Ans. En 1328, après la victoire de Cassel, Philippe de Valois se rendit à la cathédrale de Chartres afin de rendre grâce à Dieu, il passa à Ablis. À la suite des croisades, le pays fut infesté par la maladie de la lèpre et plusieurs léproseries, ou maladreries, furent construits dans le diocèse de Chartres dont une à Ablis. Elle était située à l'emplacement de la chapelle Sainte-Madeleine qui est désormais détruite et ou une croix marque le lieu[19].
Le village est fortifié mais cela ne l'empêche pas pendant les guerres de religion, d'être occupé le par l'armée protestante en marche sur Chartres. Les chefs de l'armée (Condé et Coligny) y décident de changer de stratégie et de marcher sur Dreux, ce qui débouchera sur la bataille de Dreux.
En 1629, le seigneur d'Ablis est Pierre Poncet de la Rivière, baron de Presles, auditeur des comptes et conseiller d'État. En , Pierre Poncet de la Rivière fait ériger Ablis en comté. En 1764, après la mort du dernier comte d'Ablis, la seigneurie passa à Madame de Carcado puis à Louis-Alexandre Le Sénéchal de Carcado-Molac.
La ville est saccagée et incendiée par les Allemands en 1870[20], en représailles à une attaque de francs-tireurs.
La commune fut desservie par la ligne de chemin de fer Paris-Chartres par Gallardon qui ne fut jamais totalement achevée mais fonctionna entre 1917 et 1939 avant d'être totalement déclassée.
En 1934, création de la coopérative agricole de céréales.
Le , Ablis est la première commune des Yvelines à être libérée[21].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[22], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Rambouillet après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Dourdan-Sud de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place des Yvelines, elle intègre le canton de Saint-Arnoult-en-Yvelines[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Rambouillet.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dixième circonscription des Yvelines.
Ablis étaitle siège de la communauté de communes Contrée d'Ablis-Porte des Yvelines, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2003 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité devient une communauté d'agglomération en 2015 sous le nom de Rambouillet Territoires communauté d’agglomération Rambouillet Territoires (RTCA).
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération dénommée Rambouillet Territoires dont est désormais membre la commune.
Lors des élections européennes de 2019, le taux de participation d’Ablis est supérieur à la moyenne (54,12 % contre 50,12 % au niveau national). La liste du Rassemblement National arrive en tête avec 23,15 % des suffrages, contre 23,31 % au niveau national. La liste de la République en Marche obtient 22,48 % des voix, contre 22,41 % au niveau national. La liste d’Europe Écologie Les Verts réalise un score de 11,57 % des votes, contre 13,48 % au niveau national. La liste des Républicains fait un score de 7,83 % des suffrages, contre 8,48 % au niveau national. La liste de la France Insoumise obtient 6,00 % des voix, contre 6,31 % au niveau national. La liste du Parti Socialiste réalise un score de 5,83% des votes, contre 6,13% au niveau national. La liste de Debout La France fait un score de 5,16 %, contre 3,51 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1871 | 1876 | Athanase Barbier[25] | ||
1888 | 1923 | Pierre Trouvé[25] | Négociant en bois Conseiller général de Seine-et-Oise | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1972 | Émile Perrot[25] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977[26] | juillet 2020[27] | Jean-Louis Barth[28] | PS puis DVG |
Professeur d'enseignement technique retraité Conseiller général de Saint-Arnoult-en-Yvelines (1979 → 1985 puis 1998 → 2015) |
juillet 2020[29],[30] | En cours (au 6 avril 2021) |
Jean-François Siret | SE Sans Etiquette | Professeur retraité Vice-président de la CA Rambouillet Territoires (2020 → ) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 3 490 habitants[Note 3], en augmentation de 7,38 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 150 | 790 | 809 | 966 | 901 | 903 | 964 | 1 009 | 964 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
970 | 934 | 1 001 | 898 | 883 | 879 | 965 | 1 006 | 1 008 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
991 | 985 | 996 | 950 | 981 | 958 | 986 | 1 099 | 1 014 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 034 | 1 100 | 1 115 | 1 367 | 2 033 | 2 705 | 3 142 | 3 260 | 3 250 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 443 | 3 490 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 694 hommes pour 1 749 femmes, soit un taux de 50,80 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 1,6 |
3,7 | 75-89 ans | 4,9 |
12,8 | 60-74 ans | 13,0 |
22,1 | 45-59 ans | 20,4 |
22,3 | 30-44 ans | 21,8 |
16,8 | 15-29 ans | 15,7 |
22,1 | 0-14 ans | 22,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,3 |
5,7 | 75-89 ans | 7,7 |
13,4 | 60-74 ans | 14,5 |
20,6 | 45-59 ans | 20,3 |
19,8 | 30-44 ans | 19,9 |
18,4 | 15-29 ans | 17 |
21,5 | 0-14 ans | 19,4 |
La commune compte deux écoles : école maternelle Jean-de-la-Fontaine — qui accueille en 2020-2021 157 élèves, soit une croissance de 17 % en 2 ans[36] — et l'école élémentaire Léonard-de-Vinci.
Fête du village durant trois jours, avec fête foraine ainsi qu'un feu d'artifice suivi du défilé de char avec la reine d'Ablis[37].
L'activité économique de la commune est marquée par l'agriculture (culture céréalière) ainsi que par la zone d'activités près de l'échangeur de l'A11[réf. nécessaire].
La commune accueille notamment le site de production de l'entreprise Daco Bello, qui, avec ses 150 salariés en 2020, sélectionne, produit et commercialise des fruits secs[38], l'entreprise ALDI Marché (Centrale d'Achat), la société MOBIKA (meubles de bureau, de jardin...).
![]() |
Les armes d'Ablis se blasonnent ainsi :
|
---|
Sur les autres projets Wikimedia :